F1 2018, Faites chauffer les pads

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Après près de 15 ans sans m’intéresser à la F1 autant dire que j’ai dû travailler dur pour être à la hauteur de l’excellent jeu de Codemaster. Mais je vous l’annonce en mille, Renault va retrouver les sommets avec son nouveau pilote Toma021.

Mon test de F1 2018 va se concentrer sur le mode carrière, raconté au fil des grands prix et en mettant en avant les différents aspects du jeu et ces fonctionnalités. Je parlerai rapidement des autres modes en bas de page.

Tout commence par la création de votre personnage et le choix de votre écurie. Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis rendu compte que je ne connaissais pas la moitié des écuries disputant le championnat du monde. Bref, après une rapide remise à niveau sur Internet, je confirme mon intérêt pour Renault, au pied du podium et à la recherche de sa gloire passée.

La naissance d’une nouvelle ère

Australie, 25 Mars 2018, tout le monde attend de voir ce que va donner ce premier grand prix de la saison avec en prime l’arrivée d’un nouveau « surdoué ». Français, Toma a opté pour Renault en acceptant le siège de second pilote proposé par l’équipe. Il devra soutenir la comparaison avec Niko Hülkenberg et remplacera Carlos Sainz junior qui a préféré accepter un siège chez McLaren pour remplacer Alonso en 2019.
Toma lui confirme toutes ses promesses et même bien plus puisqu’à la surprise générale il rivalise dès le premier grand prix de la saison avec les meilleurs et prend même la tête du classement pilote grâce à sa victoire surprise.

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Je ne le sais pas encore mais quand j’aurai bien amélioré la voiture le mec en face de moi deviendra mon principal rival !

Bahreïn, les choses s’enchainent et Toma confirme tout le bien qu’il a laissé entrevoir en Australie. Encore une fois, il enchaine la pole lors des qualifs et la victoire en grand prix. Personne n’attendait le pilote à cette place mais les victoires s’enchainent déjà.

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Habituez-vous !

Chine, troisième épreuve et troisième réussite pour Renault. Si la concurrence se renforce (le menu Start pendant les chargements vous permet de redéfinir la difficulté et les conditions de chaque week-end de course. Il est donc très agréable de pouvoir monter la difficulté de l’IA et baisser les aides au fur et à mesure des grands prix) et se rapproche des chronos de Toma, le pilote Renault exploite à merveille le tracé et finit encore premier. La presse s’empare du phénomène et ces moindres mots sont analysés pour en savoir plus sur le travail de l’équipe.

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Cette charmante demoiselle sera directement responsable du moral de vos équipes R&D et de votre réputation. Pas mal pour une journaliste.

Azerbaïdjan, Toma prend la confiance et la monoplace finit dans le mur à plus de 200km/h. La course n’aura duré que 3 tours pour le leader du championnat et les plus critiques n’hésitent pas à remettre en cause son talent sur un circuit au tracé étroit qui ne permet pas d’écart de piste.

RAS en Espagne, avec un simple retour à la victoire.

Monaco, la plus prestigieuse victoire de la saison. Si Toma n’a pas toujours été le plus rapide du circuit, le tracé de Monaco lui a permis de ne pas se faire doubler si facilement. En vrai ce circuit a surtout été l’occasion de faire le test du flashback. Commun à presque tous les jeux de voitures depuis Colin Mc Rae, le flashback permet en cas de collision contre un mur à 250km/h à la sortie du tunnel, et de perte de roue, de revenir en arrière et de passer votre chicane, l’air de rien. Très utile mais bonjour le réalisme. Pour info, lors d’une casse critique (comme ma perte de roue) le jeu vous met automatiquement en mode flashback et vous demande de confirmer 2 fois si vous souhaitez quitter le mode. Dommage pour le réalisme mais il ne tient qu’à vous de vous en passer.

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LE circuit de la saison

Canada, France, Autriche, Renault prend le large, le département R&D est en plein boom. La voiture progresse toujours plus vite grâce aux nombreux programmes réalisés en essais libres. Les premiers changements de pièces sur le moteur puis sur la boite de vitesse interviennent avec un peu de retard sur le planning. En effet, il vous faudra respecter les différents règlements en vigueur si vous ne voulez pas être sanctionné sur la grille de départ. Et les pièces du moteur doivent par exemple tourner sur 3 ou 4 exemplaires selon l’élément concerné. Si une pièce supplémentaire doit être utilisée parce que les autres sont trop usées, son installation entraine une pénalité de 10 ou 5 places (qui se cumulent) sur la grille. La boite de vitesse, elle, doit enchainer 6 circuits avant de pouvoir être changée. Renault aura poussé son moteur sur près de 10 circuits, une bonne chose, mais la saison est encore longue.

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Les règlementations sur les pièces matérielles ne sont faciles ni à appréhender, ni à respecter.

