Pour ceux qui l’auraient manqué sur le network de la PS3, Fat Princess ou le capture the flag dont le drapeau est une princesse obèse débarque en UMD sur PSP.
Fat Princess c’est un nom et un concept super bien trouvés. J’aurai des choses à redire sur le gameplay du jeu, mais faut avouer que l’idée de base d’un jeu multi où il faut engraisser une princesse pour la rendre plus difficile à capturer par l’équipe adverse est très accrocheuse. Ajouté à cela un design cartoon mais quand même un peu sanguinolant et on obtient un concept décalé capable de titiller l’intérêt de nombre de gamers.
Bien qu’il s’agisse avant tout d’un jeu multijoueur, on a le droit pour débuter à un mode solo qui sert de didacticiel rallongé pas inintéressant qui permet de se familiariser avec les mécaniques du jeu, assez évoluées il faut bien l’admettre. Par contre on peut regretter que quitte à faire un mode à peu près scénarisé, l’aspect décalé et humoristique du jeu n’ait pas été plus approfondi que son concept de départ d’héritière au trône devenue boulimique.
Basé sur le principe éprouvé des modes capture the flag d’à peu près tous les jeux multijoueurs (même si d’autres modes type team deathmatch ou survival sont aussi dispo), Fat Princess a le mérite d’apporter au genre des idées de gameplay plutôt intéressantes. Le joueur peut choisir la classe de son personnage et en changer en cours de partie en enfilant des chapeaux distribués par des machines. Ces machines peuvent quant à elles être améliorées par les personnages ouvriers qui peuvent aller récolter des matériaux sur la map afin de débloquer des versions améliorées des classes.
Sur le papier on devrait donc avoir face à nous un jeu axé tactique entre les ouvriers qui doivent améliorer les machines et renforcer la porte d’entrée du château où la princesse est gardée, ceux qui doivent aller chercher des parts de gâteau pour en gaver la princesse afin de la rendre plus difficilement kidnappable, les combattants qui peuvent prendre des avants postes, défendre le château ou essayer d’aller enlever la princesse adverse et enfin les soigneurs en soutien.
Sauf que dans les faits on se retrouve assez souvent à jouer avec des bots du fait du manque de joueurs en ligne et que du coups les équipes sont le plus souvent à peu près aussi bien organisées que l’équipe de France de Raymond Domenech et qu’on se rend compte la plupart du temps qu’un raid téméraire est plus efficace qu’une stratégie bien planifiée d’autant que les combats se montrent trop simplistes et bourrins avec des armes et coups en nombre trop limités.
Avec un concept de base bien trouvé, un univers visuel réussi et de bonnes idées de gameplay, Fat Princess aurait pu et même dû être un jeu plus fun proposant des parties multi endiablées, à la place on se retrouve seulement avec un jeu sympatoche, mais sans plus.