Le Tome 1 de la BD Assassin’s Creed, projet assassiné

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Une fois n’est pas coutume, on se lance dans la critique de BD. Mais pas n’importe quelle BD non plus, une BD autour d’une série de jeux vidéo : Assassin’s Creed.

Ca commençait bien…

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Le Patient 16 aurait presque mérité un tome à lui tout seul.
Dédié à Desmond, ce premier tome d’Assassin’s Creed, édité par la propre société spécialisée BD d’Ubisoft « Les Deux Royaumes », est dessiné par Djillali Defali. Si j’apprécie plutôt son trait c’est par contre assez déroutant de constater que certains personnages comme justement Desmond ou encore Lucy ne ressemblent pas vraiment à leur avatar dans les jeux (si ce n’est pour leurs habits)… C’est même plutôt idiot en fait, je ne vois pas tellement l’intérêt de faire ce projet de concert avec Ubisoft si c’est pour ne pas rendre les personnages ressemblant… M’enfin comme vous le constaterez un peu plus loin ce n’est pas la pire incohérence de cette bande dessinée… Le scénario (de Corbeyran) quant à lui commence un peu avant le premier Assassin’s Creed et fini juste avant de prendre commande d’Ezio dans Assassin’s Creed 2. S’il est intéressant lorsqu’il nous fait découvrir l’histoire du Patient 16 (que l’on retrouve indirectement dans AC 2 avec les passionnantes glyphes), lorsqu’il revient sur comment Desmond s’est retrouvé embarqué comme cobaye des Templiers, sur comment Lucy a réussi à le faire évader au final si facilement au début d’AC 2 ou encore lorsque l’on découvre Aquilus, nouvel ancêtre période Empire Romain (qui ne devrait jamais être jouable si l’on se fie à l’ordre chronologique des périodes historiques, plus récentes, des deux jeux)… Il l’est franchement moins sur toute la deuxième moitié du bouquin où l’on assiste en vrac à la fin d’Assassin’s Creed 1 mais avec des dialogues différent et, pire, où l’on revit le début d’Assassin’s Creed 2 mais avec carrément des personnages qui ne sont pas dans le jeu et des personnages manquant (on frôle le ridicule).

Visualiser les premières planches de la BD par ici.

… ça fini mal

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Aquilus aussi mériterait un tome à lui tout seul.
Si j’arrive à peu près à me réhabituer aux nouveaux visages de Desmond et Lucy (tout de même très moche, pauvre Kristen Bell), je suis quand même beaucoup moins tolérant sur un scénario qui reprend brièvement celui des jeux en le modifiant… A quoi ça sert ? A part à paumer les fans du jeu, à pas grand-chose. Et si j’essaye de me mettre dans la peau de quelqu’un qui n’aurait jamais joué aux titres, le maigre intérêt du scénar’ saute aux yeux. Je resterais franchement sur ma faim… je reste (conjuguons ça au présent) sur ma faim. Plein de tomes sont prévus c’est évident et j’espère qu’ils sauront cette fois être réellement cohérent et se focaliseront plutôt sur un scénario totalement inédit, j’aurais aimé avoir plus de 4 planches sur Aquilus par exemple, ou quelque chose de plus poussé sur le Patient 16. Dans ce premier tome qui plus est, ils reviennent sur beaucoup trop de choses pour seulement 46 planches, ça donne un truc très (trop) condensé… Je ne sais pas si le tome 2 reprendra directement là où le 1 s’est arrêté mais si c’est le cas étant donné que ça fini avec une incohérence par rapport à Assassin’s Creed 2, ça risque de commencer de la même manière. Ou alors ils vont corriger le tir en redevenant uniforme avec le jeu mais plus avec le tome 1 de la BD… En gros, ils se sont foutus dans la merde pour une raison que j’ignore d’autant plus qu’Ubisoft s’est pleinement investi et a suivi le projet… Pour résumer cette BD partait sous les meilleurs hospices mais part en cacahuète au bout de 20 pages. Il y a tout de même un point positif qui ne retombe jamais comme un soufflet : la mise en couleur de Raphael Hedon, Mademoiselle K et Kness, parfaite.

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