Qui de mieux que des Polygamer débiles pour rejoindre un chat bleu mou et une bande de cafards insupportables ? A moins que ce ne soit l’inverse ?
En plus d’être le héros d’un dessin animé diffusé depuis 20 ans, Oggy est depuis fin 2018 l’objet d’un Escape Game chez Majestic. Après les profondeurs de l’Atlantide et l’immersion du Titanic, cette enseigne a donc choisi un sujet plus léger et plus enfantin pour sa troisième salle. Avec notre âge mental à peine équivalent à celui d’un ado, nous devrions assez facilement réussir à entrer dans l’histoire.
Comme je n’avais qu’une connaissance lointaine des problèmes d’Oggy, j’ai pour une fois révisé et regardé les premiers épisodes de ses aventures, et surtout une partie de la saison 5 axée autour du voyage dans le temps et l’espace. Oggy est donc un chat bleu qui se fait martyriser par trois cafards, hyper imaginatifs pour lui pourrir la vie.
C’est dans sa cuisine que le briefing se passe, et après un petite révision des bases de la série, Benjamin nous présente une étrange machine digne d’un savant fou…
Oggy prisonnier du temps
Dans son éternel combat contre les cafards, Oggy pensait avoir trouvé l’arme ultime, l’Exterminator 4000. Sauf qu’une telle machine n’aurait jamais du être entre les mains d’un chat maladroit, il s’est lui-même découpé et propulsé à différentes époques. Avec la fourberie des Polygamer, nous pensions venir en aide aux méchants, et c’est finalement le gentil chat que nous allons devoir secourir !
La première mission se passe en Égypte, comme le premier épisode de la saison 5, et nous sommes immédiatement transportés dans un mélange d’Oggy et les cafards et d’Indiana Jones sous acide. Nous parlions récemment dans notre article sur Cannibal Island des mécanismes qui faisaient écho à l’imaginaire du cinéma et du plaisir que cela procurait, le démarrage de cet Escape Game nous permet de vivre ce que de nombreux égyptologues de films ont vécu avant nous ! Le mécanisme initial est tout simplement exceptionnel. Dans cette première pièce, ne visez pas le chrono, profitez, trompez-vous volontairement pour prolonger l’expérience, ce que je ne manque évidemment pas de faire, au désespoir de mes copains de jeu.
Nous traversons différents univers et époques afin de récupérer les morceaux d’Oggy, et les décors sont très beaux. Les éclairages sont soignés et les musiques et bruitages bien sympas. Les anachronismes sont nombreux, comme dans le dessin animé, et appuient le coté loufoque des aventures du chat. Après la surprise de l’Égypte, nous progressons, changeons plusieurs fois de thème et arrivons dans une pièce encore plus folle qui provoque une étrange sensation. Est-ce qu’il se passe vraiment ce que l’on ressent ? On en vient à douter, et pourtant…
Les énigmes sont très variées, collaboratives pour certaines, souvent High-tech et surtout agréables. Une partie d’entre elles demande de la dextérité, ou tout du moins pas de grosses pattes de chat bleu ou de tout autre animal maladroit. La fouille est aussi présente sans être vicieuse, et nous ne dérogeons évidemment pas à notre réputation inégalable, le GM doit plusieurs fois nous venir en aide. Un petit reproche concerne certains mécanismes qui déclenchent l’ouverture de trappes ou de portes sans le signaler aux joueurs. Nous nous retrouvons ainsi plusieurs fois à croire que nous n’avons pas la solution d’une énigme alors que la trappe est bien ouverte.
Le thème étant particulièrement adapté, Oggy prisonnier du temps peut convenir à des enfants à partir de 7 ans. Mais cette aventure convient aussi parfaitement à des adultes puisqu’un mode «difficile» existe, avec des énigmes et mécanismes plus complexes où plus sensibles aux erreurs des joueurs. Pendant nos 54 minutes de jeu, nous n’avons pas une seule fois l’impression d’être dans un jeu pour enfants, la difficulté est souvent là et le stress du chrono bien présent.
Cette salle très réussie et nous réconcilie avec les Escape Games à licence. Nous n’avions eu jusqu’à présent que des expériences moyennes, pour ne pas dire mauvaises, avec les aventures tirées de licences ou de marques, éphémères ou non. Le très important budget de création de cette salle explique sans doute cette réussite, mais ce n’est pas la seule raison. Il y a des superbes idées, de l’originalité, du fun et enfin des décors et mécanismes bluffants.
L’avis du cafard Fylo
Ça faisait un bout de temps qu’on envisageait de faire cette salle. Mais je dois avouer que si l’idée n’était pas pour nous déplaire, nous le faisions essentiellement pour la blague (parce qu’on ne va pas se mentir, on fait des escape games avant tout pour se marrer). Bref, je m’attendais à faire une salle pour mômes, où on jouerait les cons avant de sortir en rigolant comme des baleines, au bout d’une demie heure. Et à ma grande surprise, la difficulté est bien présente et les énigmes variées, nombreuses et retorses. C’est d’ailleurs sans doute la salle la plus dense et difficile de l’enseigne, selon moi. Comme quoi…
Par contre, nous ne nous étions pas trompés en pensant qu’on allait se marrer. C’est bien simple, on a fait les cons pendant un peu moins d’une heure, à se déguiser, danser et foutre le bronx, non sans perdre de vue notre objectif initial : Retrouver des bouts d’Oggy. Pour ce faire, la coopération est de mise car nombre des énigmes proposées se basent dessus. Tout est fluide, les décors sont superbes (mais on en attendait pas moins de Majestic), et chacune des pièces de la salle offre son lot de mécanismes inédits et de situation promptes à se marrer.
Alors la dernière pièce est peut-être un poil en dessous en matière de décor et d’ingéniosité, mais elle fonctionne bien et permet de redescendre en pression après celle qui la précède, bien plus stressante. Dommage aussi qu’on n’entre pas dans la première pièce par la cuisine d’Oggy, qui sert au briefing. Mais hormis ces quelques points mineurs, Oggy, prisonnier du temps fait un sans faute. Si, comme nous, vous avez gardé votre âme d’enfant, pas d’hésitation à avoir… foncez !
L’avis du cafard Toma021
Comme mes compères du jour, je pensais trouver avec Oggy une salle pour enfant et même pire, une salle promotionnelle. Ce n’est certainement pas la salle d’accueil qui m’a rassuré. Si elle est marrante dans le style du dessin animé, elle aurait pu tout a fait confirmer mes craintes. Heureusement, il n’a fallu que quelques secondes dans la première salle afin de balayer mes doutes.
Benjamin nous avait prévenu, la salle est jouable en mode enfant mais aussi en mode adulte. Et ce dernier rempli parfaitement son office. Il ne s’agit pas ici d’une simple adaptation d’une salle pour enfants. Enfin si mais elle est très réussie. On oublie donc cet aspect qui n’en garde que les points positifs, le fun. Quand à l’aspect salle promotionnelle alors là on en est très loin, Oggy est une excellente salle avec des univers très marqués, des décors dignes des meilleurs enseignes et des énigmes nombreuses (la salle est très dense), variées avec tout un tas de mécanismes réussis. Ajoutez à cela quelques effets Wahou et vous comprendrez pourquoi elle nous a tous séduit.
La seule chose que je peux dire c’est que si vous ne nous croyez pas il vous suffit d’aller passer un super moment chez Majestic pour récupérer Oggy dans les couloirs du temps.
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Et notre petit guide de l’Aventurier !