Pour une session d’une heure, j’ai eu l’occasion de jouer le Game Master pour un escape game assouvissant mon âme de sadique.
[MAJ 08/2020 : De nouvelles photos d’illustration ont été ajoutées.]
Je vous ai déjà parlé de la Lock Academy. J’avais eu l’occasion de faire leurs deux salles et de vous en vanter leurs mérites. Je n’avais pas fait « Très cher Lock » avec notre rédac’ de Polygamer, on a donc décidé d’y retourner tous ensemble et comme je connaissais déjà ses mécanismes, les propriétaires de la Lock Academy m’ont gentiment proposé (ou disons qu’ils ont gentiment accepté ma requête, plus exactement) de les accompagner en coulisses, dans la salle de torture. Celle où on a accès aux caméras, aux micros et à l’ordinateur permettant de voir, d’entendre et d’interagir avec les joueurs enfermés dans la room.
Je tiens tout d’abord à m’excuser auprès des deux sympathiques jeunes femmes avec qui j’étais en coulisses puisque je n’ai même pas pensé à leur demander leurs prénoms. Merci à elles pour le bon moment passé ensemble à torturer mes potes. Et merci à Laurent, cofondateur de la Lock Academy qui nous a gratifié lors de ses courtes apparitions de grands moments de sadisme. Un modèle.
Tout d’abord, j’étais plutôt surpris de voir que les caméras disposées dans la room (qui lorsque l’on joue sont tout à fait discrètes) ont une qualité d’image bien supérieures à ce que j’imaginais et que le son est tout à fait limpide. On voit tout et on entend tout. Je n’imaginais pas non plus que toutes les interactions propres à chacune des rooms (bruitages, vidéos, allumage de lumières etc) étaient manuelles. En fait je n’y avais jamais réfléchis, mais le Game Master en coulisses peut véritablement dominer la pièce où vous jouez et sa réactivité est essentielle quant à votre immersion. Ça va au-delà de la simple supervision.
Une fois passé l’amusement de voir ma bande de tocards s’activer dans leur room, et une fois assimilé le fonctionnement des choses, je n’avais plus qu’à me laisser guider par mes idées débiles. Ma première a été, lorsqu’ils commençaient à un peu sécher sur la fouille, de leur demander par message textuel (diffusé sur un écran dans la room, vous connaissez sûrement le principe en tant qu’habitué) s’ils avaient pensé à bien regarder derrière les rideaux. Je m’étais juste avant assuré à nouveau (ma mémoire me faisant défaut sur la totalité de la disposition des indices dans la salle) auprès de mes complices qu’il n’y avait bien rien d’important derrière… Les voir s’activer à analyser les rideaux et ce qu’il y a derrière (rien) fut particulièrement drôle pour nous. Je leur ai aussi, au moment propice, demandé s’ils avaient regardé sous la moquette (il n’y avait pas de moquette bien entendu) ce qui créa un léger mais amusant moment d’égarement chez certains.
Puis Laurent est intervenu quelques minutes après en tenant à glisser, hilare, un nouveau message textuel mais cette fois assez flou, une citation absurde d’un des deux films OSS 117. J’étais certain que mes petits jouets (appelons les comme ça) allaient tout de suite penser que c’était moi à l’initiative du message et ça n’a pas raté. « Pfff ça c’est K.mi« . Ensuite Laurent, très inspiré, a décidé, avec mes compliments, de leur mettre une chanson en boucle en fond sonore et de voir jusqu’où ils réussiront à la supporter. (J’ai oublié la chanson, entraînante, mais en boucle c’était agaçant, croyez moi, surtout dans une room qui n’a rien à voir avec le thème.) A notre grande surprise il n’y a eu aucune réaction immédiate. L’un de mes petits jouets s’est même mis à siffloter l’air. Puis Toma021 a le premier commencé à s’agacer de la chanson au bout de quelques minutes. Je l’ai même entendu dire, alors que nous étions en train de rigoler, « Putain K.mi si c’est toi pour la chanson, t’es mort !« . Fantastique.
Compatissante, une de mes hôtes a fini par arrêter la musique. C’est alors qu’elles ont été impressionnées par la vitesse à laquelle mes petits jouets étaient arrivé à un certain stade de la room. Laurent, qui est revenu, a à son tour souligné leur rapidité. Ça ne m’a pas plu. Je leur ai à nouveau parlé des rideaux. Ils ont alors encore une fois passé un moment dessus en pestant de ne rien trouvé mais en ayant tout de même un léger doute sur la véracité de l’indice étant donné ma présence en coulisses. Finalement, le quart d’heure d’avance qu’ils avaient a été perdu de lui-même, mes petits jouets ayant eu un mal fou à résoudre une énigme que tout le monde résout très vite habituellement, alors que celle qu’ils ont passé sans aucune difficulté était celle sur laquelle presque tous les joueurs butent un moment.
Entre quelques messages supplémentaires concernant les rideaux qui les a à chaque fois fait se sentir obligé d’aller les vérifier (grands moments) et qui a fini par faire dire à Fylodindon « Je vous préviens je vais finir par les arracher vos rideaux !« , Laurent a remis une nouvelle chanson en boucle qu’on a fini par arrêter parce qu’on ne les entendait plus parler à cause du volume sonore de la musique (qui au demeurant ne les a pas plus perturbé que ça en dehors de Toma021). On a aussi pu constater que mes petits jouets n’en ont que peu de chose à foutre de la vidéo de la mise en scène de la salle puisqu’ils ne l’ont même pas regardé jusqu’au bout alors qu’elle est pourtant essentielle pour une énigme. J’ai alors fait ajouter au message plein de cordialité d’une de mes complices visant à leur donner l’indice qu’ils ont raté à cause de leur propre stupidité un « tocards » tout à fait amusant lorsque je l’ai entendu lire par Fylodindon. C’était aussi assez jouissif de pouvoir utiliser le prénom de mes petits jouets pour communiquer avec eux, puisqu’on donnait aussi de vrais indices lorsque c’était nécessaire (et pas juste des vieux trolls), j’ai trouvé que les personnaliser devaient sans doute améliorer la sensation d’immersion. Ça a en tout cas amélioré ma sensation de toute puissance.
Mention spéciale aussi à la deuxième citation d’OSS 117 lâchée par Laurent, que Nachcar a lu dans sa tête mais n’a pas souhaité partager avec les autres, dans un regard absolument priceless rempli d’incompréhension et d’incertitude.
Au final, mes petits jouets ont réussi à sortir de la salle, à peine quelques petites minutes avant la fin du chrono. De quoi être satisfait pour eux d’avoir réussi, et pour moi de ne pas les avoir vu battre un record. D’après leur verdict ils ont apprécié la salle et n’ont heureusement pas été sortis de son immersion par nos facéties. Il faut dire qu’ils étaient, il faut le reconnaître, globalement très concentrés. Les Escape Room c’est une histoire sérieuse chez Polygamer.
Game Master d’un soir pour une Escape Room avec la team Polygamer enfermée dedans, un grand moment. Ça m’a permis aussi de constater de la bonne ambiance au sein du staff de la Lock Academy, ils sont très enjoués, plutôt chambreurs entre eux, ce fut un réel plaisir d’être en leur compagnie.
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1 Commentaire
Escape Game : Game Master, ce plaisir sadique
Psychopathe de K.mi !
Et dire que je n’étais pas là. Mais que je suis con, que je suis con, que je suis con…