Depuis toujours, le jeu vidéo s’inspire et tend vers le cinéma, à grand renfort de cinématiques dantesques ou de mise en scène hollywoodienne. Cette génération principalement n’aura jamais été aussi proche de son illustre modèle. Et pourtant, le jeu vidéo a encore bien du chemin à parcourir…
Le cinéma et le jeu vidéo, c’est une longue, très longue histoire d’amour. Cela remonte aux vieilles adaptations de Zombi sur CPC 6128 ou des Blues Brothers sur Atari ST ; une époque aujourd’hui révolue où les jeux tirés de films étaient encore de qualité. Beneath a Steel Sky, mon tout premier jeu sur CDRom Mais c’est avec l’avènement du CD que les choses se sont accélérées. Je me souviens comme si c’était hier de la claque que m’avait infligé Beneath a Steel Sky de Revolution Software. D’une part parce que Dave Gibbons avait signé le comic-book servant de préambule au jeu, ensuite parce que grâce au CD-ROM je me retrouvais avec un seul et unique disque à une époque où la plupart des gros blockbusters tenait sur 8 à 12 disquettes. Mais surtout parce que pour la première fois dans ma vie de jeune gamer, j’entendais les personnages à l’écran s’exprimer. Et c’est là, pour moi, que le jeu vidéo à commencer à marcher sur les traces du cinéma. Depuis, lorsqu’un jeu n’emploie pas de véritables acteurs professionnels pour doubler ses personnages, c’est ridicule. Aujourd’hui un jeu vidéo doit offrir une réalisation digne des meilleurs long-métrages : Des cut-scenes avec des plans caméra travaillés pour dynamiser la scène, des effets spéciaux qui pètent dans tous les sens, des voix convaincantes, des musiques épiques et un scénario inexistant. Le modèle hollywoodien par excellence !
Le scénar de Gears tient sur une feuille de PQ, même si t’écris gros !Seulement si en réponse au cinéma d’Hollywood, les spectateurs peuvent aisément se rabattre sur des films d’auteurs, cela est curieusement beaucoup moins vrai pour le jeu vidéo. Pourtant, malgré le fait que je ne suis vraiment pas fan du ciné bling-bling, où les balles fusent tout aussi vite que les vannes foireuses, je prends un réel pied sur des titres comme Gears of War ou Call of Duty 4 qui, avouons-le, sont bien loin d’être des étalons scénaristiques. Cela veut-il dire qu’en tant que joueur je suis moins exigeant qu’en tant que cinéphile ? Je ne pense pas. Imaginons un instant que l’industrie du film ne me propose que des films d’action à grand spectacle. M’y habituerai-je ? Sans doute ! D’ailleurs, lorsqu’un jeu un peu plus marginal, à l’univers ou au scénario plus élaboré m’est proposé, celui-ci intègre bien souvent mon panthéon vidéoludique de la même manière qu’un film de Cronenberg ou de Tim Burton. C’est bien la preuve que ce que je recherche avant tout dans un jeu n’est pas bien loin de ce que je recherche dans un film. C’est juste qu’on ne me le propose pas assez… Alors pourquoi aujourd’hui n’existe-t-il pas d’industrie du jeu d’auteur comme c’est le cas avec le cinéma ? Est-ce la faute des éditeurs ? Des développeurs ? Des joueurs ? Là encore la réponse me parait évidente et, malheureusement, tellement banale : La faute en incombe au fric, aux actionnaires… bref, à la rentabilité !
