C’est toujours la même chose avec les dealers, dès qu’ils commencent à nous refourguer de la bonne ils nous gavent avec jusqu’à l’overdose…
La trilogie dans la trilogie
A l’origine Patrice Désilets a créé Assassin’s Creed pour en faire une trilogie. Depuis, Assassin’s Creed a connu une suite, une suite de suite ainsi qu’une suite de suite de suite, et Patrice Désilets s’est tiré d’Ubisoft pour intégrer THQ Montréal en se mettant à la tête d’un tout nouveau projet (qui à l’heure actuelle est toujours inconnu au bataillon d’ailleurs)… Assassin’s Creed : Revelations est le troisième et dernier épisode de la trilogie dédiée à Ezio Auditore qui s’est vu elle-même intégrée à la trilogie de base dédiée à Desmond Miles et dont on aura sans aucun doute le troisième et dernier épisode l’année prochaine. En tout, ce dernier épisode est donc le quatrième en date et le troisième en 3 ans. Vous suivez ?
Si vous vous emmêlez un peu dans tout ce merdier c’est normal. Et si ce Revelations vous parait être, sans même y avoir joué, l’épisode de trop c’est normal aussi. Moi, même après l’avoir fini c’est ce que je pense d’autant que le sous titre du jeu est bien mal choisi et en soi une belle arnaque. Au moins j’annonce la couleur d’entrée, j’suis un vrai rebelle tel Lorenzo Lamas (les cheveux et le pote Indien qui conduit un camion en moins). Brotherhood en tant qu’épisode annexe sorti seulement un an après Assassin’s Creed 2 avait au moins le mérite d’apporter pas mal de choses à la fois en enrichissant le gameplay de ce GTA-Like fou, en faisant réellement avancer l’intrigue et en dévoilant au monde entier un multijoueurs génial et pourtant ô combien redouté au préalable…
Intérêt pour le joueur, où es-tu ?
A vrai dire, j’ai essayé de trouver un réel intérêt à ce Revelations pendant un moment, une heure et quarante trois minutes je dirais, en penchant la tête en arrière tout en me tapotant le menton avec mon index. Et je n’ai pas trouvé. Revelations n’apporte rien à la série. Niveau gameplay quelques petits enrichissements très secondaires, qui en soi peuvent être absents dans le prochain épisode sans que ça ne choque personne, font leur triste apparition. Certains aspects font même régresser la série (avoir un cheval à disposition était très pratique et pouvait pourtant rentrer dans la topographie de Constantinople / les phases avec Desmond sont d’une médiocrité et d’un ennui d’une profondeur inégalée / il y a plein de bugs notamment d’I.A…).
Le scénario a clairement été écrit à la va-vite pour faire bouche trou, trou qui d’ailleurs n’existe pas puisque Brotherhood fait une liaison parfaite entre le deuxième épisode et le futur troisième (à tel point qu’avec le recul j’ai la sensation que AC 2 a été coupé en deux pour pouvoir sortir Brotherhood, ce dernier commençant exactement là où le 2 s’arrêtait et finissant sur la révélation de la période du futur Assassin’s Creed 3…). Quant à lui le multijoueurs a tout simplement été enrichi en modes et artifices, c’est donc non négligeable mais ce n’est pas un argument nécessaire pour susciter un réel intérêt à mon sens.
Vous n’aurez pas ma liberté de penser
Je sais pas, peut-être que jouer pour la première fois de votre vie un réel vieillard (en la personne d’Altaïr âgé alors de 82 ans et qui ne peut plus ni courir ni sauter…) vous bottera après tout, mais faudrait être fou (et vous l’êtes pour venir lire ce site et cet article). Bon, faut quand même admettre qu’en lui-même Revelations n’est pas un mauvais jeu mais il s’en dégage une odeur tellement commerciale et abusive que je ne peux pas laisser passer ça. Oui Constantinople (principale ville de cet épisode) est classe et animée, et alors ? Un vrai fan ne pourra jamais se contenter d’une intrigue aussi pourrie et inutile. Si vous voulez que je vous l’explique très vite, elle se situe du côté de Desmond dans le camion qui l’amène de l’intrigue de Brotherhood à celle d’Assassin’s Creed 3 alors qu’il est dans le coma et ne peut pas s’empêcher de se « souvenir » tout seul de la vie de son ancêtre Ezio qui part à ce moment là (vieillit et ressemblant à Florent Pagny) sur les traces d’Altaïr qui révéleront… euh… rien.
