Ils ont gagné donc vous avez perdu !

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Ça y est on a enfin trouvé nos gagnants ! Un homme et une femme vont pouvoir jouer à Petit Meurtres et Faits Divers – Au Tribunal parce qu’on leur offre un boîte (enfin c’est Asmodee qui offre mais ils n’ont rien fait alors on va dire ça comme ça).

On va donc commencer par annoncer l’heureuse gagnante de la première boite gagnée via Twitter/Facebook. Elle s’appelle Éloïse et on attend toujours ses coordonnées et ses mensurations (note de Tsokoa, en fait c’est bon Éloïse on a bien reçu tes coordonnées mais pas tes mensurations, c’est juste Nach’ qui est un peu nul en Facebook).

L’autre gagnant, un homme donc, s’appelle Jérôme qui lui a participé à la partie la plus difficile du concours, à savoir nous pondre une plaidoirie avec 3 mots qui lui étaient imposés. Faut dire que le choix n’a pas été bien difficile car ils n’étaient pas bien nombreux à participer. C’est certain que c’est plus facile de cliquer sur j’aime ou de retwitter que de se servir de son cerveau pour pondre une plaidoirie mais quand même quoi, on espérait un peu mieux de votre part ! Ah et on attend toujours tes coordonnées Jérôme, tes mensurations on s’en cogne par contre…

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En bonus voici le texte qu’il nous a envoyé. Attention c’est long, même moi je n’ai pas tout lu ! En fait j’ai désigné le gagnant en faisant pouf-pouf… Ah et j’ai même pas corrigé les fautes, donc s’il y en a, moquez-vous de lui !

Madame le Juge, messieurs les jurés,

Si nous sommes ici rassemblés aujourd’hui, ce n’est pas pour une banale affaire de vol de vésicule biliaire, non !

NON ! Si nous sommes rassemblés, *ici, aujourd’hui*, c’est pour assister à un énième procès inique visant encore les pauvres roumains, une communauté cible de tous les quolibets, à la réputation par conséquent oiseuse et fausse.

Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace ! Si
monsieur Vaas Ectomie, dont le nom déjà le prédestinait à s’assoir à la
place du coupable pour ce procès à l’enquête bâclée, si môssieur Vaas
Ectomie donc se trouvait au moment de son arrestation penché sur le corps inerte de mademoiselle Marine Choupette, une tronçonneuse à la main et prêt à « démember », selon les policier, sa voisine de camping, ce n’est qu’un détail qui a servi à expliquer la violence de son arrestation. Un toucher rectal lors de la fouille était-il nécessaire par exemple ?

Si véritablement vous cherchez dans ce tribunal une victime, ne tournez pas votre regard vers monsieur Jean-François, petit vieillard fourbe qui n’est pas sans rappeler le perfide Burns, le déambulateur toujours prêt à faire trébucher les autres vieux de la maison de retraite. Car qui s’est
réellement penché sur ce monsieur, sur ce personnage qu’est Jean-François ? Qui a pris le temps d’apprendre à connaître la « victime » ? PERSONNE ! Monsieur Jean-François peut tromper son monde au premier regard avec ses charentaises et ses appareils auditifs mais il est en réalité un petit vieux aigri par une pension de retraite trop mince, coincé dans une maison de retraite abandonné par ses plus proches parents, rendu mauvais par une maladie dégénérative qui s’est déclenchée il y a déjà plus de trente ans. Et je vous comprends monsieur Jean-François. Qui dit que nous réussirions à supporter pareille vie ? Mais vous en avez profité, vous avez laissé votre colère se déverser sur tous vos collègues de bureau d’abord et c’est comme
ça que vous avez perdu votre emploi à cinquante-sept ans, que vous vous êtes retrouvé inembauchable du fait de votre handicap et de votre état de senior. C’est comme ça que vous vous êtes retrouvé avec une retraite de misère et que plus aigri que jamais, vous vous êtes vengé sur votre famille qui vous a envoyé aux Blancs Cils, maison de retraite jusqu’alors sans histoire et surtout très éloignée de toute vie. Et c’est là qu’exécrable vieillard, vous avez déversé votre hargne sur tous les autres occupants des Blancs Cils !

La vérité, monsieur Jean-François, c’est que vous vous êtes faits
énormément d’ennemis tout au long de ses trente dernières années et rien, je dis bien RIEN, ne prouve que ce soit mon client qui vous ait fait du tort.