C’est bien simple, si le cinéma se permet aujourd’hui de proposer différents type de films, c’est parce qu’ils touchent des centaines de millions de personnes à travers le monde. L’univers drôle et décalé de Psychonauts n’a pas séduit le grand public. Ainsi, en multipliant les consommateurs potentiels, chaque genre a des chances d’être rentable. Pour le jeu vidéo, il s’agit en général d’un à deux millions de consommateurs grand maximum (si on excepte les gros kadors type Mario, GTA et Cie). Trop diversifier son catalogue, c’est multiplier les risques de ne pas rentabiliser son investissement. D’ailleurs on le voit bien avec des titres comme Psychonauts, Oddworld ou autres ovnis acclamés par la critique qui pourtant furent des bides commerciaux retentissants. Du coup, lorsqu’un jeu marche, il est immédiatement copié et le joueur entre dans un cycle plus ou moins long où il jouera constamment à la même chose, sous un nom différent. Du God of War à toutes les sauces, toutes les époques, du Gears of War tous azimuts et du GTA en veux-tu en voilà ! Mais bon, je m’égare là, car comme le disait le célèbre philosophe Rockin’Squat : « Je ne veux pas faire de politique, ma mission est artistique »
Day of the tentacle est peut-être LE jeu le plus drôle de l’histoire.Le but de cet article n’est pas de montrer du doigt les dérives des éditeurs. D’ailleurs à dire vrai, qui pourrait les en blâmer ? Je ne suis pas certain qu’il y en ait beaucoup parmi vous qui pourrait miser plusieurs millions de dollars sur un jeu sans s’assurer un minimum de bénéfices derrière. Les éditeurs nous prennent parfois pour des vaches à lait, on est tous d’accord, mais ils ne font pas non plus du caritatif. Non, cet article est plutôt dédié à marquer les différences entre le cinéma et le jeu vidéo. Des différences, voire des divergences, qui s’amenuisent au fil du temps mais qui pourtant restent encore bien présentes. Prenez par exemple les sentiments ; ces beaux, grands et forts sentiments qui nous animent tous. Au cinéma, on a tous été émerveillés, effrayés… on a tous ri ou pleuré (enfin j’espère pour vous). Par contre, si j’ai effectivement eu ma dose d’angoisse avec des Silent Hill ou autres Condemned, si je me suis marré à m’en décrocher la mâchoire en jouant à Day of the tentacle et quelques autres, si j’ai été excité par cette poussée d’adrénaline que procure les bons gros jeux d’action tels Halo ou Gears of War, je n’ai jamais ô grand jamais pleuré en jouant.
Pourquoi ? Pourquoi un jeu n’a jamais réussi à me faire pleurer ? Pourtant des tragédies j’en ai croisé sur ma route de gamer ! GTA IV nous offre plus qu’un vrai scénario, il nous offre sans doute le héros le plus humain du jeu vidéo. Je me suis penché sur la question, je l’ai tourné et retourné des centaines de fois dans ma tête. Je ne suis pas insensible car même si je ne verse pas une larme à chaque fois qu’un drame est annoncé au 20 heures, j’ai été ému, voire retourné par certains films ou certaines situations de la vie de tous les jours. La seule réponse qui me vient donc à l’esprit, c’est que le jeu vidéo n’est pas encore capable de créer un véritable lien entre le joueur et le héros. Sans doute d’ailleurs parce que près de 90% des jeux d’aujourd’hui ne proposent absolument aucun véritable scénario, si ce n’est une pauvre excuse pour nous permettre de massacrer du nazi ou de l’extra-terrestre. La preuve : La seule fois que j’ai eu un début d’empathie pour un personnage de jeu vidéo, c’était pour Niko Belic. Pas étonnant lorsqu’on sait que GTA est LA référence absolue lorsqu’il s’agit d’offrir un jeu avec une véritable histoire. L’autre point essentiel qui pour moi marque la différence entre ces deux industries, c’est l’intensité. Car s’il n’est déjà pas toujours évident de faire un film d’une heure et demie (voire deux heures) sans qu’il y ait des longueurs, imaginez faire un jeu d’une dizaine d’heures qui soit constamment au taquet. D’ailleurs si je devais analyser mon comportement en tant que joueur, je constaterai que les jeux qui m’ont scotché au pad jusqu’à ce que j’en vois le bout, c’étaient bien souvent les jeux d’action très courts (Call 4 pour ne citer que lui) qui n’offrent pas suffisamment de temps morts pour me faire décrocher (l’exception étant encore une fois GTA dont le quatrième volet m’a fait passer 50 heures d’une intensité rare).