En plus, un fan qui s’est bouffé tous les épisodes (comme moi) en aura légèrement marre d’avoir l’impression de refaire des missions qui lui rappelle celles des précédents épisodes (y a bien un effort de mise en scène sur certaines mais pas assez pour mériter absolument le coup de pad). Quant à lui le néophyte aurait tout intérêt à commencer par le deuxième épisode et de poursuivre avec Brotherhood s’il veut réellement comprendre quelque chose à l’histoire et jouer à de bons jeux.
Faux jumeau
Tiens et puis pour la peine je vais rajouter une quatrième page à ma diatribe pour vous parler d’un aspect vraiment crétin du jeu qui n’aura sans doute pas manquer de faire bondir les aficionados : Les personnages principaux n’ont plus la même tête. Pour ce qui est d’Ezio, avec l’âge et la barbe on va dire que ça passe sans qu’on ne le remarque trop (même si Florent Pagny est un peu inattendu dans un jeu de la sorte), pour Altaïr on va dire que ça passe aussi vu qu’on l’incarne lors de tranches d’âges différents à chaque fois, mais pour Desmond ? Il n’a plus la même tronche c’est un fait, et c’est absurde ! On ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une raison de droits à l’image étant donné qu’il n’est pas incarné par un acteur si je ne me trompe pas (à part pour le doublage et pour la motion capture des mouvements, deux procédés bien distincts chez Ubisoft d’ailleurs, mais c’est une autre histoire). Et si tel est le cas il aurait sans doute pu être amadoué facilement à coups de petits billets venant d’un éditeur pareil. Ce serait donc un choix artistique et là, c’est le drame : comment comprendre ce choix ?
Et bien j’ai passé deux heures cinquante quatre minutes et huit secondes à le chercher, en me tapotant la tête contre le mur debout au milieu de ma cuisine (j’aime bien réfléchir dans ma cuisine). Et vous savez quoi ? Je n’ai pas trouvé. C’est un choix artistique inexplicable et je rajouterai de merde, ce qui donne un choix artistique inexplicable de merde qu’on pourrait abréger par un simple choix artistique de merde, ou même tout simplement par choix de merde. Voire même par c’est de la merde tout court. Bon ok ça va se voir que ce dernier paragraphe est du pur remplissage mais tout de même ça méritait bien une page entière. Ca me fait penser que je voulais souligner malgré tout la nouvelle prouesse d’Ubisoft d’avoir accompli un jeu d’envergure en deux ans à peine, à l’aide de 6 studios de développement en tout, comme Brotherhood, ça fout le tournis. Du coup je vous le colle en fin d’article l’air de rien, j’espère que cette fois vous ne remarquerez rien.
Revelations n’est pas un mauvais jeu en tant que tel, ni même un jeu moyen, mais aux yeux du fan que je suis il n’apporte rien de réellement intéressant dans la saga quelque soit le domaine abordé (gameplay, scénario, multijoueurs etc), et pour un néophyte je ne vois pas pourquoi il commencerait par cet épisode largement dispensable. Ce grand philosophe qu’est Jean Dujardin aurait fait dire à son personnage de Brice de Nice un « Assassin’s Creed : Revelations, t’es comme le « H » de Hawaï : tu sers à rien ! ». Je valide.
14 Commentaires
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
Trop bien le Ezio Pagny, t’aurais dû faire un kikirama xD
Sinon pour ce qui est de cet opus, je l’ai pas encore fait mais en effet j’entends dire un peu partout que si le jeu reste bien, l’histoire est assez inutile (surtout les phases avec Desmond, qu’on peut carrément passer apparemment).
