City-builder dont le cassage de gueule du modèle économique en ligne a été à la mesure de l’ambition, Cities XL revient avec une version offline pour repartir sur de meilleures bases.
La ville se développe petit à petit avec les quartiers résidentiels autour de la mairie et les zones industrielles à l’entrée de la ville. Au commencement je n’ai le droit de construire que des zones de faible densité destinées aux travailleurs les plus pauvres. Mais bon au bout d’un moment je dois avouer que j’ai débloqué les autres bâtiments. Une « triche » permise par le jeu qui n’en est pas vraiment une car satisfaire les riches coute beaucoup plus cher en services municipaux. Mais cette triche dévoile aussi une certaine faiblesse de l’IA du jeu puisque du coup on peut avoir un village de quelques milliers d’habitants avec des gratte-ciels.
Il faut dire que le jeu malgré la variété des types de bâtiments à construire n’est pas toujours très réaliste. Ainsi ma ville a beau ne compter que 100 000 habitants j’ai déjà l’impression d’avoir dû bâtir des millions de mètres carrés de bureaux alors que je n’en exporte même pas tant que ça, mais inversement quelques magasins suffisent à combler la demande. Du coup le centre ville est quasi uniquement résidentiel, avec peu de commerces, aucun jeu n’ayant encore réussi ou voulu faire des immeubles mixtes avec des magasins au rez de chaussée et des appartements dans les étages. Il existe par contre des packs de bâtiments de style européens, asiatiques ou américains, mais malheureusement pas assez nombreux et différents pour faire une ville entière avec.
D’ailleurs au niveau de l’architecture et de l’urbanisme il est dommage qu’il n’y ait pas plus d’évolution des bâtiments. Un immeuble va se construire selon le type de zone que l’on a placé, mais il va peu évoluer ensuite. On a donc plus l’impression d’un jeu de construction là où un Sim City 4 prenait en compte une multitude de paramètres pour simuler l’évolution d’une ville. Ainsi si des entreprises recherchent des travailleurs, de nouveaux citoyens ne viendront s’installer que si je construis de nouvelles zones, et rarement un immeuble plus grand sera construit à la place d’un autre.
Avec la croissance de la population viennent ensuite les problèmes liés au transport. Malgré tous les différents et surement même trop nombreux types de routes proposés, les embouteillages arrivent. Peu importe que je construise des avenues, des voies rapides ou même une autoroute avec ses voies d’accès énormes et chiantes à placer, les voitures ne cessent de s’accumuler. La seule solution c’est les transports en commun avec des lignes de bus faciles et agréables à créer et des lignes de métro un peu moins réussies avec leurs stations imposantes et leurs trajectoires rectilignes qui donnent parfois des ponts étranges au dessus des étendues d’eau. Petite déception aussi avec l’absence de trains et la relative limitation des maps qui sont très étendues, mais que l’on ne peut relier qu’artificiellement de manière économique et non pas géographiquement comme les régions de Sim City 4.
Devenu un jeu solo, Cities XL 2011 est aussi devenu un jeu plus abouti et cohérent. Enfin une base de travail sérieuse pour construire le city-builder référence de demain.