Les Jeux de Société, petit plaisir solitaire

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Quand on aime vraiment les jeux de société (ou qu’on a vraiment pas d’amis), on finit par chercher des jeux qui se jouent tout seul pour combler cette soif de jouer sans avoir à se prendre la tête à organiser une soirée avec des personnes relou qui comprennent rien aux explications ou qui sont jamais disponibles. Mais ces jeux procurent-ils le plaisir solitaire escompté ?

Et oui je dois bien l’avouer j’aime les plaisirs en solitaire. Faut dire que ma copine n’est pas très joueuse alors forcement j’ai pas la chance de Nach’ qui peut toujours sortir sa boite pour s’amuser avec sa femme voir bientôt avec ses filles mais elles sont encore un peu jeunes. J’ai pourtant essayé de lui donner goût aux jeux mais rien à faire, cela ne lui procure pas assez de plaisir, elle s’ennuie vite, surtout à deux. Une bonne partie à 3-4 couples pourquoi pas mais une longue soirée à deux sur la table du salon rien de tel pour l’ennuyer fermement. Du coup je me suis mis en quête de petits plaisirs solitaires, que je pourrais m’accorder quand elle n’est pas là.

C’est quoi ?

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Désolé mais que ce soit les illustrations ou le jeu Onirim n’a fait que me donner envie de trouver un bon jeu solo.

Les plaisirs solo sont peu nombreux mais variés. Pour ma part j’ai commencé par un plaisir simple, une valeur sûre. Un plaisir déjà réalisé à plusieurs que j’ai transposé en version solo. En plus la variante était indiquée, il ne me restait qu’à suivre les instructions d’Uwe Rosenberg, le créateur. Je me suis donc frotté à la vie paysanne avec Agricola. Car oui on peut très bien labourer en solo. Les parties sont assez longues et seul le score importe car j’avoue que l’ambiance (déjà loin d’un party-game à 4) est très studieuse. Après avoir agrandi sa famille, on passe aux animaux, d’abord dans la maison puis à la construction d’étable et d’enclos pour pouvoir les satisfaire en extérieur. Étant seul, personne ne viendra vous gêner dans la distribution des ressources et vous pourrez donc vous appliquer à faire la partie parfaite. Cet avant goût m’a poussé à faire une petite recherche pour voir ce qui était dispo pour les gens comme moi qui n’ont pas peur d’acheter des boites réservées aux joueurs solo. J’ai ainsi découvert Onirim, un jeu de cartes de Shadi Torbey illustré par elise Plessis, dans un monde de rêve et de cauchemar. Enfermé dans un rêve, vous devrez trouver les portes oniriques du labyrinthe pour espérer vous réveiller. Onirim est pour moi une expérience plus q’un jeu à proprement parlé. Le genre d’expérience qu’on tente dans son coin sans savoir si on a aimé ça ou pas. En tout cas ça a aiguisé ma curiosité sur les plaisirs solos. Du coup comme tout un chacun j’ai demandé conseil dans ma boutique habituelle (boutique en ligne pour assurer ma discrétion) et j’ai trouvé Vendredi. Un autre jeu de cartes, également édité par Filosofia, cette fois-ci de Friedemann Friese illustré par Marcel-André Casasola-Merkle et Harald Lieske. J’ai vraiment pris du plaisir à découvrir Vendredi, mes aventures étaient variées, parfois simples et efficaces parfois un peu longues voir douloureuses.

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En terme de vrai jeu solo, vendredi est assez réussi

A la façon d’une réussite, vous aiderez Robinson à combattre les pirates pour le faire quitter l’île sur laquelle il s’est échoué. Cette fois c’est sûr c’est bien un petit plaisir naissant que je sens venir. Pourtant celui-ci est toujours un peu torturé. Mes désirs évoluent avec l’apprentissage. Surement la raison qui m’a poussé vers des découvertes plus masochistes. Oui j’ai fini par craquer pour une vraie torture solo. La version épic de Perplexus, un jeu de Michael McGuinnis. Nach’ nous avait parlé de la version classique mais moi je voulais pas juste m’amuser dans mon coin, je voulais vraiment lier ce plaisir avec une frustration voir une douleur intense. La version épic était donc parfaitement trouvée. Un casse tête où il faut emmener une bille d’un point A à un point B c’est quand même pas sorcier. Et ba c’est que vous connaissez pas Perplexus. ça fait maintenant 6 mois que je me torture dessus en éprouvant le même plaisir sadique à chaque fois. Oui j’aime me faire du mal je crois que c’est ça mon truc, je le confesse devant vous.

Dans les boites

Je vais aller très vite pour ce paragraphe. Agricola sera très certainement présenté plus en détails dans les temps à venir car j’adore ce jeu, mais vu le matos dans la boite je vais simplement vous déconseiller d’acheter ce jeu au poids. Pour Onirim c’est rapide y’a qu’un livret de règles et 109 cartes à jouer. Vendredi est un peu plus complet avec 3 plateaux de jeu, un livret de règle, des pions en bois comme on les aime et un paquet de 72 cartes. Enfin la boite de perplexus contient une boule pour jouer avec.

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Ça c’est du plaisir assuré. Un peu masochiste mais tellement jouissif.

Comment on joue ?

Je vous détaillerai pas non plus précisément comment se procurer du plaisir en solitaire. Sachez que pour Onirim, il va falloir accumuler les 8 cartes « portes » avant que la pioche ne soit épuisée. Pour obtenir une Porte, il vous faudra défausser des cartes de la même couleur ou jouer une carte clé qui sert en quelques sortes de joker. Dans la pioche y’a des cartes cauchemars qui sont là pour vous faire chier, mais je me rappelle plus trop comment.
Pour Vendredi, il vous faudra affronter des cartes « dangers » qui vous permettront d’améliorer les capacités de Robinson (si vous les remportées). Il faudra également surveiller vos points de vie car certains dangers trop puissants peuvent être retirés du jeu contre quelques un de vos points de vie. Il faudra donc savoir jongler entre ces différents choix afin d’arriver en assez bonne forme contre les deux pirates pour pouvoir les vaincre et fuir l’île encore en vie.
Pour Perplexus, C’est un jeu de boule donc tout est une question de touché… et d’endurance. Enfin, comme je l’ai dis plus haut, Agricola fera certainement (je vais pas le promettre non plus) l’objet d’un « test » à part entière donc je vais juste dire ici que le jeu est très très complet, fluide et très riche en stratégies.

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Ce qui est bien quand on joue seul c’est que c’est rapide et que ça prend pas de place. Enfin en général…

Pour conclure

Ça fait du bien d’en parler. J’avais un peu honte d’aimer ça. Certains me trouvaient étrange de vouloir le faire en solitaire mais finalement l’aventure était assez plaisante. Je dis pas qu’on retrouve le même plaisir que lors d’une bonne partie de groupe mais quand on en a vraiment envie, ça soulage. Par contre il faut bien avouer que les jeux prévus spécialement à cet effet ne sont finalement pas des plus passionnants. Si je suis complètement passé au travers d’Onirim, j’ai trouvé Vendredi assez intéressant. Mais la conclusion c’est que ça manque quand même pas mal d’intérêt pour moi ces jeux solos. Je préfère encore me prendre la tête sur un Agricola ou un Perplexus finalement.

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