Nintendo est ses pubs édulcorées où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil…Alors quid de l’avenir ? Que peut-on prédire pour le futur du jeu vidéo ? Ma foi, sans vouloir faire mon Paco Rabanne, je pense sincèrement que le meilleur est devant nous. Je n’ai pas envie de faire mon vieux con aigri en clamant haut et fort que c’était mieux avant. Mon avis est que le jeu vidéo est à une période charnière. Il sort d’une ère où il était marginalisé, voire stigmatisé (et il l’est encore un peu) pour entrer dans une ère où il devient un besoin naturel de l’homme. Tout le monde joue ! Et là je n’utilise pas la propagande nintendesque avec le patchwork type Benetton pour affirmer que la Wii et la DS changent le monde. Non, je m’appuie juste sur le fait que toute une génération est née avec la Playstation. Que la ménagère de moins de cinquante ans, quand elle se fait un petit démineur ou solitaire au lieu de bosser, elle joue à un jeu vidéo. Ce média va rapidement devenir indispensable à notre société, d’autant plus avec la dématérialisation des films et ces consoles qui deviennent petit à petit des plateformes multimédias avant même d’être dédiées aux jeux (La PS3 est l’exemple parfait). Avec la banalisation du jeu vidéo, l’audience va croitre exponentiellement. Et si demain le jeu vidéo ne touche plus un public d’un million de gros geeks nolife accros au Counter Strike mais plusieurs dizaines de millions de gens de toutes origines, tous sexes et toutes affinités, alors il se diversifiera et proposera des expériences bien plus variées qu’à l’heure actuelle. Et peut-être qu’alors, je pourrais enfin pleurer en jouant à un jeu vidéo…
13 Commentaires
POPOFZa écrit :
Du cinéma au bout des doigts Ouais, attends que je me mette au live pour te mettre une raclée, tu vas bien finir par pleurer !!! :p
Nachcara écrit :
Du cinéma au bout des doigts Je trouve que les émotions qu’on pourrait ressentir sont bien souvent gâchées par des doublages complètement à coté de la plaque. C’est comme dans un film, si l’acteur/doubleur n’est pas crédible, ça marche pas, on ressent rien.
K.mia écrit :
Du cinéma au bout des doigts Pour le doublage il y a quand même de très gros efforts de fait ces dernières années. Sinon Quantic Dream fait toujours des trucs intéressants concernant la narration, je les adore rien que pour ça.
K.mia écrit :
Du cinéma au bout des doigts PS : Le jeu vidéo a un chiffre d’affaire supérieur à celui du cinéma donc c’est un peu faussé tout ça. De plus un jeu comme WoW touche des millions de personnes avec rien (enfin j’me comprend). On peut dire pareil des jeux de sport par exemple aussi.
Nachcara écrit :
Du cinéma au bout des doigts C’est vrai que des efforts sont fait pour les doublages, mais ça reste quand même assez rare. Mon denier souvenir de bon doublage remonte à Bioshock.
Fylodindona écrit :
Du cinéma au bout des doigts Oui le jeu vidéo est plus rentable que le cinéma aujourd’hui, mais si demain il se diversifiait et proposait du vrai jeu d’auteur (y en a quelques uns en plus, faut pas non plus être trop pessimiste), il le serait beaucoup moins. Aujourd’hui les best sellers (donc ceux qui rapportent le plus) sont les NFS, les Sims, les FIFA, les GTA et PES. C’est loin de ce qu’on peut appeler des jeux originaux et intelligents.
POPOFZa écrit :
Du cinéma au bout des doigts Les RPG bon dieu, y a que ça de vrai !!!^^
Et plus sérieusement, c’est quand même ce type de jeu qui se « rapprocheraient » le plus du cinoche, non !? Rien que point de vu scénar, dialogue, mise en scène etc…
Nachcara écrit :
Du cinéma au bout des doigts Mouai, les niaiseries japonaises ça me fait ni chaud ni froid. Mais c’est vrai que les RPG proposent généralement de bon scénarios.
