Bastion, le Post-Apocalypse aux couleurs chatoyantes

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Microsoft a opté pour un hack’n slash narratif et coloré pour inaugurer l’édition 2011 du Summer of Arcade.

Once upon a time

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Le jeu est plutôt joli et coloré.
L’univers du jeu vidéo, est un univers rempli de clichés ; sans doute d’avantage que dans n’importe quel autre média de l’Entertainment. Pour la quasi-totalité des studios de développement, tout du moins pour ceux ayant déjà traité cet univers dans l’une de leurs productions, le monde post-apocalypse est un monde dévasté et désertique, où les ruines de nos bâtiments contemporains témoignent de la violence du cataclysme qui a frappé la Terre (ou quelque-soit le nom donné à la planète concernée). Régulièrement, certains y glissent une végétation abondante qui aurait repris ses droits sur les créations bitumées humaines. Bref, ça ne va pas chercher bien loin. Mais vous le savez, les titres estampillés Summer of Arcade sont rarement des jeux très banals, reprenant des chartes graphiques éculées. A ce tire, Bastion y a pleinement sa place, avec sa vision bien particulière du monde, après l’Apocalypse. Car cet univers qui nous est dépeint, est un univers incroyablement coloré, se construisant en temps réel, au rythme des pas du héros, Kid.

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Les armes peuvent être upgradées.
Son histoire débute un matin, lorsqu’il s’éveille dans un monde peuplé d’habitants pétrifiés, au sens propre du terme, où les créatures encore animées sont essentiellement des monstres à l’hostilité prononcée. Cette histoire nous est contée par un narrateur, à la voix particulièrement bien choisie (en anglais… sous-titré), au rythme de nos pas ; là encore au sens propre du terme. Car c’est véritablement chacune de vos actions, ou presque, qui vous sont racontées ; qu’il s’agisse de l’apparition de telles ou telles créatures, d’événements plus ou moins exceptionnels (chute et mort du héros, effondrement du sol, …) ou encore d’action anecdotique, comme la traduction de coups répétés et frénétiques par un « Kid entra dans une rage folle » (ou quelque chose du genre). Il faut avouer que si au fil du temps, on finit presque par ne plus y faire attention, au départ la (bonne) surprise est totale.

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Au fur et à mesure qu’on retrouve des cristaux, on reconstruit le Bastion.
Mais le problème avec Bastion, c’est qu’outre la poésie qui entoure l’univers et l’originalité de la narration, il n’y a pas grand-chose derrière. Car effectivement, lorsqu’on y regarde de plus près, on ne retrouve finalement qu’un hack’n slash très basique, où les hordes d’ennemis se clonent les unes après les autres dans des environnements très souvent réduits à un étroit couloir. On a certes accès à une demie douzaine d’armes, de mêlée ou à distance, mais celles-ci n’offrent pas suffisamment de différences fondamentales pour varier les plaisirs. Résultat, on avance sans trop de peine et avec un certain plaisir, mais sans véritable enthousiasme.

Passé la surprise de cet univers joliment coloré et du narrateur contant chacun de nos pas, il faut bien avouer qu’on finit par remarquer que le jeu est un peu trop redondant, tant dans les mécaniques de jeu que dans son bestiaire.

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