On se demande toujours pourquoi la police fait appel à nous pour résoudre des trucs bizarres, et encore plus quand il s’agit de la disparition d’un parrain des yakuzas.
Nous l’écrivons à chaque fois, mais si vous espérez un peu d’objectivité sur One Hour, ce n’est pas forcément ici qu’il faut venir lire des avis de joueur. Déjà parce que nous n’avons aucune objectivité sur rien, même si on fait semblant d’avoir une éthique journalistique, mais encore moins sur cette enseigne qui fait partie de nos chouchous depuis Lost Asylum en 2016.
On se précipite évidemment à chaque ouverture de nouvel escape game One Hour, et si nous avions raté les quelques disponibilités d’avant le confinement d’octobre 2020, nous sommes dès le 9 juin devant leur locaux, date à laquelle les salles peuvent rouvrir en France. La seconde équipe des Polygamer, celle qui n’arrive jamais à rien mais qu’on aime bien quand même, a aussi fait cette nouvelle salle en mode débutants, vous aurez donc des avis différents.
Quentin est le GM / Policier qui nous accompagne dans notre mission. Il nous présente le problème du ministère de l’intérieur dans un décor de bureau de commissariat que l’on imaginerait bien tiré des années 60, tout recouvert de bois. Le briefing d’introduction se fait en étant déguisés, lui comme nous, et nous immerge très rapidement dans l’enquête.
Mission Yakuza
Le ministère de l’intérieur nous charge de retrouver un parrain de la mafia japonaise qui s’est volatilisé. L’inspecteur qui était sur l’enquête est retrouvé mort et les pistes refroidissent, ou l’inverse.
Nous débarquons dans les labos de la police scientifique, sombres et high-tech. La petite pièce est remplie d’équipements les plus divers qui vont nous permettre d’enquêter sur cette affaire. Cette pièce est le point de départ vers les nombreux autres lieux de l’enquête, évidemment inaccessibles en début de jeu. Notre manque de concentration du début fait halluciner le GM, tant nous faisons n’importe quoi, avec le plus grand des sérieux.
Les décors changent du tout au tout, nous évoluons dans les différents endroits liés à Kinechi Shonida, le parrain de la mafia recherché. Contrairement au Live Thriller pour lequel on doit réellement se déplacer dans les rues de Paris pour passer de lieux en lieux, l’espace est forcément plus rétréci dans cette Mission Yakuza. Ce sont des couloirs qui mènent aux différents sites, couloirs que l’on pourrait imaginer comme des portails dimensionnels si le thème était futuriste. Cela pourrait surprendre certaines équipes, mais tout l’art des Game designers de l’enseigne est de réussir à nous faire oublier ce détail.
Alors que nous craignions le coté enquête policière souvent un peu rébarbatif dans son déroulé et les centaines d’éléments à lire, c’était sans compter sur l’inventivité de One Hour. Une photo de la salle montre un mur rempli de clichés, de plans, de textes, de flèches liants les éléments, telles les obsessions les plus extrêmes d’une Carrie Mathison dans Homeland. Mais ce n’est presque que du décor, et le jeu est ailleurs. Une énigme est par exemple totalement jubilatoire et jamais vue, parfaitement dans le thème de la police scientifique. Et ce n’est pas la seule…
Une des habitudes de One Hour est d’impliquer les Game Master dans le jeu, et pas uniquement dans un rôle play d’apparence. Si l’ambiance permet moins de folies que dans L’Abattoir, Quentin se déchaine tout de même, pour notre plaisir et le sien.
Nous ne dirons évidemment rien sur la fin de la mission, mais elle montre encore une fois tout le savoir-faire de l’enseigne. Entre certaines énigmes qui s’adaptent à la progression des joueurs, les rebondissements, l’imagination débordante, les six ou sept fins différentes, on sent tout le travail de conception. Cet Escape Game nous a une fois de plus conquis, comme les trois précédentes salles de One Hour !
L’avis de Fylodindon
L’ambiance à la rédac’ de Polygamer est plus à la déconne et au kif en toute insouciance qu’à la compétition. Donc lorsqu’on se scinde en deux pour faire la toute nouvelle salle de One Hour, qui bénéficie pourtant d’un système de grade pour mesurer la performance des équipes, loin de nous l’idée de comparer nos résultats. Mais on ne va pas se mentir, il est vrai que oui, ON LES A BIEN DÉFONCÉS CES BALTRINGUES DE L’ÉQUIPE A !!!!! Mais bref, revenons à nos moutons : cette fameuse Mission Yakuza.