POPOFZa écrit :
Du cinéma au bout des doigts Mouais, c’est vrai que les rpg jap, c’est pas forcément une référence ! Un énième gosse prépubère qui doit sauver le monde, on a vu mieux comme scénar, c’est vrai.
Mais je pensais, en fait, plus aux rpg occidentaux qui, sans vouloir faire de généralité,sont plus matures, bien souvent !
Mass Effect, n’en déplaise à K.mi, en set le parfait exemple à mon goût, pour ne citer que lui !
Tsokoaa écrit :
Du cinéma au bout des doigts Pour l’exemple des RPJ jap un peu « niais » c’est vrai qu’il y a souvent des clichés un peu guimauves mais se sont aussi bien souvent les jeu avec les trames scénaristiques les plus travaillées, faut pas oublier que faire une bon scénar sur 2H ou 40 c’est pas la meme chose.
Sinon moi j’ai une approche différente de toi Fylo car je ne suis pas cinéphile, j’aime bien voir des films, mais je ne me rappelle pas avoir déjà été vraiment touché par un film comme j’ai pu l’etre par un FF7, un Silent Hill (1 et 2) ou Ico (et Shadow), ou avoir été ébloui par un travail comme sur Psychonauts ou la fin de MGS3.
Pour moi le film c’est plus dans l’instant, un truc peut etre plus fort sur le moment mais qui reste pas au contraire d’une expérience de jeu.
K.mia écrit :
Du cinéma au bout des doigts Mass Effect est mature et a un scénario, j’ai jamais dit le contraire ! Sinon Fylo, GTA est un jeu intelligent et original j’suis désolé. Y a une richesse de gameplay énorme, avant GTA ça n’existait pas dans les jeux du genre, avant GTA les jeux où tu étais le méchant n’a n’existait quasi pas non plus. Pis tu prends GTA IV c’est juste une baffe narrative, de mise en scène, d’immersion, d’empathie etc. Après j’suis pas forcément d’accord, tu as pas mal de jeux d’auteur (GTA malgré ses ventes c’est un jeu d’auteur, y a un vrai travail d’écriture et de recherche d’évolution du jeu vidéo, Rockstar fait avancer le jeu-vidéo), certes bien moins que les trucs blockbusters à la con, et qui marchent forcément moins bien (sauf pour GTA), mais au cinéma c’est exactement pareil.
Sinon j’suis entre Tso et Fylo, je suis cinéphile et je suis autant marqué par un bon jeu qu’un bon film, je suis passionné de narration et à ce titre je trouve que le jeu vidéo n’en est qu’à ses prémices tant il y a d’énormes possibilités d’immersion et de façon de raconter une histoire. Bioshock en film m’aurait marqué différemment qu’en jeu par exemple, dans ce jeu la narration est vraiment interactive et te fais kiffer de la découvrir par toi-même, dans un film ça c’est pas possible. Dans un film tu es dirigé, dans un jeu t’es pas obligé de l’être vu que c’est toi aux commandes et c’est ça qui est passionnant d’un point de vue narratif. Après faut aussi prendre d’un point de vue création, tu peux monter un film avec bien moins d’argent que tu en as besoin pour monter un jeu vidéo sur PS360 ou sur Wii (un « vrai » jeu je parle, pas un truc Live Arcade etc), ça fait une nette différence. J’pense qu’il faut arrêter de comparer cinéma et jeux-vidéo, ça n’a rien à voir, ça rend pas service au jeu de lui coller cette sempiternelle comparaison. Ok beaucoup de créateurs s’inspirent du ciné etc mais ça change rien au fait que pour que le jeu vidéo soit prit au sérieux en tant que divertissement unique il faut le prendre en tant que tel et pas toujours le comparer au cinéma (ou à la BD ou que sais-je). C’est deux choses différentes à mon sens. Le jeu vidéo c’est plus riche que le cinéma, et faut pas non plus oublier qu’il y a « jeu » dedans, on joue, on n’est pas spectateur. Bref.
