Quand un humoriste propose un escape game sur le thème de la politique, on se dit qu’il y a moyen de se marrer. Alors on se munit de notre carte d’électeur et on va militer pendant une heure…
Avant tout chose, veuillez noter que ce Scandale à l’Elysée n’est pas tout à fait un escape de Kairos, mais plutôt hébergé par Kairos. Cela explique qu’il n’est pas géré par les game masters de l’enseigne, et surtout qu’il ne s’inscrit pas dans leur lore (les chambres d’hôtel, le voyage dans le temps, les artefacts, etc.). Cet escape game est en fait conçu par Alicia Vullo (l’escape de la Maison de la Radio) et Guillaume Meurice, humoriste à France Inter. Et c’est d’ailleurs sa sœur, Fabienne, qui nous accueille pour découvrir ce scandale qui entoure la présidence.
En effet, employée par le couple Emmanuel/Brigitte, Fabienne semble nourrir une certaine jalousie vis-à-vis de celle-ci. Nous ne chercherons pas à creuser davantage ses motivations, mais toujours est-il qu’elle nous a engagé nous, fins journalistes, pour faire main basse sur LE secret d’État qui pourrait faire tomber le président. Toujours avide de scoop et d’information exclusive qui pourrait faire grimper la cote, et les stats, de Polygamer, nous profitons donc d’un déjeuner du couple présidentiel à l’extérieur, pour pénétrer le bureau secret du président.
Scandale à l’Elysée
En entrant, on est tout de suite frappé par la dimension politique potache de cet escape, avec nombre d’affiches et de vannes en tous genres sur ce thème. C’est plutôt drôle et souvent bien mis en scène, même si j’imagine qu’il faut avoir un certain attrait pour la politique et les politiciens, pour être sensible à l’environnement. Mieux vaut peut-être aussi avoir une conscience politique qui vire à gauche, ou au moins savoir faire preuve d’auto-dérision dans le cas contraire.
C’est d’autant plus vrai qu’au-delà de ça, il faut bien reconnaître que le jeu en lui-même pêche un peu par manque d’originalité dans ses énigmes. Ça reste relativement cheap et classique, mais pourtant ça fonctionne bien… au moins la première partie. Car je serais un peu plus sur la réserve, en ce qui concerne la seconde partie, qui sort un peu du contexte et du coup ne peut plus s’appuyer sur son humour pour masquer ses défauts. On a tout de même passé un bon moment et, rien que pour l’audace d’avoir proposé un tel thème, cet escape est à faire et à saluer.
L’avis de Toma021
Bon je dois bien avouer que Scandale à l’Elysée ne m’a pas convaincu. Le thème est effectivement très bien représenté avec des décors particulièrement bien trouvé. Certaines affiches valent le détours pour ceux qui ont plus de 20 ans et s’intéressent un minimum à la politique mais en dehors de ça, on se retrouve dans un escape très classique voir très old school car la plupart des escapes d’aujourd’hui propose plus d’originalité. Une sensation qui reste mitigée pour moi.
L’avis de Smy
Auditeur de France Inter depuis une époque où la gauche était au pouvoir (enfin la gauche du XXè siècle) et suffisamment fan de Guillaume Meurice pour avoir vu son spectacle en 2016, je ne pouvais évidemment pas passer à côté de cet Escape Game.
Comme vous venez de le lire, cette aventure est destinée aux joueurs que la politique intéresse et qui s’amuseront des dizaines de clins d’œil plus ou moins cachés. Mais les références vont même au-delà du simple élément de décor, puisque la majorité des énigmes est aussi liée à la politique et aux mésaventures de nos actuels et précédents dirigeants. Ils y ont tous droit, Sarkozy, Hollande, Macron et leurs ministres, et même quelques personnalités plus anciennes.
Les Escape Games humoristiques sont rares sur Paris, en dehors de Very Bad Night de One Hour, et l’exercice est toujours plus compliqué qu’un bon virus ou zombie. Le résultat de Scandale à l’Élysée est une bonne expérience ludique, pleine de sourires et de moments où l’on veut montrer à ses copains la petite blague cachée, ou même enfiler la moumoute de Donald Trump. Mais l’impression de voyager est forcément moins présente que dans les autres thèmes, et l’évasion moins stressante qu’avec un psychopathe tueur en série ! Cela ne nous a pas empêchés d’être assez mauvais et de nous agenouiller devant les premières dames pour réclamer du temps supplémentaire… …et de sortir à quelques secondes de la fin.
A noter que les droits d’auteur sont reversés à Anticor, l’association qui lutte contre la corruption en politique. Et enfin l’un des Polygamer, Sly Sovas, a participé à la création de cet Escape Game et ne peut donc logiquement pas vous dire pourquoi il l’adore de tout son cœur !
Toutes les enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite
Et notre petit guide de l’Aventurier !