S’il y a bien un point sur lequel on est tous d’accord je pense, c’est que les enquêtes à la base, ce n’est pas trop notre truc. On ne lit jamais les briefings des missions, et de manière générale, lorsqu’il s’agit de lecture notre attention s’envole aux alentours de la deuxième syllabes. Du coup, même si One Hour n’avait pas spécialement prévu de nous faire peur avec leur nouvelle salle, contrairement à l’Abattoir ou Lost Asylum, c’est bien malgré eux que nous étions effrayés à l’idée de venir chez eux.
Très vite, nous sommes mis dans l’ambiance par Quentin, notre excellent GM ; décidemment marque de fabrique de cette enseigne. En effet, comme toujours chez eux, le GM tient une grande part de responsabilité dans la réussite de cet escape, où tout est fluide, ingénieux et parfaitement mis en scène. Résultat, le côté enquête pourtant au tout 1er plan, n’est jamais un frein au plaisir de jeu. C’est pour ce tour de force, d’avoir su faire d’une enquête souvent synonyme pour nous d’escape rébarbatif, une réussite à tous les niveaux, grisante et astucieuse, que je classerai cette Mission Yakusa dans la catégorie des Incontournables… même si en toute objectivité, elle est un ton en-dessous de leurs salles horrifiques.
Mais franchement, on s’en fout un peu de l’objectivité non ?
L’avis de Nachcar
Si ça n’avait pas été une salle créée par One Hour je pense que je ne l’aurais pas faite. Je ne suis pas un grand fan de jeux d’enquêtes. Grand bien m’a pris de passer outre mes réticences ! Prenante, remplie de bonnes idées, toujours de quoi faire, pas pleine de lectures chiantes (c’est ce que je redoutais le plus) et remplie de bonnes idées (je l’ai déjà dit, je sais, mais il y a vraiment plein de bonnes idées). Une vraie belle réussite. Et pour ne rien gâcher, l’équipe B dont je fais partie a mis, une nouvelle fois, une belle fessée à l’équipe A (et même pas en mode débutant comme l’introduction mensongère de cet article le laisse entendre). Ca va les faire redescendre un peu sur terre. Ils se la pètent un peu trop à mon goût.
L’avis de Tsokoa
Contrairement à certains de mes collègues, je n’avais pas d’a priori sur le fait qu’il s’agisse plus d’un jeu d’enquête que d’un « pur » escape. Je ne sais pas d’où leur vient cette peur irrationnelle surtout quand on sait que c’est eux qui m’ont imposé des parties interminables (dont une ou deux que j’ai dû saboter) de ce jeu de société nul qu’est Minuit Meurtre en Mer. Digression mise à part j’attendais plutôt impatiemment de pouvoir goûter à un premier escape IRL post-confinement surtout s’agissant de la dernière création de One Hour.
Je ne savais pas à quoi m’attendre et je n’ai pas été déçu. On ressent la « patte » One Hour avec des décors de qualité (et variés), mais surtout un sens de la narration, de la mise en scène, de l’implication du GM et un souci du détail que l’on retrouve dans toutes les salles de l’enseigne. Le fait qu’il s’agisse d’une enquête plus que d’un escape game classique est pour moi un point fort car c’est du coup une approche originale et que les énigmes (variées) s’enchaînent avec plus de logique que dans la plupart des escapes. J’ai aussi particulièrement apprécié que bien qu’il ne s’agisse pas de s’enfuir d’un endroit, il y ait une vraie fin assez trépidante et stressante.
Avec Yakuza, One Hour réussit encore une fois une salle de très haut niveau qui offre un bon challenge et un bon divertissement. Puisque ceci est acquis je vais quand même chercher à pinailler sur le fait que je m’attendais à un peu plus d’ambiance Yakuza (je pense notamment qu’une des salles avec pas mal d’accessoires pourrait être plus connotée). Pas grand chose à redire donc, vous pouvez y aller les yeux fermés.
L’avis de Toma021
Je vais la faire très courte parce que je suis un peu occupé par un déménagement chez les bouseux en ce moment. Yakuza réussit une chose que je ne pensais pas vraiment faisable. Faire d’une enquête un escape top. Alors oui j’avais peu de doutes sur One Hour et on reconnait leur patte avec une gestion de salle impeccable mais en plus de ça y’a des éléments bien cool dans cette mission Yakuza et un rythme parfaitement géré. De part son côté enquête je ne la place pas en incontournable mais c’est sans aucun doute une excellente salle à faire dès que possible.
Toutes les enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite
Et notre petit guide de l’Aventurier !