Après le voyage dans le temps et dans l’espace, on a voulu tenter la téléportation sur une autre planète. Il fallait juste tomber au bon moment, le portail ne s’ouvrant qu’une fois tous les sept ans…
Si vous avez déjà lu notre précédent article sur La pièce, vous devez savoir que cette enseigne est un peu spéciale pour Toma et moi. Elle est le début de notre passion pour les Escape Games, il y a tout juste trois ans. Comme nous ne voulions surtout pas garder ce virus pour nous deux, nous avons vicieusement contaminé les autres Polygamer, et les tests de salles se succèdent depuis a un rythme presque maladif.
A l’époque, la créatrice de l’enseigne, Chloé, parlait déjà de sa seconde salle et promettait une ouverture au printemps 2015. Le printemps et devenu automne, puis printemps 2016, puis enfin printemps 2017. Entre temps, des dizaines d’autres salles ont ouvert et ce qui devait faire une des spécificités de L’odyssée, une aventure sans aucun cadenas, est devenu un peu plus classique. Mais ces deux années d’attente n’ont pas été vaines, les nombreux échos dithyrambiques que nous avions semblaient le prouver. Il nous restait donc à nous organiser et à attendre le bon alignement des étoiles… ce qui est déjà une épreuve pour nous.
L’odyssée
Tous les sept ans, un portail s’ouvre et permet de traverser l’espace et atteindre une autre planète. Nous sommes la prochaine équipe à partir et devons retrouver les travaux de nos prédécesseurs et comprendre ce qui grgzgg gzzzzz gzzz..
Nous nous retrouvons à bord d’une capsule ou d’un module qui semble être posé sur une planète. Evidemment, les scientifiques précédents ont laissé des éléments incomplets, c’est incroyable comme on croise systématiquement des chercheurs tête en l’air dans les Escape Games ! Les décors sont très réussis, le module planétaire ressemble à ce que nous imaginons et nous avons très fortement envie de jouer avec tous les boutons. L’un de nous essaie de lire avec sérieux le texte de l’ordinateur de bord mais il sent bien que personne ne l’écoute, pas plus que nous écoutions le briefing de la mission il y a à peine 5 minutes. C’est à se demander si nous ne sommes pas justement les scientifiques tête en l’air que les prochains critiqueront dans sept ans.
L’atmosphère semble respirable, nous sortons et pouvons progresser dans les superbes décors. Tout est travaillé, les murs, les éclairages, les musiques et bruitages, c’est un véritable plaisir d’immersion. Je suis tellement dans l’ambiance que j’en viens presque à me prendre un mur en imaginant le lieu encore plus grand qu’il ne l’est, mais qui a eu l’idée de prendre ce truc en noir laqué ?
Une belle et longue énigme nécessite de la méthode, de la rigueur, nous ressentons pleinement notre rôle de scientifiques. Vu la quantité de travail à abattre en si peu de temps, notre équipe se sépare et nous nous répartissons les éléments. La solution se dévoile petit à petit, nous ne sommes pas toujours d’accords, mais nous avons le temps de tester les différentes possibilités. La mission présente au moins une fausse piste que nous n’avons pas explorée et nous le regrettons presque, nous la découvrirons lors du debrief et elle ajoute la petite dose de stress que nous aimons tant.
C’est l’ordinateur de la capsule qui sert de moyen de communication avec le GM resté sur terre, et cela provoque quelques belles courses d’un bout à l’autre de la planète. Les aides sont fines, arrivent au bon moment et sont bienvenues vu la difficulté de la salle.
Nous finissons enfin la dernière énigme en 51 minutes et alors que tout était parfait jusque-là, le final nous déçoit presque. Il paraît un peu plat en comparaison du reste de l’aventure, le décor a pourtant tout ce qu’il faut pour un final grandiose et stressant. C’est néanmoins un détail et nous sommes sans doute plus attachés à cette partie de l’aventure que beaucoup d’autres joueurs.
Cet Escape Game est à la hauteur de notre longue attente, le travail des décorateurs de cinéma est remarquable, les énigmes bien conçues, il y a des surprises… Il se classe sans problème dans nos « Excellentes salles ».
L’avis de Fylodindon
N’ayant encore jamais fait la fameuse pièce dont parle Smy en introduction, ma seule expérience avec cette enseigne fut un escape game éphémère en VR, en lien marketing avec une série de France 2, que La Pièce ne faisait qu’héberger (elle n’était aucunement liée à la création). J’étais donc assez impatient de découvrir celle qui est, quelque part, responsable de cette passion un peu folle qui nous anime depuis près de trois ans.
L’entrée en matière est on ne peut plus sobre, puisque le fameux portail devant nous emmener vers une galaxie lointaine, n’est autre qu’une simple porte. Derrière, on découvre un minuscule laboratoire de l’espace dans lequel nous sommes un peu à l’étroit. Même si cet environnement est sobre et étriqué, le décor est plutôt réussi et nous plonge parfaitement dans l’ambiance. Heureusement, de découvertes en découvertes, nous allons rapidement agrandir cet environnement en découvrant de nouvelles pièces. Toutefois, et contrairement à trop d’Escape Games à mon goût, nous ne sommes pas ici face à une salle où on termine une pièce, puis on passe à la suivante. Non, les allers/retours entre les différentes pièces sont incessants et c’est plutôt agréable. D’ailleurs, on en finit par se séparer en deux groupes, certains s’attelant à résoudre une énigme pendant que je « m’engueule » avec Smy sur la résolution d’une autre, chacun ne voulant pas céder de terrain à l’autre (alors qu’au final, il s’avère qu’on avait raison tous les deux).
Avec ses très jolis décors et ses énigmes complexes mais prenantes, j’ai passé un très très bon moment. La logique très mathématiques de ces énigmes, n’en fait toutefois pas une salle facile, ni même fun. Non pas qu’on s’y ennuie, mais je nous ai trouvé beaucoup plus sérieux et appliqués qu’à l’accoutumée. Seul vrai défaut, effectivement, c’est la fin qui nous a un peu laissé pantois. On aurait aimé un final un peu plus stressant. Mais c’est vrai que c’est un point sur lequel, avec le temps, nous sommes devenus très exigeants.
L’avis de Toma021
Que dire de plus ? Revenir 7 ans après (j’exagère à peine) là où tout a commencé est forcément un moment particulier. Mais au vu de notre mission, on comprend mieux pourquoi Chloé nous a tant fait patienter. Puisqu’elle attendait simplement la faille temporelle permettant à notre mission d’avoir lieu. Au moins cette attente valait le coup puisque, malgré elle, nous n’avons pas été déçus par notre odyssée de l’espace. Ici les décors sont remarquables et les énigmes souvent plus travaillées que d’habitude. L’ambiance qui s’en dégage en est donc particulière. Peut-être moins fun qu’ailleurs comme tente de l’expliquer Fylo mais rien d’ennuyant, puisque c’est passionnés par la mission que les énigmes s’enchainent presque de manière studieuse, avec une communication entre tous les participants bien plus importante que d’habitude. En plus le fil conducteur et le scénario se tiennent jusqu’au bout alors que pouvons nous demander de plus. Retravailler la sortie ? Oui juste parce qu’on aime bien râler un peu quand même.
Revenir dans la première enseigne que l’on a connu était une expérience unique, et ça tombe bien on y a trouvé une ambiance unique.
Toutes les enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite
Et notre petit guide de l’Aventurier !