Fylodindona écrit :
Du cinéma au bout des doigts Je suis on ne peut plus d’accord, le jeu doit s’inspirer de ce qui se fait en cinéma ou en BD (qui elle même est inspirée du cinéma d’ailleurs), mais doit se créer une identité propre. Pour GTA je suis d’accord avec toi kmi, je le dis même dans l’article. C’est pour moi la référence en matière de scénario et le IV est le seul jeu à ce jour pour lequel j’ai eu une réelle empathie pour le personnage. Moi ce que je souhaite pour le jeu, c’est d’être bouleversé, choqué, dans tous les sens du terme comme je peux l’être avec des films comme le Festin nu, Le tombeau des lucioles, la Secrétaire, Barry Lindon ou un paquet d’autres. Quelque soit le sentiment, un bon film l’exacerbe. Or ce n’est pas encore le cas dans le jeu vidéo ; tout du moins d’un point de vue personnel. Il y a bien eu quelques titres hors norme comme Farenheit, In Memoriam, etc. Je ne dis pas que tous les jeux sont calqués sur les mêmes mécanismes. Mais bon, y en a un paquet où au final, tes doigts bougent pratiquement tout seuls sur le pad et te fais progresser dans l’aventure sans réellement t’interloquer. Call of Duty 4, on l’a tous kiffé et moi le premier, mais quel est le message dans ce jeu ? Pourtant les films de guerre ont depuis belle lurette réussi à exprimer quelque chose d’autre que ce sentiment d’excitation inhérent au fait de massacrer des ennemis par milliers. Tu prends des titres comme Apocalypse Now, Full Metal Jacket ou même Hamburger Hill, y a une vraie profondeur. Dans les jeux de guerre, il n’y en a aucune. Le joueur n’a jamais à se remettre en question… moralement parlant. Tout ce qui est d’ordre politico-social est mis de coté ou placé au second, voire troisième degré. J’aimerai voir un jeu qui prend un réel parti pris, même si ça ne correspond pas forcément à mes idées d’ailleurs. En cela, GTA IV a encore ouvert la voie, avec un Niko Bellic parlant de sa vision de la guerre en ex-yougoslavie. Mais les GTA ont toujours été des exceptions. On sacrifie l’intelect au profit de la masse en otant des jeux tout ce qui pourrait choquer. La preuve, qui a déjà vu un FPS avec des civils chopant des balles perdues, ou des cadavres de femmes, enfants et vieillards sur les trottoirs. Pourtant c’est quelque chose qu’on peut voir au cinéma. Un film comme Lord of War par exemple ne pourrait jamais être adapté en jeu car aucun éditeur ne prendrais le risque de véhiculer un message aussi dur et pessimiste. Pour moi le jeu vidéo doit briser cette barrière et prendre d’avantage de risques. Comme tout média, il ne doit pas se contenter de divertir, il doit devenir intelligent et critique.
K.mia écrit :
Du cinéma au bout des doigts Il doit devenir adulte en fait, tout ça tout ça. (Comme c’est beau.)
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13 Commentaires
Du cinéma au bout des doigts
Ouais, attends que je me mette au live pour te mettre une raclée, tu vas bien finir par pleurer !!! :p
Du cinéma au bout des doigts
Je trouve que les émotions qu’on pourrait ressentir sont bien souvent gâchées par des doublages complètement à coté de la plaque. C’est comme dans un film, si l’acteur/doubleur n’est pas crédible, ça marche pas, on ressent rien.
Du cinéma au bout des doigts
Pour le doublage il y a quand même de très gros efforts de fait ces dernières années. Sinon Quantic Dream fait toujours des trucs intéressants concernant la narration, je les adore rien que pour ça.
Du cinéma au bout des doigts
PS : Le jeu vidéo a un chiffre d’affaire supérieur à celui du cinéma donc c’est un peu faussé tout ça. De plus un jeu comme WoW touche des millions de personnes avec rien (enfin j’me comprend). On peut dire pareil des jeux de sport par exemple aussi.