Alors oui, *oui*, c’est vrai ! Mon client est un adepte des trekkings en
forêt et oui, il a toujours sur lui ce que d’aucun pourrait appeler la
panoplie du parfait petit tueur en série. Mais réfléchissons un instant :
si monsieur Vaas Ectomie se promène en forêt avec une tronçonneuse, c’est que c’est sans conteste l’outil le plus pratique pour couper du bois et faire un bon feu. Or comme chacun sait, les nuits sont fraîches en ce
moment et tout bon guide de survie vous apprendra que le feu de camp reste un must pour tout bon campeur qui se respecte. Et les scalpels, me direz-vous ? Vous ne le savez pas car elle n’a pas été répertoriée dans les outils trouvés sur le suspect mais mon client possède également une canne à pêche et les scalpels sont les mieux adaptés à la découpe du poisson. Et mon client est un expert de la pêche au gros et de la pêche au thon comme pourrait en attester Marine Choupette si elle était encore parmi nous. D’aucuns vous diront avoir vu pléthore de scalpels dans les restaurants japonais dignes de ce nom !

Dans ce procès inique, qu’incrimine réellement monsieur Vaas Ectomie ? En vérité, je vous le dis, ce n’est pas sa marmite de Gloub, célèbre plat
traditionnel de Roumanie à base de vésicule biliaire de mouton, ni sa
tendance au cannibalisme. Non, ce sont les préjugés qui pèsent sur la
communauté roumaine et la volonté de ne pas incriminer môssieur
Jean-François. Mais si toute l’enquête judiciaire et l’argumentaire de
l’accusation ne reposent que sur ce genre de préjugés alors moi aussi,
j’avancerai avec ce genre d’arguments !

Tout le monde ainsi, sait que les Roumains agissent toujours en bandes. Or, l’agression de monsieur Jean-François a été commise par un individu seul, assez courageux et assoiffé de sang frais pour l’attaquer par derrière et profitant de l’obscurité des heures matinales de ce matin d’hiver certes mais sans l’aide d’aucune autre personne extérieure.

Mon client ne peut donc pas, et c’est là tout l’objet de ce procès, être
coupable d’un tel acte de barbarie !

Cherchons plutôt dans la maison de retraite le véritable coupable et
laissons mon client, victime de cette pauvre mascarade, retourner à ses
barbecue en forêt ! C’est là-bas, aux Blancs Cils, que doit continuer
l’enquête ! Au milieu de ces vieillards abandonnés de tous, livrés à
eux-mêmes et subissant les attaques du temps. Monsieur Ralfy Broscopie ainsi, ce descendant d’Attila par sa mère, n’a-t-il pas récemment avoué à la police avoir un gros problème résultant d’un important problème d’alcool qu’il avait eu dans ses jeunes années ? N’a-t-il pas subi une opération pour remplacer son foie défectueux ? L’étape suivante n’était-elle pas logiquement de retrouver une vésicule biliaire pour remplacer la sienne ?

Et que dire de César Hyène qui lui aussi a un sombre passé dont personne encore une fois n’a bien voulu parler ! Trouvé dans ses jeunes années, déjà abandonné par ses parents, au zoo de Vincennes dans l’enclos aux hyènes, ce qui lui valut son nom et ses habitudes de charognard. Voilà un suspect encore que la police a rapidement éloigné de l’enquête. Et pour quelle raison ? Aucune qui ne soit valable ou en tout cas aucune dont on ait daigné nous avertir.

Valérie Noplasti, cette italienne au grand cœur n’avait-elle pas été la
victime de monsieur Jean-François un mois plutôt alors qu’il lui avait
plongé la tête dans sa bouillie le matin du 12 novembre pour ensuite la
recouvrir de sa compote au déjeuner du 14 de ce même mois, la couvrant de ridicule devant tous les autres pensionnaires affirmant devant sa mine déconfite qu’il venait et je cite « de la sauver d’une agonie diarrhéïque » ?

Quant à Anaïs Térectomie, la folle de l’aile ouest comme elle est appelé
aux Blancs Cils, ne me lancez pas sur cette demoiselle.

Alors madame la juge, au vu de ces criants manques au moment de l’enquête judiciaire, du rejet pur et simple d’autres pistes pour n’incriminer que mon client sur des présomptions et de vulgaires allégations, au vu, madame la juge, de cette volonté visible de rejeter la faute sur un pauvre campeur isolé et victime de la réputation que c’est faite son peuple, je demande que le procès soit reconduit jusqu’à ce que ces éléments soient intégrés au dossier et que l’on trouve un coupable digne de ce nom à faire assoir sur cette chaise, aux yeux de tous, soumis à la honte d’être soupçonné d’un tel acte. Mon client et moi-même profitons d’ailleurs de ce moment pour déposer une plainte contre l’inspecteur Moulu pour diffamation et préjudice moral à l’encontre de monsieur Vaas Ectomie.

Merci de votre attention !

Bravo à vous deux et merci aux autres participant(e)s.

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