Clown City – Le Manoir de Paris

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Depuis le temps qu’on se lance et relance entre nous pour enfin faire le Manoir de Paris, il a fallu, comme par hasard, que notre visite coïncide avec la période clowns…

manoirdeparis01.jpgN’avez-vous jamais remarqué à quel point, quand tout s’embraye parfaitement, la vie peut être une chienne ?! C’est le constat amer que j’ai pu faire en me retrouvant au Manoir de Paris, en cette belle journée de mai.
En effet, il faut savoir qu’une légende urbaine me prête des tendances coulrophobes (la phobie des clowns). Cette étiquette colle injustement à ma peau depuis une malencontreuse mésaventure survenue chez One Hour, où mon jeu d’acteur n’a pas été reconnu à sa juste valeur par mes comparses de Polygamer (notamment mon imitation d’une fillette qui hurle).
Rien de tout ceci n’avait sa place dans cette journée ensoleillée, au cours de laquelle nous avions convenu de nous faire enfermer chez Skeleton Key, pour une room à la thématique Western. Sauf que la vie est une chienne, comme je vous le disais en préambule.
À la sortie de cet escape, sous tutelle du Manoir de Paris, nous rencontrons l’un de ses principaux responsables. S’excusant presque de ne pas avoir pu nous accueillir à notre arrivée, il nous demande innocemment si nous avons déjà fait le Manoir, avant de nous y inviter généreusement dans la foulée. Chouette, ça fait des mois qu’on se répète inlassablement qu’il faut qu’on le fasse. L’occasion était rêvée. Sauf que rappelez-vous : La vie est une chienne.
Car quel thème Le Manoir de Paris a mis à l’honneur, du 4 au 27 mai ? Je vous le donne en mil : Les clowns !!

poster_cc2018.jpgPris de court et sans échappatoire possible, je n’ai eu d’autres choix que de répondre favorablement à l’invitation, non sans appréhension. Au moindre cri étouffé, à la moindre larme perlant sur mon visage, je savais que l’étiquette de coulrophobe me serait associée Ad Vitam Eternam. Et pour le coup, je m’en suis pas si mal sorti. Il faut dire qu’à ma grande surprise, pour ne pas parler de petite déception, cette attraction n’est pas si effrayante que je l’aurais pensé. Bien sûr, le thème et les décors baignent dans l’horreur la plus absolue. C’est beau (si on peut s’exprimer ainsi pour les décrire), c’est formidablement bien fait, jusque dans les moindres détails. L’ambiance est glauque à souhaits et les différents ateliers s’enchaînent de manière fluide, même s’il faudra parfois ralentir le pas (voire s’arrêter) pour ne pas rattraper le groupe qui nous précède. Le jeu d’acteur est excellent également. Un peu surjoué, façon théâtre, mais ça va parfaitement avec le thème et l’atmosphère. Notez que la thématique des clowns s’arrête à mi-parcours, pour laisser place à une autre, non moins sinistre, que je tairais volontairement. C’est un choix curieux, qui n’altère toutefois aucunement l’expérience. D’ailleurs, nous nous en sommes rendu compte qu’après coup.

Bref, je ressors grandi de cette expérience. Mon honneur tant bafoué par mes « soit-disant » camarades, est lavé. Je vous conseille donc vivement de tenter vous aussi l’aventure, même si vous avez le courage d’une fillette. C’est splendide, amusant et pas si effrayant qu’il n’y paraît. Clairement, n’y allez pas pour vous faire peur ; vous seriez déçus. En tout cas, niveau ambiance et décor, la barre est tellement haute que je me prends désormais à rêver à des Escape Games de cette trempe. Car si on ajoute un brin de jump scare et d’éléments prompts à vous mettre sous pression, y a moyen de marquer les esprits et souiller des caleçons.

L’avis de Smy

Le problème des coulrophobes est qu’ils se masquent la réalité et la vérité. À la lecture de l’article de Fylo, vous devez avoir l’impression qu’il était un preux chevalier, prêt à sauver la pauvre femme de chambre torturée par le maitre de l’hôtel. Vous devez même vous imaginer qu’il n’a pas eu peur, qu’il n’a jamais sursauté pendant la visite du Manoir. Il n’en est rien, il était comme nous, à courir, à hurler et surtout à ne pas vouloir passer en premier…

cc_teaser2hd.jpgCar oui, cette immense maison hantée fait peur, surprend, dégoute, rend mal à l’aise. Tout est parfaitement orchestré, le niveau de frayeur est juste réglé comme il faut pour que l’on puisse profiter de toute l’heure de visite. Nous nous faisions la réflexion en sortant, il aurait sans doute été possible d’être plus violent encore, comme l’attraction Walking Dead des Studios Universal, mais pas sur une durée si longue ! Et à choisir, je préfère nettement une expérience d’une heure un peu moins forte que cinq minutes extrêmes.

Le jeu d’acteur est très réussi, entre les clowns qui sautent dans tous les sens et qui veulent vous arracher les dents, et les petites scènes jouées par plusieurs comédiens. Certaines sont presque perturbantes, à la limite de la torture et de la soumission, et on ne sait trop comment réagir. On est déstabilisés et on alterne les phases de crainte et de sourire, pour finir en fou rire de nervosité quand nous abandonnons l’un de nous quatre entre les mains d’un psychopathe.

Les décors sont enfin d’une grande qualité et il y a une recherche de variété dans les ambiances, le résultat est largement à la hauteur de mes espérances. Je suis maintenant curieux de voir comment se déroulent les autres parcours quand la thématique n’est pas celle des clowns, et de revoir notre équipe ne -presque- pas crier.

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