Braquage à la française, la Nalyse

4

Les jeux vidéo, les jeux de société, et pourquoi pas les jeux grandeurs natures ? La team Polygamer s’est retrouvé dans un des fameux Live Escape Game dont tout le monde parle tellement en ce moment.

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

Je vous l’introduis tout entier

Evenements-pro.jpg
L’entrée façon petit salon où vous attend un verre gratos.
Pour commencer, expliquons ce qu’est un « Live Escape Game » que vous connaissez aussi peut-être sous le nom « Escape Room ». Il s’agit d’un jeu par équipe (3 à 5 en général) grandeur nature vous enfermant dans un décor thématique. Vous avez une heure pour y accomplir des objectifs différents selon le thème dont le final va bien entendu être de s’échapper. Enquête à la Sherlock Holmes, fouille, jeu d’adresse etc. Ce genre de salles commencent à pulluler sur Paris et le succès est au rendez-vous. L’anniversaire de Nachcar a donc été pour nous l’occasion de s’en faire une. Notre choix s’est porté sur The Game et sa salle « Braquage à la française ».

Le pitch dans ta potch

Alors qu’il vient de sortir de prison, le légendaire malfrat Max souhaite se venger du non moins légendaire inspecteur qui l’a fait plonger. Le flic ayant des preuves qui risqueraient en prime de le mettre à nouveau derrière les barreaux. Il monte alors une équipe d’élite (vous) pour cambrioler la banque où les preuves se trouvent.

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

La particularité de The Game est tout d’abord la taille de leurs locaux en plein Paris. Immense. Il faut dire qu’il n’y a pas énormément d’entreprises de « Live Escape Game » qui peuvent se targuer d’avoir trois salles de jeu, au même endroit. Après une petite pause boissons généreusement offertes, Max en personne vient nous briefer sur notre futur casse. Une petite mise en scène tout à fait sympathique qui si elle se confond avec l’accueil normal de la clientèle a au moins le mérite d’exister. On nous met même sous les yeux le plan de la salle que nous devons braquer composée du bureau du directeur, de la salle des coffres et d’une salle de sécurité. On nous briefe également sur les règles du jeu. Ce qui est très important. A commencer par ne pas toucher aux choses marquées d’une pastille « no game » une fois entrés dans la pièce, ça parait anodin tant ces choses sont discrètes mais c’est très important pour éviter de désosser la tuyauterie. Et croyez moi que vous y penseriez sans la présence de ces pastilles. D’une manière générale ne vous inquiétez pas pour autant, tout est fait pour que l’on reste immergé et il y a très peu d’interaction possible avec des objets qui ne rentrent pas dans le cadre du jeu. Mais pour notre équipe de barbare, la précision fut tout de même importante. D’ailleurs à la fin de notre partie on a été félicité sur notre efficacité en terme de fouille. Je suppose que ça vient des milliers de parties jouées ensemble sur des jeux vidéo, mais dès que nous sommes rentrés on a littéralement retourné la pièce, chaque objet, chaque tiroir, tout, chacun à sa place, en se briefant à haute voix sur tout ce qu’on trouvait et en faisant concorder les indices de chacun en temps réel. Le tout très naturellement sans même que l’un de nous ne prenne l’initiative de donner ou de suivre des directives. D’instinct. Et ça, c’est beau.

Sans_titre-1-10.jpg
La salle des coffres, première salle à ouvrir.

C’est d’ailleurs ce qui m’a le plus surpris venant de notre part. Parce qu’ensemble, on est plutôt habitué à l’anarchie et au joyeux bordel, sous le simple prétexte jubilatoire de voir l’autre galérer en se foutant de sa gueule. Ici on s’est plutôt naturellement organisé avec même une certaine cohésion d’équipe. L’un trouve un truc, l’autre suggère une idée pour l’utiliser avec ce qu’il a vu de son côté, même pas besoin de poser de question. Comme quoi on en apprend sur nous-mêmes tous les jours. Même l’esprit torturé de Tsokoa nous a été utile puisqu’il a émis et mis en oeuvre une idée pour laquelle on a commencé par se foutre de sa gueule avant de constater qu’elle était parfaite.

Sans_titre-2.jpg
Bien entendu, qui dit banque et salle des coffres dit fric.
L’autre règle importante est de ne pas toucher ou dévisser tout ce qui est fixé solidement. Ça aussi ça a son importance puisqu’on se prend très vite au jeu et qu’on est prêt à tout déglinguer, emporté par une adrénaline que je ne m’attendais pas à ressentir de manière aussi jouissive. De la même manière, il est nécessaire de se prendre au jeu en respectant le fait de ne pas forcer les serrures tout cambrioleur que l’on est, mais plutôt de chercher la clé qui correspond, ou encore de ne pas se faire la courte échelle et ce genre de choses s’il on serait amené à trouver quelconque mécanisme en hauteur. Chaque énigme a sa solution bien précise, un objet qui correspond. Pour autant, je dois vous avouer que j’ai réussi sans le savoir avant de débriefer avec notre hôte à la fin (qui surveille la partie sur des caméras de surveillance tout en lâchant parfois quelques indices clés sur un écran), que j’ai ouvert quelque chose avec une clé qui n’était pas sensé l’ouvrir. Ça nous a fait gagner 10 bonnes minutes selon ses dires et nous a fait terminer la pièce en 45 minutes, à une minute du record. Pour tout vous avouer il nous a confié rencontrer ce cas de figure pour la toute première fois. Pour ma défense la clé rentrait parfaitement, on est peut-être tout simplement les seuls dégénérés à avoir tout essayé avec toutes les clés possibles sur tout ce qu’on trouvait.

Je ne peux vous décrire précisément tout le procédé par lequel nous sommes passé ni même vous parler de tout ce que l’on est amené à faire pour ne pas vous gâcher le plaisir de ce « Braquage à la française » s’il vous venez l’idée d’y aller (on vous le recommande). Toujours est-il que les décors sont vraiment jolis, très immersifs et bien foutus. Les mécaniques de jeu et les énigmes sont réellement bien trouvées, cohérentes et la difficulté suffisamment bien dosée pour ne jamais se sentir ni frustré ni trop assisté. L’accueil est sympathique et le débriefing final qui permet en prime de taper la discute sur les coulisses de tout ça est très intéressant. Ça donne une expérience super cool et tellement immersive que l’on a même été jusqu’à prendre le temps de remballer nos affaires avant de s’évader de la pièce (ben ouais, des vrais cambrioleurs ne laissent pas de preuves). Le seul bémol vient sans doute du prix (plus de 20€ par personne sachant que si vous n’y allez qu’à 3 ça grimpe jusqu’à 30€, ce qui est un peu illogique) mais compte tenu de l’investissement financier que les créateurs on mis dans les locaux et la qualité des décors, on peut le comprendre. On y retournera.

4 Commentaires
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *