FIFA Street, la nalyse

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Au pays ridicule des titres de jeux vidéo francisés, FIFA Rue aurait, je pense, une bonne place tant il me fait penser à un réseau de prostitution mettant des joueurs de foot sur le trottoir.

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

Je vous l’introduis tout entier

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La variété des terrains et des modes de jeu est vraiment chouette. Même un terrain de street pur a plein de variantes.
Sorti il y a quelques semaines, FIFA Street est le quatrième épisode de la déclinaison Street de FIFA et c’est même plus que ça puisqu’il s’agit d’un reboot. A l’instar des FIFA tout court qui étaient de grosses marrades Arcade qui n’avaient rien compris au foot pour devenir de véritables simulations, FIFA Street rompt son approche grandiloquente pour devenir à son tour une vraie simulation, mais une simulation de street football.

Le pitch dans ta potch

Ayant grandi dans les cités HLM de Laon, petite ville Picarde abandonnée par tous, K.mi décida de monter une modeste équipe de foot avec ses potes en bas de chez lui pour jouer dans la rue et se sortir de la misère humaine qu’il côtoyait tous les jours. Bien vite son talent lui fit prendre conscience qu’il pourrait conquérir la planète entière en menant ses hommes d’une main ferme mais généreuse. Les « Magic Biloutes » étaient nés et pas à pas, au niveau régional, national, continental puis mondial, les joueurs de street de toute la surface de la Terre et même les vrais joueurs de foot qui ont, on ne sait pourquoi, tous décidés de faire du street, s’inclinèrent sur leur passage.

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

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Lorsqu’on choisi sa nationalité et même sa région d’origine, on joue dans des villes qui sont propres à notre choix de base. Je suppose tout de même que si j’avais choisi de démarrer en Angleterre je me serais tapé les mêmes terrains de départ mais avec un autre nom. Bel effort tout de même.
Choisir de faire une simulation de street était une idée judicieuse tant le plaisir de jeu est présent. Il faut dire que c’est l’équipe de développement des vrais FIFA qui s’est mise sur le titre du coup ils ont importés leur savoir faire en compagnie du même moteur de jeu que FIFA 12 (collisions comprises). On retrouve donc les mêmes sensations (y compris niveau modélisation un peu aléatoire) si ce n’est que les gestes techniques ont été simplifiés. Pour autant, pas de salto arrière, de prise d’appuie sur les épaules d’adversaires ou je ne sais quelle technique Olivétomesque, ici les tricks sont tous réalistes, du moins pour un joueur de street (c’est parfois impressionnant mais c’est comme en vrai). Je chipoterai juste sur la façon de déterminer une élimination, parfois un peu bancale dans le jeu, mais ce devait de toute façon être compliqué à réaliser pour les développeurs puisque ça implique impérativement de petits scripts. Globalement ce FIFA Street est très bon niveau gameplay donc je ne vais pas être trop exigeant.

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EA était tout fier d’avoir Messi en fer de lance, au final à côté de nos joueurs perso surboostés on dirait un nain lambda qui badtrip sous ecstasy.

Il dispose également d’un nombre assez conséquent de terrains, très variés, qui vont au delà du simple changement de skins (même si il existe un peu pour certains endroits). La taille de la surface, son revêtement, le décor et même la taille des buts varie très agréablement et j’ai même pris plaisir à découvrir les endroits. Chose qui ne m’est pas arrivé dans un jeu de foot depuis… depuis… euh… bah depuis toujours en fait. Cette excellente idée est intimement liée aux différents modes de jeu (tous sont présents dans le World Tour). Trois en particulier qui nécessitent tous une zone réellement différente : il y a le street où le terrain de jeu est relativement restreint avec des buts en général petits et larges et où on peut jouer les géomètres grâce aux murs (ou variantes type grilles, barrières etc) qui entourent la surface tout en bourrinant son adversaire puisqu’il n’y a pas de fautes, il y a le futsal qui lui dispose d’une surface plus grande et délimitée par des lignes (touches et surtout corners extrêmement mal gérés au programme) avec des buts de hand et des règles strictes, puis il y a le « survivant » où 6 joueurs s’affrontent (3vs3 sans gardien) sur un mini terrain avec des mini buts, chaque buteur sortant, l’objectif est de ne plus avoir de joueurs sur le terrain avant l’équipe adverse (un mode que j’apprécie beaucoup mais pas assez utilisé sur le World Tour). Les autres modes utilisant généralement des terrains de street à la taille variable (il s’agit souvent de défis genre la première équipe à 5 buts, l’équipe qui réussi le plus de tricks et qui les valident en marquant un but ou des tournois allant de 4vs4 à 6vs6).

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Bizarrement, le futsal demande beaucoup plus de maîtrise et de technique pour marquer que le street du fait de terrains délimités et de buts à peine plus larges que le gardien.
Alors, jeu de street parfait ? Non. Parce qu’EA Vancouver ne serait pas EA Vancouver sans pêcher gravement sur tout un tas de petits détails qui pourraient faire une énorme différence mis bout à bout. Le World Tour (principal intérêt du titre avec peut-être le online qui est d’ailleurs intégré aux tournois solo, sympa) est entaché d’une progression pour ses joueurs trop facile est illimitée à tel point qu’une fois arrivé à l’étape mondiale on rencontre des vraies équipes avec des vrais joueurs qui ont des stats largement moins bonnes que nos pauvres mecs fictifs absolument parfait partout (bon pour mon joueur à moi, reflet de moi-même, c’est normal, mais pour les autres…).

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Ah ça pour nous faire débloquer trouzemille godillots que personne ne mettra jamais y a du monde ! Mais pour les vrais à-côté on peut s’asseoir sur une bouteille…
Le classement de chaque étape (régionale, nationale, continentale et mondiale) est complètement débile et mal foutu puisqu’il suffit de répéter les participations aux quelques tournois pour engranger des points (les gagner donnent évidemment plus de points mais c’est pas obligé de ce que j’ai vu) et ces tournois ne proposent qu’une variété très restreinte d’équipes que l’on rencontre, par extension, tout le temps… Jusqu’au niveau continental inclus je me suis tapé TOUJOURS les mêmes équipes, à peine une dizaine à tout casser. Au niveau mondial je me suis dit que l’apparition des vraies et grosses écuries allait enfin m’enlever cette sensation chiante mais en fait non, j’ai juste rencontré Toulouse (oui), le PSG, Liverpool, Manchester United, Tottenham, le Real Salt Lake (certainement pour donner le côté mondial), Naples, la Juve, Milan et le Barça PLUSIEURS PUTAIN DE FOIS, à chaque tournois mondial ils étaient là, aucune autre équipe… A quoi ça sert de mettre autant d’équipes dans le jeu (toutes les meilleurs équipes du monde selon le communiqué de presse, j’ai toujours pas compris pour Toulouse) si on n’en rencontre en tout peut-être qu’une vingtaine dont la moitié sont fictives et portent d’ailleurs parmi elles, pour ces dernières, souvent des noms de vrais joueurs (mais qui ne sont pas les vrais, vous suivez ? Non ? Tant pis)… Qui plus est on a beau avoir certains joueurs dans son équipe, ça n’empêche pas de les rencontrer dans une autre équipe… N’importe quoi ! Et puis le classement général des buteurs, des passeurs, des faiseurs de tricks, il est où ? Pourquoi ne pas avoir foutu en plus des tournois des mini championnats à chaque étape où on rencontre au final toutes les équipes du jeu au moins une fois ? Pour une fois qu’on a des équipes du monde entier dans des compétitions faites pour les mettre en avant, servez-vous en bordel !

Au final alors que FIFA Street avait tout pour lui, une gestion fumeuse et fainéante de choses pourtant très simples à régler le rend répétitif et donc chiant, c’est frustrant putain ! Ceci dit le World Tour dispose d’une excellente durée de vie (je dirais bien plus de 10 heures à vue de nez) mais à partir de la moitié on se fait réellement chier parce qu’on rencontre toujours les mêmes équipes et que la progression est débile comme je le disais plus haut. Du coup le titre prend réellement son sens presque uniquement entre potes et c’est quand même dommage avec un tel potentiel. Ça aurait pu être excellent si tout ça avait été intégré directement (ou même via DLC allez) dans FIFA 12, c’était parfaitement possible techniquement, mais les voies du dollar sont impénétrables…

Les trucs à ressortir en société pour susciter de nombreux fantasmes chez les personnes de ton choix

– Rien.

– Que dalle.

– Nada.

– Peau de zob.

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