Carnet de routes : Fifa 11

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Afin de pouvoir poser nos sales pattes sur une version « work in progress » de Fifa 11, Electronic Arts nous a convié la semaine dernière dans leur nouveau Q.G. parisien, le Pershing Hall.

Un jeu plein de personnalité

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Désormais, les joueurs protègent le ballon de leur corps.
Et on peut dire qu’elle a mal commencé cette présentation ! Je sais bien que Fifa reste Fifa et que s’il y avait UNE présentation que je ne voulais surtout pas louper, c’était celle-là, mais je me serais bien passé des 62 euros d’amendes dans le métro. Quand je pense au ticket de métro à 1 euro 50, je me dis que c’est un peu cher payé quand même… Enfin bref, arrivé au Pershing Hall, que je commence à bien connaitre maintenant, je monte à l’étage, du pas décidé de l’habitué, pour rejoindre la salle de conférence et me rafraichir d’un verre ou deux (de l’eau, une fois n’est pas coutume). S’en suit la rapide présentation des versions PS360 et PC qui cette année, fait nouveau et historique, sera identique ou presque aux itérations Next Gen (en réalité à à Fifa 10 plutôt qu’à Fifa 11). Comme l’année passée, on nous parle des doléances des joueurs et de ces centaines de micro-améliorations listées dans un tableau austère dont tout le monde se fout, comme s’ils cherchaient à se justifier. Heureusement, dans tout ce fatras de blabla peu instructif, le producteur David Rutter lâche quelques explications, démonstrations à l’appui, de la grande innovation qui fait la fierté de l’équipe de développement : Le Personality + !

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Tiens, y a un développeur qui a les boules d’avoir vu Benzema partir au Real.
Car effectivement, cette fois l’accent est mis sur les différences individuelles entre les footballeurs. Les gabarits passent de trois à une dizaine et leurs caractéristiques s’étoffent. Résultat, les individualités pèsent encore d’avantage dans la balance, ce qui en soi n‘est pas une mauvaise chose tant le football moderne semble s’appuyer sur ces individualités plus que sur le collectif. On nous montre ces nouveaux visages étonnamment expressifs, ces nouveaux gestes comme la protection du ballon avec son corps (ce qui ne va pas arranger la surenchère du physique au détriment de la vitesse) et bien sûr, ce dont on entend parler un peu partout depuis l’annonce du jeu : La suppression de l’effet ping-pong, avec des passes de plus en plus délicates à maitriser, au fur et à mesure que le ballon prend de la vitesse et de la hauteur. Il va falloir faire preuve d’abnégation pour maitriser le fameux jeu à la nantaise cette année ! Puis, les développeurs évoquent rapidement la refonte du mode carrière, avec le multi-ligue standings (les classements des championnats autres que celui dans lequel on est engagé), le nouveau système de transferts qui, de toute façon, change chaque année ou la possibilité de jouer en tant qu’entraineur, joueur ou entraineur-joueur. Toutefois sur ce point, on reste sur notre faim tant les informations ont brillé par leur absence. Va-t-on enfin avoir un mode carrière à la hauteur du gameplay ? Je demande à voir.

Jouer des coudes

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Plus qu’à l’accoutumée, chaque geste est soumis à l’armada de caractéristiques qui définissent les joueurs.
Toujours est-il qu’après les beaux discours, l’heure est venue de sauter sur les pads. A partir de maintenant, mes propos seront atténués tant la version à laquelle nous avons pu nous essayer était loin d’être finalisée. On peut donc logiquement s’attendre à ce que le jeu évolue ; notamment (je l’espère) sur les passes transversales qui étaient juste impossible à doser ici. Malgré tout, le jeu était suffisamment avancé pour identifier les deux points qui, selon moi, seront à la base du gameplay de cet opus. Le premier, c’est l’omniprésence du hasard. En effet, chaque geste étant intimement lié aux capacités des joueurs, couplées aux faits de jeu (position du joueur, des adversaires, du ballon, les rebonds, dos ou face au but, etc.), il n’est pas rare de voir son joueur foirer ce qu’il tente sans qu’on puisse y faire quoi que ce soit. Bon, ce n’est pas aussi fréquent que ce que j’avais peur de voir au préalable, mais il faudra certainement un petit temps d’adaptation pour perdre certains automatismes et mieux contrôler son jeu.

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‘Foiré de Puyol qui a sorti l’Allemagne avec sa grosse tête de c..
Le second point, c’est l’importance encore grandissante du jeu physique, et notamment sur les balles aériennes. J’avoue avoir quelques craintes à ce sujet quand je vois la taille abusée d’un Adebayor ou d’un Van Buyten qui paraissent mesurer deux mètres cinquante, mais attendons la version définitive pour se prononcer. Ce qui semble évident par contre, c’est la propension qu’ont les joueurs costauds, comme le taureau Tevez, à jouer des coudes pour s’infiltrer dans les défenses. En soi c’est plutôt réaliste là encore, mais j’ai un peu peur que cela ne crée des failles de gameplay que les joueurs n’hésiteront pas à exploiter… notamment en ligne. Dans l’ensemble ceci dit, le jeu semble gagner en fluidité (assez paradoxalement puisque l’effet ping pong est atténué) et en percussion (notamment sur les têtes) et se joue de multiples petites améliorations qui font qu’on n’a que peu l’impression d’une évolution alors que pourtant, on ne se voit plus jouer à la mouture précédente (j’ai du mal avec Fifa 10 depuis que je joue à Coupe du Monde). Bref, la série Fifa s’affine encore avec cet opus, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a plus à faire encore… notamment au niveau de l’ambiance et de l’aspect retransmission des matchs.
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