Dungeon Fighter, dans le donjon t’as l’air d’un con

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Êtes-vous de véritables Héros ou de simples charlatans narrant de faux exploits à qui veut bien l’entendre ? C’est pour dissiper tout doute sur la véracité de vos faits héroïques que le roi vous met à l’épreuve et vous balance dans le plus dangereux donjon du royaume.

C’est quoi ?

dungeon-fighter.jpgDungeon Fighter est un jeu coopératif qui propose à 1 à 6 joueurs de mettre leurs reflexes à dure épreuve dans un jeu loufoque et pas sérieux dans un univers médiéval-fantastique parodique. Les joueurs y incarnent des héros ultra clichés et demeurés venus chercher (de force) moult richesses et terrasser le big boss du donjon. Évidemment le chemin jusqu’à lui sera semé d’embuches et de nombreux combats. Ceux-ci seront réglés à grand coup de dés… Dés utilisés de façon plutôt inhabituelle.

C’est un jeu de Lorenzo Silva, Lorenzo Tucci Sorrentino et Aureliano Buonfino. Des Italiens donc mais je pense que vous l’avez déduit de vous-même. C’est donc édité chez eux par Cranio Creations et chez nous par IELLO. Pour finir je me dois de vous parler des illustrations, elles sont signées Giulia Ghigini et sont juste géniales. Je vous conseille d’aller faire un tour sur son book en cliquant sur son petit nom. Du beau travail !

https://youtube.com/watch?v=y36fOgZ3Ti0%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR

Dans la boite.

Eh oui, je vais encore parler des illustrations ici, car ce qui saute aux yeux lorsque l’on prend la belle boite dans la main c’est son… illustration. Très cartoon elle donne tout de suite le ton, on sait qu’on va avoir à faire à de la déconnade. Une fois ouverte on retrouve le même esprit dans le matériel. Des fiches de personnages aux cartes de monstres la loufoquerie est de mise. Je le redis, Giulia Ghigini a fait du très bon travail. L’autre élément qui interpelle n’est que la grosse cible qu’il va falloir assembler et mettre au centre de la table. Oui, oui, une cible ! C’est sur celle-ci qu’il faudra lancer les dés pour résoudre les combats. Je vais y revenir plus tard… Pour finir, en plus des habituels jetons et cartes, il y a une tour permettant de ranger les cartes monstres et équipement. Oui, oui, une tour à 5 étages qui ne sert finalement à pas grand chose mais qui en jette une fois installée sur la table. Du beau matos bien illustré et de qualité ça fait toujours son petit effet.

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Comment on joue ?

Dungeon-Fighter_2.jpgLe petit groupe de héros va se déplacer de salle en salle. Plusieurs itinéraires sont possibles, il va donc falloir discuter et se mettre d’accord. Quel que soit le chemin choisi il y aura baston après le déplacement. Le groupe a à sa disposition 3 dés de couleur (plus un dé blanc en début de partie). La fine équipe va devoir une fois de plus discuter afin de savoir qui va utiliser tel ou tel dé pour combattre. Le choix du dé va se faire en fonction du pouvoir que le joueur va vouloir utiliser. En effet, chaque personnage a 3 pouvoirs, pouvoirs associés à une couleur. Par exemple, si le joueur choisit le dé rouge il activera le pouvoir « rouge » si il tombe sur la face spéciale lors du lancé. Et c’est sur la cible qu’il va falloir les lancer ces dés ! Il y a une petite règle spéciale pour lancer les dés : il faut obligatoirement que le dé rebondisse une fois en dehors de la cible pour être validé. Je vous conseille de vous entrainer un peu avant car ça semble simple comme ça, mais le dé a plus de chance de tomber dans le décolleté de votre belle-sœur que sur la cible. Et c’est seulement si le dé fini sa course sur la cible que vous touchez le monstre et qu’il subit les dégâts correspondant à la zone atteinte. Si il tombe hors de celle-ci c’est le joueur qui prend les dégâts indiqué sur la carte monstre.

dungeon-fighter-49-1297964974.jpgHistoire de compliquer les choses, certaines salles, certains objets ou certains monstres ajoutent une condition de lancé. Par exemple vous devrait parfois lancer le dé en fermant les yeux ou être obligé de faire un tour sur vous-même avant de pouvoir le faire rebondir sur la table. Sachant que tous les effets sont cumulables certains lancés sont tendus du string en cotte de maille. Et ce sont ces improbables lancés qui rendent les parties aussi drôles. Voir son pote se péter la cheville sur une mauvaise réception ou voir sa sœur lancer le dé dans les dents de son voisin ça n’a pas de prix !

Histoire de compliquer encore plus les choses, il n’y a que trois dés. Une fois lancé on ne peut plus les utiliser. Si le monstre n’est pas occis il va falloir perdre de précieux points de vie afin de « racheter » les dés ou utiliser les dés blancs durement gagnés ou achetés dans les boutiques qui se trouvent dans le donjon. Les joueurs gagnent lorsqu’ils tuent le big boss de fin de donjon et perdent s’il meurent honteusement car c’est rien que des handicapés incapables de lancer un dé avec précision.

Histoire de compliquer encore… Non, non, il n’y a rien de plus pour compliquer la tâche des héros. Heureusement d’ailleurs ! En l’état le jeu est déjà bien assez difficile. Bon alors peut-être que mes amis et moi sommes de piètres lanceurs de dés mais nous n’avons gagné que peu de parties. Et pourtant nous avons joué la plupart du temps en mode facile (le mode very difficile fut un véritable carnage…). La vie de héros c’est pas facile tous les jours.

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Pour conclure

Moi ce que j’aime dans le jeu de société c’est qu’il y en a pour tous les goûts. Du jeu 100% cérébral destiné aux comptables et autres anti-hasard, des jeux de bluff, des jeux légers, des gros jeux bien longs, des petits jeux courts, des jeux drôles et décomplexés… voir carrément très cons. Donjon Fighter est de ceux là. Un jeu drôle, simple à appréhender, qui fait prendre des poses improbables aux joueurs et qui va donner du fil à retordre aux plus maladroits d’entre vous. Et puis un jeu qui se paye le luxe d’intégrer une tour pour ranger les cartes ne peut pas être mauvais !

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