Doom – Le jeu de plateau, adaptation réussie

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Eh oui encore du jeu de société sur Polygamer. Du jeu de société certes, mais du jeu de société au fort goût de jeu vidéo quand même.

Du jeu vidéo au plateau

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Voici une partie du matos qui se trouve dans la boite.
J’imagine que vous connaissez tous Doom, le célèbre FPS qui a révolutionné le monde du jeu vidéo lors de sa sortie en 1993. Mais connaissez vous Doom – Le jeu de société ? Si si je vous jure, ça existe. C’est sorti en 2005 et c’est un très bon jeu semi coopératif bourré de matos et qui reprend la trame du 3ème épisode de la série. Au programme des réjouissances : Jusqu’à 3 joueurs marines enfermés dans une base martienne, des couloirs sombres et humides, des envahisseurs contrôlés par un joueur faisant office de « maitre de jeu » (MJ), de la grosse baston, du sang et un peu de stratégie. On est donc face à un pur jeu à l’américaine au fort goût de Dungeon Crawler, avec un thème bien présent, une boite bourrée de matos (ouais je l’ai déjà dit mais il y en a vraiment beaucoup), des figurines, plein de lancés de dés et des règles qui peuvent sembler un peu costaudes pour des néophytes. Les joueurs ayant déjà goûté à Space Hulk ou Space Crusade seront en terrain connu.

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Ceci est la zone de jeu d’un joueur marine.
Lors de son tour un marine pourra choisir entre divers actions telles que : avancer et tirer (avancer de 4 cases et tirer), sprinter (se déplacer de 8 cases), décharger (faire une double attaque sans bouger)… Le joueur envahisseur quant à lui est chargé de mettre en place les différentes parties du plateau et y placer les monstres ainsi que les différents pions lorsqu’un marine explore une nouvelle zone. Eh oui, en début de partie seule une partie de la base est visible. Les gentils soldats de l’UAC vont devoir la visiter de font en comble pour espérer s’en sortir vivant. Et ce ne sera pas une mince affaire. Le MJ rode… En effet le joueur envahisseur n’est pas uniquement là pour décorer ou mettre en place le matos comme l’indique le scénario. Son objectif c’est bel et bien de dessouder les bidasses. Et pour ce faire il n’est pas démuni, il a tout le bestiaire du jeu vidéo à disposition. Bestiaire qu’il pourra activer lors de son tour de jeu. Il a également la possibilité de jouer des cartes pour pourrir la vie des gentils ou pour « pondre » encore plus d’envahisseurs.

On va tous mourir !

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Des cartes pour pourrir les marines.
Autant le dire tout de suite, la tâche sera ardue pour les marines. Si le MJ joue à fond « la gagne » les joueurs n’ont que peu de chances d’en réchapper. L’équilibre est loin d’être le point fort du jeu. MAIS ! Et là je vais donner mon avis rien qu’à moi, c’est typiquement le genre de jeu où le MJ est là pour animer la partie. Il met la pression aux joueurs, leur fait vivre une grande aventure angoissante mais il n’est absolument pas là pour les pourrir et les humilier. Un peu comme un MJ pour un jeu de rôle. Je ne sais pas vous mais moi, après avoir joué 3 heures, j’ai pas envie que le MJ me sorte : « Bon bah ça fait un moment que j’aurais pu gagner en faisant le nombre de frags requis par le scénario mais maintenant que vous avez bientôt gagné je vais me lâcher et tous vous trucider ». Et avec la tonne de combats qui attend les marines mieux vaut avoir à faire à un MJ pas trop sadique sous peine de ne finir aucun scénario.

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Un début de partie…
90% du temps sera en effet consacré aux fusillades. Celles-ci sont résolues à coup de dés spéciaux de couleur et de puissance différente. Ces dés changeront selon l’arme utilisée. Par exemple un marine utilisant un shotgun devra lancer un dé rouge et un dé bleu. Sur ceux-ci sont indiqués la distance du tir et le nombre de touches. On regarde si la distance du tir est assez importante pour atteindre la cible. En cas de réussite on compare le nombre de touche avec l’armure de la cible et on sait instantanément si celle-ci est décédée ou non. Et ça marche pareil quand c’est un envahisseur qui attaque. Un système simple et rapide. Les joueurs marines devront tout de même surveiller leur stock de munitions. Certaines faces de ces fameux dés ont une icône balle qui signifie qu’il faut se séparer d’un pion munition. Une arme sans munition étant inutilisable il va sans dire qu’il va falloir être économe. Cette gestion des munitions ajoute pas mal de pression sur les épaules des marines. Se retrouver face à un Cyberdémon sans arme pour se défendre est généralement signe de mort violente.

Pour conclure

Au final Doom – Le jeu de plateau est un excellent jeu en plus d’une excellente adaptation fidèle au jeu vidéo. Difficile pour les marines, bourré de hasard, de combats et de rebondissements. Il faut tout de même souligner qu’après quelques parties la stratégie prend un peu plus de place, notamment au niveau des placements des marines pour empêcher le joueur envahisseur de « pondre » des créatures partout. Celles-ci ne pouvant être générées que dans des endroits invisibles à l’œil des marines (dans leur ligne de vue). Bon le jeu ne devient pas non plus super cérébral et ce n’est d’ailleurs pas ce que l’on demande quand on s’attaque à un jeu comme Doom mais il est bon de le souligner. Je tiens également à préciser que c’est tout de même un jeu assez costaud qui pourra dérouter les gens plutôt habitué à des jeux légers. Un jeu à conseiller au fans du jeu vidéo motivé à se farcir les règles et à tous ceux qui ont envie de passer un bon moment autour d’une table à fragger du Démon ou du marines. Il sera même possible de faire du Deathmatch en se procurant la grosse extension sortie il y a deux ou trois ans.
La prochaine fois je vous parlerai de Gears of War – Le jeu de plateau

Avec ses nombreux combats aux dés les allergiques au hasard peuvent oublier ce jeu. Pour les fans de gros jeux bourrins à l’ambiance forte ce ne sera que du bonheur… A condition d’accepter de poser son arrière train sur une chaise pour une partie de 3/4 heures.

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