Récemment auréolé par nos amis germaniques, Isle of Skye est un jeu de placement qui sent bon l’air vivifiant de l’Ecosse, à base d’embruns iodés et de relents de moutons imprégnés de whisky. Vous n’aurez même pas besoin d’être roux pour y être un Lord !
C’est quoi ce jeu ?
Dans la boite ?
Comment on joue ?
On commence par la mise en place, en sélectionnant la face du plateau de jeu correspondant au nombre de joueur, puis en y posant le compte-tour sur la première case et quatre tuiles Score prise au hasard sur les quatre fenêtres prévues à cet effet. Sachez d’ailleurs qu’une partie à 2, 3 ou 4 joueurs se déroule en six manches, quand une partie à 5 joueurs n’en dure que cinq. Chaque participant récupère ensuite son écran de jeu et son marqueur de score correspondant à sa couleur, une tuile défausse et une tuile Château qu’il pose devant lui. Chaque tour de jeu est ensuite composé de six phases :
Tout débute par une phase de revenus, où chacun récupère de l’or : 5 pièces pour leur château et 1 pièce par tuile surmontée de barils de whisky, reliée par une route à leur château. De plus, à compter du troisième tour, les joueurs à la traine récupère des pièces supplémentaires par joueur devant eux sur la piste de score : 1 pièce au troisième tour, 2 au quatrième, 3 au cinquième et 4 au sixième (pour les parties à cinq joueurs, donc). Ensuite, tout le monde pioche trois tuiles Terrain dans le sac en toile et les alignent devant leur écran de jeu. De l’autre côté de cet écran de jeu, caché de tous donc, ils déterminent alors de quelle tuile ils vont se débarrasser, en plaçant le jeton défausse à gauche, au centre ou à droite, et fixent le prix des deux tuiles restantes en y déposant un certain nombre de pièces d’or (au moins une). Une fois que tout le monde est prêt, on retire les écrans de jeu et on remet dans le sac les tuiles marquées du jeton Défausse.

Vient alors le décompte des points, qui dépend de la ou les tuiles de Score du plateau individuel. Les joueurs avancent leur marqueur de score respectif et le premier joueur passe le jeton au suivant, dans l’ordre des aiguilles d’une montre, avant d’attaquer le prochain tour. A la fin de la partie, des points bonus sont attribués et celui qui se retrouve en tête sur la piste de score devient le Maître de l’île. En cas d’égalité, le plus riche l’emporte.
Conclusion
En tout cas, le jeu dans ses principes de base est plutôt plaisant. Voir sa région prendre forme au fur et à mesure des tours, a ce côté « territoire homemade » déjà très amusant en soi. À cela s’ajoute une profondeur de jeu relative aux tuiles de score, qui à raison de quatre utilisées à chaque parties (sur seize disponibles), permet de varier considérablement les objectifs. Et comme chacune des manches fait marquer des points de différentes façons possibles, en combinant ces fameuses tuiles justement, vous devrez constamment jouer avec les parcelles de terrain à votre disposition pour trouver le bon compromis entre scoring immédiat et prévision des manches suivantes. Ajoutez à cela la notion d’or basée sur les barils de whisky, ainsi que les bonus de fin de partie, pouvant même être doublés si le bonus en question se situe dans une zone complétée (comprenez une zone de montagne, de mer ou de pâturages clairement délimitée) et vous comprendrez que tirer le meilleur parti de vos ressources devient très vite un sacré casse-tête.

De plus, vous ne jouez pas seul dans votre coin. Bien entendu, votre région est la vôtre et rien que la vôtre. Mais vous devez tout de même garder un œil sur celle du voisin, afin de lui voler (enfin, lui acheter) les tuiles qui pourraient l’avantager ; et à fortiori celles qui vous avantagent. Pour cela, le principe de tarif fixé par les joueurs est très bien conçu et particulièrement fourbe. Car le coût de vos tuiles s’appliquera autant à vos adversaires qu’à vous-même. Ainsi, gonfler le prix d’une tuile pour la sécuriser vous mettra relativement à l’abri d’une OPA hostile, mais vous en paierez le prix. À contrario, fixer un prix faible pour ne pas perdre trop d’argent, c’est prendre le risque de se voir dépouillé par les adversaires qui verront votre rabais comme une aubaine. Là encore, il faut trouver le compromis idéal car il n’y a rien de pire que de fixer un tarif prohibitif sur une de vos tuiles et de s’apercevoir qu’elle n’intéresse pas vos rivaux. Ou pire, de voir partir LA tuile de vos rêves parce que vous pensiez que personne ne miserait un centime dessus.
2 Commentaires
Isle of Skye, la route du Whisky
Bonjour, je n’ai pas de mac.
Je suis pauvre.
Je te veux dans mon lit.
Isle of Skye, la route du Whisky
Si vous êtes une femme, je veux bien vous achetez un mac, vous offrir tout ce dont vous avez besoin et accessoirement finir dans votre lit.