Je me rappelle plus où est censé se passer AC3 selon la fin de Brotherhood, c’est prévu pour quelle époque?
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
Ne lisez pas ce message si vous ne voulez pas vous faire spoiler la fin de Brotherhood et/ou l’endroit où se déroulera Assassin’s Creed 3 : En fait à la fin de Brotherhood ils laissent les indices sur la période historique que sont « bonnet phrygien » et « liberté » (ou « révolution » je sais plus trop mais ça revient au même niveau compréhension). Ca laisse peu de place au doute…
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
Dans l’encyclopédie, par deux fois, ils disent se rendre aux Etats unis, non loin de New York. Pour la révolution, je pense que dans un premier temps, on la vivra aux states, avant de la déporter en france (du moins, j’espère).
Historiquement, ça tient le coup, car la révolution française est liée aux amériques. Hmm, qu’es-ce que je voulais ajouter? Je sais plus.
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
En fait je m’étais dit qu’on allait p’t’être se taper plusieurs destinations dans le 3, parce qu’à la fin du premier AC par exemple y a quand même une carte mondiale…
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
A priori Ubi aurait sondé certains joueurs en leur proposant diverses destinations : La Chine Médiévale, L’époque Victorienne, L’Ancien Egypte, Les conquistadors espagnoles, La révolution américaine, Les révolutions russes, Le Japon féodal et La Rome Antique.
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
La révolution américaine utilisait le bonnet phrygien aussi, du coup ça peut coller. T’façon ça sera p’t’être le dernier épisode avec Desmond mais ils vont pas s’arrêter d’essorer la licence tant qu’elle se vend donc on en aura encore un certain nombre j’imagine.
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
Question: Comment se taper la tête contre le mur quand on est debout au milieu de sa cuisine? On m’embrouille pas moi!
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
Il suffit d’avoir une cuisine de 1 mètre de large sur 1 mètre de long, c’est pourtant simple !
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
Ouais je suis consterné aussi par AC : Revelations
1ere Revelation : Florent Pagny est une source d’inspiration…
2eme Revelation : Dans le coma, on se fait lifter… certains ont même prétendus que Desmond aurait dans l’Animus un mix de la face d’Altaïr et d’Ezio…wtf
Je passes sur l’histoire sans intérêt, le love-interest sans intérêt, les phases Altaïr sans intérêt ( les 3/4 se passent à Masyaf… lieu connu et archi-connu, alors qu’Altaïr passe des plombes en exil dans des lieux inconnus )
Puis la mort de Lucy laissée complètement au second plan scénaristique ( après AC3, AC : Resurrection ??? ), les phases en vue subjectives, qui auraient pu être sympas si mieux amenées par la narration…
Même le patient 16 est sous-traité et surtout il n’y a plus de phases glyphes qui apportaient un vrai plus au gameplay dans les 2 épisodes précédents.
Très déçu par le manque de diversité ( les géniales séquences Da Vinci dans BH, par exemple, ou les autres villes de AC et ACII ) même si Constantinople reste un terrain de jeu très sympa… mais long à parcourir sans bourrin.
Et l’IA des soldats est toujours perfectible, surtout quand on peut faire le mass-murderer avec un seul bouton…
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
Comment résumer en une phrase ce que je pense de la licence Assassin’s Creed.
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
Si Lucy est morte, c’est parce que l’actrice qui prêtait son visage s’est désengagé. :B
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
Rien n’empêchait de la remettre avec un autre visage vu que Desmond en a aussi changé entre deux (entre autres personnages)…
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
(Sinon Fylo, en fait Guivahas parlait du fait qu’il y a un bouton qui permet d’appeler d’autres assassins, que tu as formé, pour tuer les gens à ta place. C’était pas pour basher le système de combat comme toi :D)
Assassin’s Creed : Revelations, overdose
Le problème de ce bouton c qu’il te permet d’appeler des assassins, mais aussi de déclencher une attaque de flèches sur un groupe de gardes, c’est ça qui ease trop le jeu sur certains passages
Le respawn du truc est trop court pour un vrai challenge