Du cinéma au bout des doigts
C’est vrai que des efforts sont fait pour les doublages, mais ça reste quand même assez rare. Mon denier souvenir de bon doublage remonte à Bioshock.
Du cinéma au bout des doigts
Oui le jeu vidéo est plus rentable que le cinéma aujourd’hui, mais si demain il se diversifiait et proposait du vrai jeu d’auteur (y en a quelques uns en plus, faut pas non plus être trop pessimiste), il le serait beaucoup moins. Aujourd’hui les best sellers (donc ceux qui rapportent le plus) sont les NFS, les Sims, les FIFA, les GTA et PES. C’est loin de ce qu’on peut appeler des jeux originaux et intelligents.
Du cinéma au bout des doigts
Les RPG bon dieu, y a que ça de vrai !!!^^
Et plus sérieusement, c’est quand même ce type de jeu qui se « rapprocheraient » le plus du cinoche, non !? Rien que point de vu scénar, dialogue, mise en scène etc…
Du cinéma au bout des doigts
Mouai, les niaiseries japonaises ça me fait ni chaud ni froid. Mais c’est vrai que les RPG proposent généralement de bon scénarios.
Du cinéma au bout des doigts
Mouais, c’est vrai que les rpg jap, c’est pas forcément une référence ! Un énième gosse prépubère qui doit sauver le monde, on a vu mieux comme scénar, c’est vrai.
Mais je pensais, en fait, plus aux rpg occidentaux qui, sans vouloir faire de généralité,sont plus matures, bien souvent !
Mass Effect, n’en déplaise à K.mi, en set le parfait exemple à mon goût, pour ne citer que lui !
Du cinéma au bout des doigts
Pour l’exemple des RPJ jap un peu « niais » c’est vrai qu’il y a souvent des clichés un peu guimauves mais se sont aussi bien souvent les jeu avec les trames scénaristiques les plus travaillées, faut pas oublier que faire une bon scénar sur 2H ou 40 c’est pas la meme chose.
Sinon moi j’ai une approche différente de toi Fylo car je ne suis pas cinéphile, j’aime bien voir des films, mais je ne me rappelle pas avoir déjà été vraiment touché par un film comme j’ai pu l’etre par un FF7, un Silent Hill (1 et 2) ou Ico (et Shadow), ou avoir été ébloui par un travail comme sur Psychonauts ou la fin de MGS3.
Pour moi le film c’est plus dans l’instant, un truc peut etre plus fort sur le moment mais qui reste pas au contraire d’une expérience de jeu.
Du cinéma au bout des doigts
Mass Effect est mature et a un scénario, j’ai jamais dit le contraire ! Sinon Fylo, GTA est un jeu intelligent et original j’suis désolé. Y a une richesse de gameplay énorme, avant GTA ça n’existait pas dans les jeux du genre, avant GTA les jeux où tu étais le méchant n’a n’existait quasi pas non plus. Pis tu prends GTA IV c’est juste une baffe narrative, de mise en scène, d’immersion, d’empathie etc. Après j’suis pas forcément d’accord, tu as pas mal de jeux d’auteur (GTA malgré ses ventes c’est un jeu d’auteur, y a un vrai travail d’écriture et de recherche d’évolution du jeu vidéo, Rockstar fait avancer le jeu-vidéo), certes bien moins que les trucs blockbusters à la con, et qui marchent forcément moins bien (sauf pour GTA), mais au cinéma c’est exactement pareil.