Allemagne, après un développement toujours plus prometteur en essai libre, Toma perd le contrôle de sa monoplace pendant les qualifications, les premières de l’année qui se passent sous la pluie battante et malgré les pneus adaptés, la maniabilité est très incertaine. 9e sur la grille de départ, on retiendra surtout de ce week-end la magnifique remontée du pilote Renault pendant la course puisqu’après être facilement revenu 2e, il finira par doubler Hamilton en sortie de stand juste après le double ravitaillement des deux adversaires. La performance de Toma est saluée un peu partout dans la presse. Renault est définitivement revenu au niveau des grands de la F1.

Le grand prix d’Hongrie voit la Renault assoir sa domination. Toma est tellement sûr de son talent que les négociations pour son nouveau contrat ne se passe pas comme prévu. Selon son écurie, il s’est vu trop beau, trop vite et plutôt que de profiter de meilleures conditions (R&D améliorées, nombre de points de développement augmentés…) il rate la négociation et repart pour 2 grands prix supplémentaires avec les anciennes conditions.

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La section Recherche et Développement est très complète.

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Avec le temps passé lors des essais libres, c’est assez gratifiant de voir son écurie récupérer les meilleures.

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A Spa-Francorchamps, les choses sont différentes, Toma manque de partir plusieurs fois en tête-à-queue dans la première montée dès les essais libres 1. Il casse sa voiture lors des essais 2 et apprend sur le tas à faire des demi-tours dans les essais 3. Finalement malgré une magnifique première place sur la grille de départ, le pilote Renault finit 9e (vu mes difficultés à dompter le circuit j’en ai profité pour tester le système de simulation de la course. Donc malgré ma pôle et ma première place au classement général, le jeu estime que je devrais être 9e en simulant le grand prix. Note pour plus tard, ne plus tester les simulations.)

A Monza, la surprise vient de Niko Hülkenberg, qui même s’il finit par perdre son duel face à Bottas finit 4e et se rapproche enfin du niveau de son collègue. Tous les spécialistes reconnaissent le travail fourni par Renault et la seule interrogation était le second pilote qui n’arrivait pas à progresser avec la voiture. En Italie c’est chose faite et l’on ne devrait plus tarder à voir 2 Renault sur le podium.

Renault de retour au sommet

Singapour et son tracé sinueux était l’occasion rêvée pour Toma de prouver la supériorité de son pilotage. Malheureusement, la course fut compliquée et Toma, parti premier et pénalisé par un moteur affaibli, fut impliqué dans près d’une dizaine de légères collisions pour lesquelles Vettel, Raikkonen et Bottas seront sanctionnés d’avertissements. Cela crée beaucoup de tension chez Renault qui commet une erreur incroyable et fait rentrer ses 2 pilotes, alors premier et 4e, lors du même tour. Toma repart premier mais les réparations sur sa monoplace pénalise énormément Niko qui repart à la 14e place avant d’abandonner la course pour cause de panne de moteur. Alonso lui profitera de sa stratégie aux stands pour repartir second et finira par doubler Toma dont le moteur et la stratégie de pneus n’ont pas été à la hauteur.

La Russie verra la consécration de Toma qui décroche son premier titre mondial. La Renault est officiellement meilleure que toutes les autres écuries et Niko commence à monter au classement. Le titre constructeur devrait suivre.

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Il aura fallu du temps mais Hülkenberg a réussi à suivre les progrès de la voiture.

Japon, avec un tracé que Toma connait depuis son enfance et la série Gran Turismo, les choses se passent à merveille. Mieux cette fois-ci son concurrent direct sera bien son coéquipier. Renault finit 1er et 2e. Avec deux pilotes sur le podium deux grands prix de suite, la presse ne peut qu’applaudir le travail du département Recherche et Développement.

Le circuit des USA n’apporte aucune surprise et les Renault, avec Toma en tête, dominent aisément.

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On peut changer la configuration et la difficulté de chaque week-end.

Au Mexique, Toma tente un coup de poker et décide de changer ses 6 pièces moteur en même temps afin de bénéficier d’un bloc entièrement neuf pour la fin de championnat. Résultat une pénalité de 20 places qui le fait commencer dernier sur la grille. Malgré tout, il remonte au fur et à mesure des tours et finit 1er. Du jamais vu en Formule 1, ce qui commence à agacer son partenaire Niko Hülkenberg. Contre toute attente le constructeur français est auréolé du titre de champion du monde dès la première saison de son nouveau pilote vedette.

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Nouveauté 2018, le halo, pour protéger les pilotes. Perso m’enlever le centre de mon champ de vision ne m’a pas vraiment protégé mais plutôt fait rater 2-3 virages.

