Le monde fascinant d’Hohokum

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Une belle journée de rattrapage dans ce jeu unique et indescriptible.

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Vous ne comprenez rien ? C’est normal.
Au début, au bout d’une heure de jeu, je voulais vous écrire un billet qui aurait eu pour titre quelque chose comme « Une heure dans Hohokum, c’était fascinant mais j’ai rien compris. » J’avais l’impression d’être face à un titre à la Flower, intello, prétentieux et vide de sens, mais très joli et attirant. Alors qu’en fait, Hohokum n’est ni intello, ni prétentieux, ni vide de sens. Ce jeu indé exclusif aux Playstation (3, 4 et Vita) sorti l’été dernier et qui reste à ce jour plutôt méconnu est une petite perle d’inventivité, d’humour et même de poésie.

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Chaque monde contient au minimum un  »secret » à découvrir.
Il est aussi relativement impossible à décrire, raison pour laquelle je vais le faire… Vous êtes un serpent multicolore se déplaçant dans différents mondes/tableaux 2D à travers des portails circulaires à activer en tournant autour. Durant cette fameuse première heure, je n’ai vraiment rien compris à ce que je faisais, persuadé que ces mondes rigolo aux différentes thématiques allant de la fête à l’océan (dessinés par Richard Hogg et développés par Honeyslug et Sony Santa Monica) n’étaient finalement que des sortes d’aquariums que l’on explore et regarde sans aucun intérêt ludique. Pour une raison que j’ignore, j’ai quand même persisté moi qui ai pourtant horreur de ce genre de délires. La faute à ces petits bonhommes chelou que l’on croise parfois ou ces petits animaux complètement cons sûrement. J’ai commencé par m’intéresser aux trophées à débloquer. Etant masqués, une recherche internet s’est imposée pour savoir de quoi il en retourne et il se trouve qu’Hohokum regorge de secrets qui demandent bel et bien de jouer, mais aussi de s’investir. Presque chaque tableau traversé (sûrement tous à vrai dire) cache au minimum un secret, quelque chose à faire, à enclencher, à découvrir. Par exemple sur une fresque animée verticale, en passant on découvre des fruits à cueillir sur des arbres. Si l’on en ramasse suffisamment, on délivre un de nos potes serpent. Ça c’est pour un des trucs les plus simples, pour les plus compliqués à trouver c’est autre chose. Il faut explorer de fond en comble chaque monde, analyser, tester, découvrir les interactions possibles. Hohokum a cette brillante idée de nous laisser complètement livré à nous-même, sans aucune aide ou indice. Certes c’est à double tranchant parce si ça décuple le plaisir de la découverte et l’envie de s’attarder sur chaque monde jusqu’à en connaître le moindre recoin, ça peut aussi refroidir ceux qui ne chercheraient pas plus loin que ce fameux effet « j’ai rien compris » des débuts.

Mais Hohokum propose bel et bien un objectif, un début et une fin. L’ultime but du jeu est de délivrer des mondes nos comparses serpents aux prénoms Benetton. Et ce n’est pas une mince affaire. Sans honte, le mieux, histoire de ne rien rater et de profiter pleinement de chaque décor, reste encore, une fois que vous sécherez, de mater un speedrun comme celui ci-dessous qui vous montre tout ce qu’il y a à faire. Sans oublier qu’en dehors de ça, les trophées à débloquer proposent eux aussi des choses à faire intéressantes ou au pire amusantes.

Hohokum est de ces jeux arty qui méritent vraiment le détour et de ces jeux méconnus pour des raisons incompréhensibles. C’est ludique, mignon, marrant et même les musiques et les bruitages font chavirer le cœur.

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Les graphismes sont simples et beaux à la fois. Plein de personnalité.
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