Les 10 Commandements du JeuDeSociéteur

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N’est pas Jeudesociéteur qui veut. Il y a des codes, des règles immuables à respecter. Et ça tombe bien, le jeudesociéteur, les règles ça le connait…

1er Commandement : De la place chez toi, tu feras

Contrairement aux jeux vidéo, aux CD ou autres DVD & BlueRay, le jeu de société est une passion envahissante. La plupart des boites font un bon 30 cm de côté minimum, et sont épaisses comme le pétard de Mariah Carey. Il existe bien évidemment des « petits jeux » qui ne prennent pas trop de place, mais également de gros jeux (dans tous les sens du terme), bourrés de matos ras la gueule, qui font la taille d’un semi-remorque. Pour assouvir sa passion sans contrainte, un jeudesociéteur est donc obligé de virer tout ce qui est inutile chez lui : Livres, fringues, CD, femme et enfants, pour pouvoir empiler ses boites de jeux.

2ème Commandement : Une grande table, tu achèteras

Dans un même ordre d’idée, ce n’est pas que sur ses étagères que le jeudesociéteur doit faire de la place. Parce que pratiquement 90% des JDS demandent de jouer sur une table d’à peu près 45m². Même les jeux qui, lors de la mise en place, semblent avoir des proportions raisonnables, finissent toujours par s’étaler exponentiellement. Ajoutez autour du plateau les cendriers, les tasses à café, les verres et les bouteilles d’alcool (et le lait fraise pour K.mi), et vous comprendrez que vous avez intérêt à préparer les rallonges.

3ème Commandement : Dépuncher tes planches de pions, tu kifferas

Les planches de jetons, c’est un peu comme le papier bulle qu’on éclate sous les doigts de façon compulsive : Une vraie drogue ! Certains juges considèrent même comme circonstances atténuantes, les hommes qui battent leur femme parce que cette dernière s’est amusée à dépuncher un jeu à leur place. Parfois même, sur Polygamer, on organise des soirées juste pour dépuncher SmallWorld. C’est quand même autrement plus rigolo que d’y jouer… surtout quand tu joues avec Toma et Tsokoa, entre mauvaise foi et vengeance excessive !

4ème Commandement : De pochettes plastiques, tu emballeras

L’étape qui suit le dépunchage des pions, c’est le ballet de pochettes plastiques ! Car le jeudesociéteur ne laisse pas ses pions et jetons en bordel, dans l’emplacement pourtant prévu à cet effet dans la boite. Non, le jeudesociéteur dépense des sommes folles (entre un et trois euros) en pochettes plastiques zippées, de toutes tailles, pour y ranger chaque type de pions, jetons, meeples, voire même les cartes parfois. Résultat, les flics te prennent pour un dealer de beuh et débarquent chez toi à l’improviste pour savoir ce que tu peux bien foutre de quinze cartons de sachets plastiques.

5ème Commandement : De ranger tes jetons, tu oublieras

Dans la vie, il existe des mystères, des situations incontrôlables, inextricables et inexplicables, comme la tartine qui retombe toujours du côté beurré ou tes beaux-parents qui débarquent systématiquement quand t’as prévu un week-end pénard à glander. Dans le JDS c’est pareil : A la fin d’une partie, lorsque tu ranges tout le matos dans ses multiples sachets (cf le 4ème Commandement), tu tombes toujours sur LE connard de jeton qui s’est fondu dans le décor pour mieux se faire oublier. Tu te retrouves alors obligé de rouvrir la boite, de retirer la règle, le ou les plateaux de jeu afin d’atteindre enfin le sachet correspondant à ce satané jeton, tout au fond, dont le zip capricieux te fait péter un plomb.

6ème Commandement : Des points de règles, tu ne préciseras

Quand t’es un Jeudesociéteur chevronné, tu possèdes quelques astuces pour assurer ta suprématie sur tous ces connards de noobs qui osent te défier sur ton terrain préférentiel. La plus importante de toutes, ce sont les règles. Souvent complexes, pétries de détails et petites exceptions, elles offrent au vétéran une porte de sortie pour s’assurer la victoire, même en cas d’imprévu. En effet, il arrivera toujours un moment où, dans le dernier tour, tu pourras sortir LE point de règles qui va te faire gagner, que tu avais curieusement oublié d’évoquer lors de l’explication initiale. Car ça aussi c’est un des mystères de la vie : Les points de règles omis dans tes explications, n’avantagent jamais un autre joueur que toi. C’est la base !

7ème Commandement : D’apéro, tu n’organiseras pas

L’alcool ça rend maladroit. C’est un principe séculaire que chaque jeudesociéteur connait. C’est pour cela que tu es toujours réticent à jouer tout en prenant l’apéro… du moins, lorsque ça concerne un de TES jeux. Les auréoles de vin sur ton plateau de jeu, le gras du saucisson sur tes cartes, le meeple qui tombe dans le cendard, très peu pour toi ! Dès que quelqu’un se sert un verre ou bouffe un curly, t’as les fesses qui suintent et une crise d’urticaire. T’y peux rien, c’est une réaction épidermique, indépendante de ta volonté.

8ème Commandement : Tes points et bonus, tu n’oublieras pas

Peu importe que tu sois novice ou non, si tu oublies des points ou des avantages durant ton tour, tu l’as dans le cul. Tes potes refuseront systématiquement de te les accorder, car une fois ton tour passé, on ne revient pas dessus. C’est la règle d’or ! La seule exception possible, c’est lorsque tu oublies de t’enlever des points ou de t’appliquer des malus. Là tous tes potes seront d’accord pour revenir sur le tour passé, pour plomber ta partie. Donc en toutes circonstances, reste vigilant car les autres ne le seront pas pour toi.

9ème Commandement : Mauvais perdant, tu seras

On l’a vu dans les commandements précédents, un jeudesociéteur met tout en œuvre, par des moyens directs ou détournés, pour gagner. Alors quand il lui arrive malheureusement de perdre, ce n’est certainement pas de sa faute. Sachez-le, quand un jeudesociéteur perd, c’est souvent à cause des éléments qui se sont déchainés, de mercure qui n’est pas au zénith, des autres joueurs qui se sont alliés contre lui, de la chance qui l’a abandonné et du gouvernement qui complote pour le faire tomber. Bref, un jeudesociéteur ça ne perd pas !

10ème Commandement : Indécis tu seras

Lorsque vient l’heure de jouer, un jeudesociéteur est toujours confronté au même sempiternel dilemme : A quel jeu jouer ?! Il se plante donc devant ses étagères, à contempler ses boites le regard hagard, attendant un signe du destin qui le guiderait dans sa quête. Sauf qu’au lieu du destin, c’est souvent ta femme ou ton pote relou qui débarque et demande à jouer au jeu rangé tout en bas dans l’étagère. Tu sais, celui qui est tellement bien calé que t’es obligé de tout sortir pour le récupérer…

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