Carnet de routes : Split / Second Velocity

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Nouveau concept d’articles à l’occasion de cette présentation presse de Split/Second : Velocity. Exit la « présentation presque parfaite » et place à un carnet de route pour vous faire vivre l’événement tel que je l’ai vécu et ressenti.

Ces petites gens

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Au menu trois types de véhicules… les sports cars, les muscles cars et les trucks.
Dix heures du matin ! C’est l’heure à laquelle nous avait convié Disney, au Mk2 de la Bibliothèque François Mitterand. Même si je suis un peu flemmard, j’aime bien les présentations matinales. En générale c’est l’occasion de déguster quelques viennoiseries et de boire une demi-douzaine de cafés et presque autant de jus d’orange. Bon, pour moi habitant dans le 9ème, la grande bibliothèque ce n’est pas la porte à coté (ouais j’ose me plaindre alors que certains viennent de banlieue, et alors ?), mais avec la ligne 14 il faut bien avouer que ça passe toujours plus vite qu’on ne se l’imaginait. Bref, arrivé devant l’entrée du cinéma je donne mon nom aux charmantes hôtesses pour être renvoyé, quelques minutes plus tard, dans une seconde file exclusive à la présentation de Split / Second. Le ton est donné, Disney a en réalité réunit tout le gratin de la presse française pour sa conférence annuelle, avec les diffusions en avant première d’Alice aux pays des merveilles et de Prince of Persia. Du coup, les pauvres petits journaleux que nous sommes on les cachait au sous-sol pour éviter qu’ils ne contaminent les grandes figures du journalisme. Malheureusement pour eux, je n’en étais pas informé. C’est donc le plus naturellement du monde, tel un lemming des temps modernes, que je suivis la foule à l’étage où un petit déj’ de folie n’attendait que moi… le genre de buffet qui vous fait penser qu’il y a réellement de la magie chez Disney. Quelques dizaines de minutes, cinq cafés et trois croissants engloutis plus tard, je m’étonnais de ne voir aucun représentant de l’industrie du jeu vidéo, qu’il s’agisse des RP de l’éditeur ou de mes compatriotes journaleux. Bref, j’aurai pu m’incruster pour voir Prince of Persia mais mon sens du professionnalisme décidemment trop aiguisé me poussa jusqu’au sous-sol, pour y découvrir mes semblables s’essayant aux bornes en place et à un buffet bien plus restreint, à qui on avait vraisemblablement réservé les croissants cramés.

Démerdes-toi

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Le pitch, c’est un peu ce que serait un show télé avec des bagnoles si on confiait la production à Michael Bay.
A ce moment précis, la confusion régnait dans mon esprit. Non seulement j’étais en train de rater une avant première d’un film adapté d’un jeu vidéo (bon, en même temps je me doute que je ne dois pas rater grand-chose de formidable), mais en plus me voilà enterré dans la cave du Mk2, livré à moi-même sans la moindre bribe d’informations. Quelques questions lancées ça et là à l’assistance bien trop concentrée sur leurs écrans HD, pour me rendre compte de deux choses très importantes : La première c’est que je n’avais pas raté la présentation. La seconde c’est que personne n’en savait plus que moi quant à la suite des événements. Tant pis, me dis-je, j’suis un grand garçon donc au diable la présentation, je me contenterais d’un article focalisé sur les quelques parties auxquelles je m’empressais de me confronter. Confortablement assis devant ma borne 360, je m’essayais alors aux différentes courses proposées. Ma première réflexion fut de constater que si le framerate semblait tenir d’avantage la route, il avait tout de même encore bien du mal à rester fluide, notamment lors des grosses explosions. Bon, je passerais sur les bugs d’affichage en vue capot, qui seront forcément corrigés d’ici la sortie du titre. Toujours est-il que, manette en mains et malgré ce framerate bancal, le jeu est vraiment plaisant. On retrouve les sensations d’un Burnout qui se serait accouplé à Full Auto (j’dois bien être le seul gugusse à se souvenir de ce jeu tiens). La conduite est très arcade et principalement axée sur le drift, ce qui permet d’ailleurs de pouvoir faire gonfler sa jauge de powerplay. Un powerplay qu’il est de bon ton de gérer, car s’il sera relativement aisé de le déclencher pour faire péter une voiture devant vous, attendre que la jauge se remplisse à fond permettra en l’occurrence de déclenche de gigantesques catastrophes à faire passer Katrina pour une brise légère au large d’Ouessant, et ainsi débloquer de nouvelles routes secondaires toutes plus excentriques les unes que les autres (le pont d’un cargo amarré au port, les toits de la ville, etc.).

J’ai failli attendre

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Faut que je passe avant la grosse boule… Faut que je passe avant la grosse boule… Faut que je passe avant la grosse boule…
En sus de quelques tours de pistes sur deux ou trois circuits différents, le jeu proposait un énigmatique survival mode où le but est de rester en vie tout en doublant de gros poids lourds lâchant des futs toxiques sur la piste. Quelques voitures bots tentent vainement de vous gêner dans votre progression et peuvent surtout être utilisées pour vous protéger des susdits barils, en jouant un peu du capot façon auto-tamponneuse à la Foire du trône. Assez répétitif et, soyons honnête, un peu lourd, ce mode n’a en l’état, que peu de chance de s’avérer passionnant… hormis peut-être pour les acharnés des classements en ligne. Toujours est-il qu’en totale synchro avec les équipes Disney, l’ensemble des convives furent conviés à entrer dans la salle de cinéma pour assister à la fameuse présentation que plus personne n’espérait. A deux minutes près, je me cassais… non sans tenter de m’incruster à l’étage pour apprécier (ou pas) la fin de Prince of Persia. Toujours est-il que nous fûmes tous enfin réunis pour en découvrir un peu plus sur ce jeu, et en français dans le texte en plus (le développeur présent étant un expatrié). Honnêtement, la plus grosse information qui est ressorti de tout cela, c’est que si le jeu s’appellera Split/Second aux Etats-Unis, chez nous il portera le nom de Split/Second : Velocity à cause de problèmes de droits autour d’un obscure film éponyme. Bref, rien de très croustillant à se mettre sous la dent. On retiendra tout de même que la phase de peaufinage du framerate vient tout juste de commencer pour le studio, on nous a donc garantit que le jeu serait fluide à sa sortie. Je ne demande qu’à les croire… On nous a également promis pléthore de modes de jeux originaux et très différents les uns des autres et même des environnements qui ne seraient pas uniquement urbains. Du coup, même si tout cela était un peu atypique, voire carrément bordélique, je suis ressorti plutôt enthousiaste de cette présentation. A la fin, la jeune RP est tout de même réapparue (ça aussi c’est la magie Disney ?), essentiellement pour nous confisquer nos badges (à croire qu’elle nous a entendu lorsqu’on évoquait le squattage des films à l’étage). Il ne me restait donc qu’à rentrer chez moi et d’attendre patiemment que l’embargo fixé à hier, atteigne son terme.
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