Sinon j’suis entre Tso et Fylo, je suis cinéphile et je suis autant marqué par un bon jeu qu’un bon film, je suis passionné de narration et à ce titre je trouve que le jeu vidéo n’en est qu’à ses prémices tant il y a d’énormes possibilités d’immersion et de façon de raconter une histoire. Bioshock en film m’aurait marqué différemment qu’en jeu par exemple, dans ce jeu la narration est vraiment interactive et te fais kiffer de la découvrir par toi-même, dans un film ça c’est pas possible. Dans un film tu es dirigé, dans un jeu t’es pas obligé de l’être vu que c’est toi aux commandes et c’est ça qui est passionnant d’un point de vue narratif. Après faut aussi prendre d’un point de vue création, tu peux monter un film avec bien moins d’argent que tu en as besoin pour monter un jeu vidéo sur PS360 ou sur Wii (un « vrai » jeu je parle, pas un truc Live Arcade etc), ça fait une nette différence. J’pense qu’il faut arrêter de comparer cinéma et jeux-vidéo, ça n’a rien à voir, ça rend pas service au jeu de lui coller cette sempiternelle comparaison. Ok beaucoup de créateurs s’inspirent du ciné etc mais ça change rien au fait que pour que le jeu vidéo soit prit au sérieux en tant que divertissement unique il faut le prendre en tant que tel et pas toujours le comparer au cinéma (ou à la BD ou que sais-je). C’est deux choses différentes à mon sens. Le jeu vidéo c’est plus riche que le cinéma, et faut pas non plus oublier qu’il y a « jeu » dedans, on joue, on n’est pas spectateur. Bref.
Du cinéma au bout des doigts
Je suis on ne peut plus d’accord, le jeu doit s’inspirer de ce qui se fait en cinéma ou en BD (qui elle même est inspirée du cinéma d’ailleurs), mais doit se créer une identité propre. Pour GTA je suis d’accord avec toi kmi, je le dis même dans l’article. C’est pour moi la référence en matière de scénario et le IV est le seul jeu à ce jour pour lequel j’ai eu une réelle empathie pour le personnage. Moi ce que je souhaite pour le jeu, c’est d’être bouleversé, choqué, dans tous les sens du terme comme je peux l’être avec des films comme le Festin nu, Le tombeau des lucioles, la Secrétaire, Barry Lindon ou un paquet d’autres. Quelque soit le sentiment, un bon film l’exacerbe. Or ce n’est pas encore le cas dans le jeu vidéo ; tout du moins d’un point de vue personnel. Il y a bien eu quelques titres hors norme comme Farenheit, In Memoriam, etc. Je ne dis pas que tous les jeux sont calqués sur les mêmes mécanismes. Mais bon, y en a un paquet où au final, tes doigts bougent pratiquement tout seuls sur le pad et te fais progresser dans l’aventure sans réellement t’interloquer. Call of Duty 4, on l’a tous kiffé et moi le premier, mais quel est le message dans ce jeu ? Pourtant les films de guerre ont depuis belle lurette réussi à exprimer quelque chose d’autre que ce sentiment d’excitation inhérent au fait de massacrer des ennemis par milliers. Tu prends des titres comme Apocalypse Now, Full Metal Jacket ou même Hamburger Hill, y a une vraie profondeur. Dans les jeux de guerre, il n’y en a aucune. Le joueur n’a jamais à se remettre en question… moralement parlant. Tout ce qui est d’ordre politico-social est mis de coté ou placé au second, voire troisième degré. J’aimerai voir un jeu qui prend un réel parti pris, même si ça ne correspond pas forcément à mes idées d’ailleurs. En cela, GTA IV a encore ouvert la voie, avec un Niko Bellic parlant de sa vision de la guerre en ex-yougoslavie. Mais les GTA ont toujours été des exceptions. On sacrifie l’intelect au profit de la masse en otant des jeux tout ce qui pourrait choquer. La preuve, qui a déjà vu un FPS avec des civils chopant des balles perdues, ou des cadavres de femmes, enfants et vieillards sur les trottoirs. Pourtant c’est quelque chose qu’on peut voir au cinéma. Un film comme Lord of War par exemple ne pourrait jamais être adapté en jeu car aucun éditeur ne prendrais le risque de véhiculer un message aussi dur et pessimiste. Pour moi le jeu vidéo doit briser cette barrière et prendre d’avantage de risques. Comme tout média, il ne doit pas se contenter de divertir, il doit devenir intelligent et critique.
Du cinéma au bout des doigts
Il doit devenir adulte en fait, tout ça tout ça. (Comme c’est beau.)