Les deux vaches normandes Rios et Salem sont de retour pour une suite explosive et décérébrée… Badass !
Beaufitude assumée
Le premier Army of Two ne volait pas bien haut avec ses deux héros débiles, bourrins et lourds et son scénario inexistant. Pour ce second épisode on prend les mêmes et on recommence (c’est pour cette raison que je ne vais pas étendre cette critique sur 15 pages…une seule suffira) ! Le scénario est toujours aussi mince et franchement, on s’en tamponne tellement l’intérêt du jeu se limite à l’éradication de vilains terroristes qu’on tout cassé Shanghai. De leur coté, la technique et le gameplay n’ont que peu évolué. C’est un poil plus beau, on note de nouvelles actions coopératives (la fausse reddition est particulièrement amusante), la customisation des armes est toujours de la partie, le système de couverture est aussi déroutant que dans Army of Two et le manche à balai est toujours profondément encastré dans le fondement des personnages… L’action, elle, est plus soutenue et plus Hollywoodienne. Les deux anti-héros sont, quant à eux, toujours aussi peu charismatiques et ont toujours un humour vaseux et bien lourdingue. Pour faire simple : ce sont toujours de bons gros beaufs. Beauf, c’est probablement l’adjectif qui colle le mieux au jeu et c’est complètement assumé. Le genre de jeu qui ne nécessite pas la présence d’un cerveau dans votre boîte crânienne; un jeu à prendre au 12ème degrés en somme. Une fois votre encéphale rangé dans le tiroir à slips kangourou de la superbe commode offerte par mémé Janine et un ami trouvé, vous êtes fin prêt pour le grand nettoyage de la ville chinoise.
La seule chose qui sauve ce jeu du naufrage c’est son sympathique mode coop (c’était d’ailleurs déjà le cas pour l’épisode précédent). Bon, c’est tout à fait jouable en solo mais on se fait vite chier, alors qu’en coopération avec un ami aux capacités intellectuelles pas nécessairement développées (vous pourrez facilement en débusquer un ou deux sur ce site si besoin. Si vous ne trouvez toujours pas, un chimpanzé fera largement l’affaire) il est beaucoup plus facile de mettre en place des tactiques de fourbe et d’utiliser le système d’agressivité (quasi identique à celui du premier épisode) pour détourner l’attention des ennemis et les prendre à revers. Si vous n’êtes pas d’accord entre vous, un petit chifoumi et le gagnant prend la décision. Et des décisions, il y en aura régulièrement à prendre. Au cours de votre carnage il vous sera régulièrement proposé de choisir entre éliminer un personnage (humain ou non) ou lui laisser la vie sauve. Si certaines conséquences de ces choix moraux n’ont que peu (voir pas) d’impact sur le cours de l’aventure, d’autres modifient quelque peu la scène suivante (en donnant par exemple un avantage aux adversaires), le tout étant narré au travers de petites cut-scenes crayonnées. Il faudra aussi de temps à autre libérer des otages (avec récompenses à la clef). Pour ce faire, rien de plus simple, il suffit de chopper le plus haut gradé des preneurs d’otages pour faire baisser les armes des troufions de base. Cette technique sera utilisée dans 90% des cas. Amusant au début, mais un peu répétitif… Comme le reste du jeu d’ailleurs.
Impossible de dire que ce jeu est bon, pourtant, une fois votre cerveau déconnecté, vous prendrez un certain plaisir (coupable) à trucider du terroriste en masse, à coopérer avec votre partenaire et à jouer au chifoumi. Si vous avez aimé le premier volet, vous aimerez certainement cette suite; dans le cas contraire : passez votre chemin !
1 Commentaire
Army of Two : Le 40ème jour, plus beauf tu meurs !
Le 1er, à peine fait la moitié et déjà revendu…