La pluie s’invite au GP du Brésil et encore une fois c’est Toma qui se détache. Renault lui fait chausser des pneus Intermédiaires avant Niko, dès les premières gouttes de pluie, et alors que les deux monoplaces étaient incapables de se départager, Toma ressort des stands grand favori et prend une dizaine de secondes d’avance sur Niko. La tension monte entre les deux pilotes.

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Le titre est un vrai travail d’équipe.

La saison se finit parfaitement pour Renault avec ce double sacre pilote / constructeur mais le Grand Prix d’Abu Dhabi confirme ce que tout le monde commençait à percevoir. Maintenant au sommet, les deux pilotes de l’écurie oublient la rivalité bon enfant et laissent place à un duel bien plus agressif. Niko touche 3 fois les roues de Toma lors des lignes droites, ayant privilégié une monoplace plus rapide et moins maniable que le premier pilote. Si Toma résiste et domine dans les parties sinueuses du tracé, l’attitude de son partenaire le met hors de lui et il finit par le pousser lui-même à la faute sur une chicane rapide. Résultat, aileron avant cassé pour Niko, légers dégâts pour Toma. Les deux monoplaces s’arrêteront dans les deux tours suivants mais Hülkenberg ne rattrapera pas les secondes perdues et finit 5e derrière Toma, les 2 Ferrari et la Mercedes de Bottas.

Et maintenant ?

Aucun changement n’étant intervenu durant l’été, la nouvelle saison s’annonce très chaude chez Renault, qui, s’il part favori, devra gérer la rivalité entre ses deux pilotes. Comprenez par-là que le jeu n’a pas du tout prévu d’intersaison. Vraiment dommage. J’aurai largement préféré pouvoir demander à Renault de recruter Hamilton ou Vettel et passer à un système de rivalité plutôt que de repartir avec les mêmes pilotes dans les mêmes écuries et garder un système de fair-play chez Renault alors que je me retrouve concurrent direct de mon coéquipier. De la même manière, après avoir passé 21 grands prix à faire les 5 mêmes exercices des essais libres pour développer la monoplace, j’aurai bien aimé que le système 1er pilote, second pilote me permette d’obliger Hülkenberg à faire le boulot pour moi. Concrètement que notre coéquipier rapporte lui aussi des points de développement.

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L’agent pourrait être plus important pour l’intersaison.

Le mode carrière est vraiment super sympa. J’ai enchaîné les grands prix en ayant du mal à m’arrêter. La conduite du jeu est parfaite et les sensations sur chaque tracé vous colle à votre pad. Seul petit bémol du coup la fin de saison qui n’apporte pas assez de nouveauté. Vu le temps que prend une saison c’est un peu dommage de ne pas avoir de nouvelle motivation pour repartir pour la seconde.

Les autres modes

Si le mode carrière me parait être clairement le coeur du jeu, F1 2018 propose également 4 autres modes :

Le mode épreuve vous propose des… épreuves ! Sortes d’évènements disponibles seulement pour une durée limitée, vous devrez par exemple récupérer la 8e place avec Carlos Sainz alors que vous êtes 14e au moment de prendre le contrôle du pilote. Votre score vous sera attribué en fonction de votre performance et des aides activées et sera publié sur une liste mondiale de résultats.

Le mode Multijoueur vous permet de jouer en… Multijoueur ! Oui je vais la faire à chaque fois. Avec un nouveau matchmaking amélioré et le respect des règles via un nouveau système intitulé Super-License.

Un mode Contre-la-montre propose des… contre-la-montre. Avec des voitures modernes ou rétro et des classements mondiaux.

Un mode Grand Prix où vous pouvez participer à… un grand prix complet.

Un mode Championnat ultra-complet décomposé entre voitures modernes et rétro à nouveau. A l’intérieur vous pourrez participer à des groupements d’épreuves. Le championnat 2018 complet, le championnat rétro complet ou encore des compilations type circuits urbains, rapides, à météo variable ou autre. Un mode super complet avec énormément de contenu proposé.

En conclusion

Je dois avouer que j’avais décidé de faire le test de F1 2018 un peu par hasard et que je n’en attendais pas grand-chose. Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un jeu complet, riche et super bien fichu. Petit Mea-Culpa de ma part puisque F1 2018 ne fait à priori que confirmer le très bon niveau de son prédécesseur. Ma saison en mode carrière m’a apporté bien plus que je ne l’espérais. Entre la difficulté que l’on peut faire progresser d’un week-end sur l’autre, le développement de l’écurie via la recherche de nouvelles pièces, le format agréable des grands prix et bien sûr la maniabilité irréprochable une fois sur la piste, tout est réuni pour vraiment passer un super moment. Tout ? Non. Parce que j’aime bien râler je ne peux m’empêcher d’appuyer sur le fait que rien ne vient pimenter l’intersaison. Du coup aucun transfert de pilote, aucune nouveauté. On repart juste pour un tour.

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