Les Gardiens de la Galaxie, dans l’espace personne ne vous entend ronfler

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Un film de super-héros sans super-héros, mais avec un raton laveur qui parle, quand même, parce que faut pas déconner… ça donne quoi ?

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Une belle brochette de branleurs…
Les super-héros, je n’aime pas ça, mais alors vraiment pas. Alors quand je vois que le dernier Marvel à être adapté au cinéma n’est pas un film de super-héros, mais un Space Opera avec des extra-terrestres dedans, forcément je marche. Car si je n’aime pas les super-héros, les extra-terrestres ça j’aime ! Bon, je ne suis pas naïf au point de penser que je vais assister au film du millénaire, mais puisqu’on est là, en vacances (ouais, je suis en vacances), à faire du gras sur le canapé tout en m’entortillant les poils pubiens, autant faire du gras au cinéma et laisser mes poils pubiens souffler un peu (non, je ne m’entortille pas les poils pubiens au cinoche, je sais me tenir !).

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On tient ici l’un des méchants les plus ridicules de l’histoire des méchants. D’ailleurs le syndicat des méchants devrait porter plainte prochainement.
L’histoire des Gardiens de la Galaxie, c’est celle d’une team de losers qui se prennent soudainement pour des justiciers de l’espace. Bref, l’originalité du récit atteint des sommets… ou pas. Non, définitivement pas. Dans cette équipe de bras-cassés, on retrouve un humain (il en fallait bien un), enlevé sur Terre quand il était môme par un OVNI, une poufiasse qui ressemble à une héroïne de RPG empoisonnée (comprenez qu’elle est verte… au sens littéral du terme), un monsieur muscle avec des étranges tatouages sur le corps, un arbre humanoïde qui ne sait dire que «Je suis Groot » (vu qu’il est doublé par Vin Diesel, les scénaristes ont dus drastiquement réduire les lignes de dialogues qui lui étaient originellement attribuées) et enfin une sorte de Raton Laveur qui parle et joue de la gâchette. Tous les cinq vont s’opposer au grand méchant de service, bien décidé à désintégrer la planète des « je-ne-sais-plus-quelle-race » qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la race humaine (forcément). Non franchement, je veux bien que ça soit un blockbuster estival, mais je ne sais pas moi, vous auriez pu ajouter au moins un truc un tant soit peu original dans votre pitch, ou au moins quelque chose qu’on n’a pas systématiquement vu dans TOUS les films MARVEL/DC COMICS. En gros, vous prenez Avengers, sorti l’année dernière (ou celle d’avant, je ne sais plus), vous transposez l’histoire dans l’espace et peignez les PNJ – pardon, les figurants – en verts, rouges et roses, et vous obtenez Les Gardiens de la Galaxie.

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Rocket est le seul personnage digne d’intérêt
Outre le scénario débile, le jeu des acteurs est tellement brillant que je leur décernerais un oscar collectif. Mais bon, je suis sévère là, car les blockbusters c’est un peu comme Les Feux de l’Amour, personne ne les regarde pour les acteurs. Ce n’était en tout cas pas pour cela que je suis allé au cinéma. Non, je suis allé au cinoche pour me divertir devant un film qui me promettait de m’emmener dans l’espace, à la rencontre de races E.T. super chouettes qui se foutrait joyeusement sur la gueule avec une autre race d’E.T super chouette. Et puis, mes extra-terrestres super chouettes se sont transformés en… figurants peints en roses, en verts ou en bleus. Sans déconner ? Star Wars est sorti il y a près de 40 ans, et en 2014 vous n’êtes pas foutu de nous pondre des extra-terrestres autre que des humains rose et bleu ? J’ai l’impression de m’être fait avoir sur la marchandise. Un peu comme lorsque vous ouvriez votre cadeau à Noël étant gosse, pensant trouver la dernière figurine à la mode, ou une voiture téléguidée, et que vous ne trouvez sous le papier cadeau qu’un pull en laine trois fois trop grand pour vous… qui gratte.

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Pour Marvel, les extra-terrestres sont des mecs tout bleu.
La seule chose à sauver de ce film, c’est Rocket, le raton-laveur. Bon, je passerai sur le fait qu’outre Groot (l’homme arbre), Rocket est le seul extra-terrestre qui ne ressemble pas à un homme aux couleurs de l’arc-en-ciel et ils n’ont pas trouvé mieux que d’en faire un putain de raton-laveur. Mais à part ce détail, le personnage est vraiment réussi, cynique à souhait et plutôt drôle. C’est d’ailleurs le seul à sortir quelques bonnes vannes de temps à autres, les autres « bons mots » dont le film nous gratifie étant plus éculés que les coudes du fameux pull en laine de mémé.

https://youtube.com/watch?v=H6tq-Oh2XGY%3F

Quoi qu’il en soit, un film tellement mauvais qu’on se voit contraint de s’accrocher à un raton-laveur pour tenter de justifier les 10 euros dépensés (en fait 5, j’ai des tickets ciné), n’est clairement pas un film à conseiller. Je vous le déconseille donc fortement, même si je doute que vous ne m’écoutiez. Sachez enfin qu’une suite est annoncée à la fin du film (quelle surprise). On n’a donc pas fini de bouffer des mecs en rouge et bleu, mais cette fois, ce sera sans moi.

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