Coudpute et Coubas sont sur un bateau…
C’est quoi ?
Il n’y a pas si longtemps je vous parlais des jeux dit d’enfoirés. Si si je m’en rappelle, c’était ici. Comme j’aime beaucoup les jeux remplis de bassesses j’ai décidé de faire la critique d’un jeu du genre. The Island de Julian Courtland-Smith est un jeu tout récent que ça fait pas longtemps qu’il est dans les boutiques. Enfin ce n’est pas tout à fait vrai car le jeu est sorti en 1982 et a depuis connu de nombreuses rééditions et de nombreux noms. Là je vais uniquement vous parler de la cuvée 2012 proposée en français par Asmodee. De tout façon je ne risque pas de parler des anciennes éditions car je n’y ai jamais joué.
Dans The Island de 2 à 4 joueurs auront pour objectif de mettre en sécurité les membres de leur expédition venus chercher gloire et fortune sur une mystérieuse île. Pas de chance celle-ci a décidé de sombrer pile à ce moment. Pour bien faire il n’y a pas assez de bateaux pour tout le monde et les fonds marins de la région son plutôt malfamés ! Il va donc falloir jouer des coudes (comprendre faire des crasses à vos amis) afin d’être le joueur ayant rapporté le plus de trésors sur les îles sûres se trouvant aux 4 coins du plateau. Car oui même dans la panique et en grand danger l’être humain peut être avare.
Dans la boite
Des tuiles de différentes épaisseurs aux illustrations plutôt moyennes mais de bonne qualité, un plateau qu’il est beau, des meeples (pions en forme de bonhomme qu’on retrouve dans de très très nombreux jeux) en plastique, de jolis bateaux en bois et une règle simple et bien illustrée, le tout rangé dans une boîte au thérmoformage bien pensé et bien pratique. On peut le dire : le matériel est de bonne qualité et bien pensé. Bon on peut quand même regretter que le déplacement des meeples, des bateaux ou que la prise de tuiles soient un poil délicat par moments. On a pas mal tendance à faire tomber les aventuriers, révélant ainsi les points inscrits dessous qui indiquent le nombre de trésors transportés par celui-ci (les valeurs vont de 1 à 6). Sachant qu’une fois posé il est interdit de regarder la valeur inscrite sous un explorateur ça peut être assez embêtant. Ce problème se pose surtout lors des placements sur les bateaux. Un jeu pas fait pour les gros doigts boudinés ou les maladroits en somme.
Comment on joue ?
Expliqué en 5 minutes le jeu est extrêmement simple. Avant toute chose il faut créer une île composée de tuiles. Elles sont posées aléatoirement et sont de 3 types. Plages qui coulent en 1ères, forêts qui prendront l’eau en secondes et enfin les montagnes qui sombreront en dernières. On place ensuite les 5 serpents de mer sur leurs emplacements. Pour finir, à tours de rôle les joueurs placent leurs 10 explorateurs puis leurs 2 bateaux. Le carnage La partie peut ensuite commencer.
Lors de son tour un joueur peut tout d’abord jouer une tuile terrain « piochée » lors d’un tour précédent. Il doit ensuite utiliser 3 points d’action comme bon lui semble afin de déplacer ses explorateurs à pied ou à la nage et les bateaux sous son contrôle. C’est à dire ceux sur lesquels il a le plus d’explorateurs. En cas d’égalité ça fonctionne aussi. il est même possible de déplacer un bateau vide. Une fois ses points dépensés le joueur retire une tuile terrain afin de « simuler » l’engloutissement de l’île. Il regarde le verso de cette tuile et applique l’effet qui y est indiqué si le contour est vert ou la conserve si le contour est rouge (il pourra donc la jouer au début d’un prochain tour). Pour terminer le joueur lance un dé afin de savoir quelle créature déplacer. Il y a 3 types de créatures : les baleines qui détruisent les bateaux mettant ainsi l’équipage à l’eau, les requins qui dévorent les malheureux nageurs et enfin les redoutables serpents de mer qui croquent les bateaux et l’équipage qui va avec. On passe ensuite au joueur suivant. La partie se termine lorsqu’un joueur retourne la tuile volcan. C’est aussi simple que ça. C’est du jeu familial… mais franchement méchant…
Pour conclure
The Island surprend. Un jeu simple aux parties courtes (comptez 1h grand maximum pour une partie à 4 joueurs) qui se veut familial mais qui peut vite tourner au règlement de comptes. Bah oui, perso si un joueur déplace un requin qui va bouffer un ou plusieurs de mes explorateurs en train de nager je vais l’avoir mauvaise et il y a de fortes chances qu’il y ait représailles dès que l’occasion se présentera. C’est un peu toute la philosophie du jeu en fait. Au départ chacun va essayer de sauver ses petits bonhommes en plastique mais la tentation est trop grande et les occasions de supprimer un adversaire tellement nombreuses que ça tourne assez vite au carnage. Le fun du jeu vient surtout de la menace permanente que représentent les créatures. Quitte à en déplacer une autant faire en sorte qu’elle se rapproche des adversaire et qu’elle s’éloigne de moi. Et même si le hasard vient s’ajouter à la fourberie des adversaires, les tuiles spéciales (à bord rouge) permettent quelques petites stratégies ou de se sortir de situations délicates : « Ce requin est bien trop près de moi, et pas assez de toi ! Hop cette tuile qui me permet de le déplacer où bon me semble va remédier à ce problème ». On peut également tenter quelques alliances mais celles-ci ne dureront jamais longtemps…
Un jeu bien méchant comme j’aime quoi. Un bon jeu à pratiquer à 3 ou 4 joueurs car à 2 l’ambiance autour de la table n’est absolument pas la même. Un jeu qui pourra sortir facilement avec des non habitués. Alors attention, c’est quand même le genre de jeu à ne pas pratiquer avec n’importe qui car certains ronchons ou susceptibles pourraient prendre assez mal le fait qu’on s’acharne sur eux. Si vous voulez garder vos amis évitez ce jeu; si vous voulez vous débarrasser de votre compagne/compagnon foncez les yeux fermés !
3 Commentaires
The Island, petites embrouilles en famille
J’ai corrigé une vilaine boulette au début de l’article, le jeu est jouable de 2 à 4 et non de 2 à 6…
The Island, petites embrouilles en famille
Si on occulte le fait que je perde tout le temps, que Nachcar invente des règles qui le favorise et que Toma & Tsokoa sont des petites putes qui s’entraident pour s’acharner sur les autres, c’est un jeu vachement sympa ce The Island.
The Island, petites embrouilles en famille
Bah c’est juste faire preuve de stratégie et Nach invente des règles qui favorisent sa femme, nuance.