Football Manager 2019, Retour au banc

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A l’heure des magouilles, des fichages ethniques et des piètres résultats sportifs, il était grand temps que je sorte de ma retraite pour relever le niveau des clubs de football français.

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En matière de reconnaissance faciale, c’est pas tout à fait ça…
Ça fait déjà quatre ans que j’ai quitté mes fonctions d’entraîneur. Et pour signer mon grand retour sur un banc, j’ai choisi de me mettre en danger en me confrontant à un président pour qui le licenciement d’entraîneur est une passion : Waldemar Kita, du FC Nantes.

Quatre ans, c’est long dans le football. A cette époque, mettre 100 millions sur un joueur était considéré comme aberrant (le meilleur transfert de 2014, c’était Luis Suarez, pour 81M). Aujourd’hui, les top players ont des clauses à 1 milliard. Du coup, j’avoue avoir été quelque peu déstabilisé lorsque j’ai posé mon séant sur le banc de touche nantais. Même à ce niveau, les joueurs sont désormais des divas qui n’hésitent pas à exprimer leur contrariété lorsque vous ne les brossez pas dans le sens du poil. Et si par malheur, le mécontent a un peu d’influence sur le vestiaire, votre job prend soudainement des airs de capitaine du Bounty (le navire, pas la barre chocolatée). Du coup, j’étais parti en fin tacticien, je reviens en assistante sociale.
Et j’ai eu à mettre ces nouveaux talents à l’œuvre très rapidement : Ayant obtenu un bon de sortie de mon président, Lucas Lima s’apprêtait à rejoindre Rennes avant même que je puisse finir de déballer mes cartons. Mon meilleur latéral gauche, chez le rival rennais ? Inconcevable ! Je pose mon veto sur ce départ et entre alors en conflit avec le joueur, malheureusement très influent au sein du vestiaire. En naviguant entre inflexibilité et diplomatie, j’ai au fil du temps regagné la confiance de Lima, devenu par la suite mon meilleur passeur. Comme quoi, j’ai bien fait de sortir les muscles pour l’emporter au bras de fer (et sortir le nouveau contrat juteux aussi).

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Une bonne partie de votre job d’entraîneur, c’est de veiller au bien-être d’enfants gâtés…

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L’interface tactique est très graphique et particulièrement appréciable.
Malheureusement, profitant que je sois trop occupé à régler le problème Lima, mon président m’a imposé deux arrivées au club : La latéral droit Loïc Nego et le défenseur central Vincent Sasso. Si la venue du premier n’est pas inintéressante, notamment pour pallier à la longue blessure de Fabio, je n’avais vraiment pas besoin du deuxième. Du coup, je ne les fais pas ou peu jouer et ils s’énervent. Décidément, ce rôle d’assistante sociale n’est pas de tout repos. C’est seulement lorsque le transfert de Moussa Diaby capote, que je comprends qu’il est grand temps de redistribuer les responsabilités au sein du club. Certes, pour un retour aux affaires, déléguer un certain nombre de tâches est particulièrement confortable. Mais déjà que je ne peux pas faire grand-chose avec les 5 pauvres millions qui me sont alloués, ça m’ennuie qu’on s’en serve pour acheter n’importe qui. Je reprends donc la main sur les transferts et finalise la signature du jeune parisien, qui sera donc ma seule recrue désirée de l’été (avec le prêt d’un an du bordelais Sankharé, qui se fait les ligaments au bout de deux matchs : 7 mois d’arrêt !).

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Les interviews n’ont pas beaucoup changé et je ne comprends toujours pas leur impact sur les performances…

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La gestion des entraînements est d’une simplicité enfantine à utiliser.
Une fois l’été passé, je commence peu à peu à prendre mes marques et mon appétit ne cesse de grandir. J’envoie mes recruteurs aux quatre coins de le planète pour déjà préparer le prochain mercato estival, et je claironne à qui veut l’entendre que le milieu défensif congolais Christian Luyindama sera nantais l’hiver venu ; histoire de mettre la pression sur mon cher président. Et puisque l’avenir me tracasse, je commence à observer de plus près mon équipe U-19, remanie leurs entraînements et programme même des séances particulières pour les plus prometteurs d’entre eux. La formation nantaise a fait les beaux jours de ce club, il est grand temps de la remettre en lumière ! Pour moi, remettre la main sur les entraînements se fait en douceur, tant la nouvelle interface est une merveille d’ergonomie. De plus, le tutoriel contextuel est suffisamment bien fait pour me mettre dans les meilleures conditions. Il en va de même pour l’interface tactique, pour déterminer le rôle de chacun et la philosophie à adopter en match, avec ou sans ballon. Et justement, maintenant qu’on commence à s’installer durablement dans le Top 5 de la Ligue 1, il est grand temps de travailler des tactiques plus offensives que ce 3-5-2 Catenaccio, efficace en terme comptable, mais terriblement ennuyeuse pour les supporters.

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Le moteur de jeu n’est toujours pas bien folichon, mais il fait son office.

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La VAR fait désormais partie intégrante du football, et donc de FM
Peu à peu donc, je sors de ma zone de confort, je m’adapte à mes adversaires, je m’implique dans toutes les tâches du club, je façonne mon équipe à mon image. Et lorsque les cloches du mercato hivernal sonnent, j’ai déjà l’aisance d’un vieux briscard, comme si je n’avais jamais mis ma carrière d’entraîneur en pause. Et c’est peut-être là que la licence Football Manager prouve qu’elle n’est plus cette série aussi austère qu’un tableur Excel qu’elle a été par le passé. Bien sûr, il vaut mieux connaître un minimum le milieu du foot et accepter de se faire un peu violence pour bien assimiler les mécaniques de gameplay, ainsi que la frustration de ne jamais fouler les terrains du pied mais d’en être que spectateur. Toujours est-il que passé l’appréhension de se retrouver perdu dans les menus, on se rend compte que le jeu nous prend intelligemment par la main, pour nous guider en douceur dans notre apprentissage. C’est un peu comme un père qui guiderait notre petit vélo du bras pour nous aider à garder l’équilibre, avant de nous lâcher seul sur le chemin. A peine le temps de se rendre compte qu’on est livré à nous-même, qu’on a déjà fait un petit bout de route. La mienne m’a amené jusqu’à la Ligue des Champions, il est désormais temps d’écrire la suite de cette épopée nantaise !

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