Avancez mesdames et messieurs, avancez, venez découvrir notre femme à barbe, notre homme éléphant, notre enfant à quatre jambes… Entrez dans le seul et unique Freak Show encore en activité !
Merci, un grand merci à Artimus de nous avoir donné ce que nous attendions depuis si longtemps, ce que nous recherchions salle après salle. Nous avions déjà entrevu quelque chose de proche dans la Mission Athéna de Kairos, mais cette fois le résultat est au niveau de nos rêves les plus fous ! Vous allez devoir patienter un peu avant de savoir ce qui nous obsédait tant, il nous a fallu plus de trois ans pour l’obtenir, il vous faudra 30 lignes !
Artimus est une toute nouvelle enseigne parisienne qui s’est ouverte fin 2017. Elle est la petite sœur des Ateliers Artigo, une entreprise qui conçoit depuis plus de quinze ans des décors et objets événementiels pour l’univers du luxe, le théâtre, les musées… Et la filiation est évidente dès les premiers pas chez Artimus, le travail de décors et d’accessoires de l’accueil nous émerveille immédiatement !
Nous débarquons un dimanche matin, tous un peu endormis, et nous ne comprenons pas vraiment dans quoi nous arrivons. Tellement endormis que l’un d’entre nous est même resté dans son lit… Nous sommes accueillis dans ce qui pourrait être le magasin d’un antiquaire fou. Des objets surprenants sont présentés dans les étagères et Marion, notre future GM est déjà complètement dans son rôle. Que sommes-nous venus acheter ici, quels objets curieux nous intéressent ? À peine réveillés, nous ne savons quoi répondre et nous cherchons l’issue du magasin… il y a forcément un passage secret qui mène aux ateliers du professeur Artimus et à sa machine à voyager dans le temps, mais où peut-il bien être ?
Une fois la porte trouvée, nous progressons dans des couloirs dont chaque centimètre est décoré, l’univers est cette fois ci plus technologique, plus futuriste. Et une nouvelle porte, un nouveau thème, nous ne sommes toujours pas entrés dans le jeu et chaque instant est pourtant irréel. La dernière zone est maintenant Steampunk et nous allons y découvrir notre fameux graal tant recherché. Notre GM a enfilé une blouse blanche et dévoile qu’elle est l’assistante du professeur. Après les dernières consignes elle nous remet notre équipement et nous allons entrer dans le portail spatio-temporel et vivre notre trajet jusqu’en 1900… Vous l’aurez maintenant compris, Artimus a scénarisé toute la partie en amont de l’Escape Game et trouvé le moyen de nous faire rêver et voyager. Chez eux, on ne passe pas de 2018 à 1900 en ouvrant une simple porte, il y a toute une histoire et surtout un décor un peu fou. Nous sommes totalement sous le charme.
Freak Show
Le cirque Tyfrosi et son spectacle de monstres sont l’objet d’étranges rumeurs et le théâtre de nombreuses disparitions. Nous devons enquêter et tenter de résoudre ce mystère…
Nous sommes maintenant en 1900 aux abords du cirque. Après les espaces d’accueil, nous ne pouvions espérer qu’une suite incroyable et nous ne sommes pas déçus. Le décor est parfait, vivant, magique. Le cirque sentirait presque les fauves, on s’attend à voir passer un clown et nous oublions qu’il s’agit plutôt de monstres… Nous devons trouver le moyen d’entrer dans la roulotte de son directeur et nous sommes partagés entre l’envie de jouer et de réfléchir. Des éléments de décor s’animent sous nos yeux. Alors que certains feraient de parfaites énigmes, ils ne sont là que pour l’ambiance et cela complexifie un peu nos recherches, rien n’est évident. Des choses simples renferment parfois des énigmes quand des mécanismes évolués sont inutiles à la progression, c’est bien vu et perturbant. Musiques et bruitages sont de la partie et apportent la touche finale à ce décor proche de la perfection.
La salle contient une bonne dose de fouille et quelques belles épreuves qui nécessitent de la manipulation et de la collaboration. Les mécanismes sont souvent High Tech et bien intégrés, il n’y a pas trop d’anachronismes, tout est cohérent, dans l’univers. L’aventure est fluide et linéaire. Il y a un peu de lecture, mais rien d’effrayant et ça ne devrait pas rebuter les joueurs instinctifs.
Notre GM communique avec nous au travers d’un « Communicateur temporel », une sorte de Talkie-Walkie customisé pour traverser le labyrinthe du temps. Les échanges sont peu fréquents puisque la salle n’est pas trop complexe et que nous sommes enfin réveillés. Le temps n’est pas indiqué, nous sortons en tout juste 40 minutes et récupérons par la même occasion le record de la salle, un peu surpris, ça ne nous arrive pas très fréquemment.
Artimus a créé un très bel Escape Game avec ce cirque Tyfrosi. Le choix d’un thème inédit, un travail incroyable de décors et des énigmes bien pensées et amusantes en font une salle à faire absolument ! C’est un véritable coup de cœur.
L’avis de Fylodindon
Fylo a tenté de nous faire croire qu’il ne s’était pas réveillé, mais c’est encore sa coulrophobie qui l’a tétanisé au fond de son lit…
L’avis de Toma021
En sortant de la salle j’avais résumé l’intégralité de ma pensée en quelques caractères envoyés par un oiseau messager bleu. Un peu pour énerver Fylo il est vrai mais aussi parce qu’il n’y a pas grand chose de plus à dire. De l’accueil à la salle, un véritable sans faute. Il manque un rien pour atteindre la perfection et ça tombe bien parce qu’il parait que leur seconde salle est encore mieux. Et sans hésitation les meilleurs décors que l’on ait croisé depuis notre voyage pirate chez Kairos. Autant dire, du bon, du bon et encore du bon. J’ai pas du tout envie de parler de la salle pour vous laisser la découvrir. Alors Artimus c’est au 161 rue des pyrénées. Voilà vous n’avez plus qu’à regarder comment y aller.
L’avis de Tsokoa
Je vais tâcher de ne pas trop épiloguer sur Freak Show d’Artimus car effectivement c’est une très bonne salle sur laquelle mes compères (enfin surtout un) ont largement devisé et aussi accessoirement parce que je rédige ce texte sur mon téléphone en voiture pour tout vous dire.
Je vais quand même revenir sur 2-3 trucs. Le premier c’est l’accueil qui est sûrement l’un des plus originaux que j’ai vu, avec en préambule un passage dans un cabinet de curiosités, dont les étagères pleines d’étranges babioles méritent de s’attarder quelques instants dessus. Un détail peut-être, mais qui fait une très belle entrée en matière, d’autant que le souci du détail d’Artimus est même allé jusqu’à intégrer les bureaux des GM au décor et à l’univers narratif de l’enseigne.
Mon deuxième point rejoint mon premier, c’est le souci du détail dans les décors et accessoires, avec un élément en particulier qui m’a scotché, un accessoire que je ne pensais être que décoratif mais qui s’est révélé receler bien plus de secrets.
Enfin mon dernier point est un peu moins positif, c’est celui de ne pas avoir assez ressenti la pression du temps et de la difficulté. Un tout petit reproche pour une excellente salle dans l’ensemble.
Toutes les enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite
Et notre petit guide de l’Aventurier !