Après un premier épisode plutôt sympathique, Space Marine revient pour un second opus tout en subtilité…
Toujours à la pointe de l’actualité, nous ne pouvions rater l’occasion de vous proposer notre critique en avant-première dernière d’un jeu sorti il y a tout juste un an : Space Marine 2. Au moins l’avantage, c’est que si vous attendiez qu’on vous en parle, le prix a pas mal baissé depuis. Vous pourriez quand même dire merci !

Bref, SM2 est la suite plus ou moins directe (j’avoue je ne me souviens plus trop de l’histoire) du précédent épisode judicieusement baptisé Space Marine sans le 2, qui était plutôt sympa au demeurant ; très classique, mais plaisant. Et ce deuxième volet s’inscrit un peu dans la même veine, à savoir un jeu qui n’a pas la prétention de réinventer la roue, mais qui vous promet quelques heures de pur divertissement, en laissant votre cerveau au mode veille. Et en plus, vous pouvez y jouer en coop’ jusqu’à 3.
Nous c’est à deux, avec Nachcar, qu’on a bouclé les un peu moins de 10h qui constituent la campagne. Ne me demandez pas de vous refaire le pitch, en vérité j’en n’ai pas la moindre idée, tant je la suivais en dilettante (cerveau en veille, je vous disais). Grosso modo, il s’agissait d’aller tuer des tyranides et des marines du chaos, qui avaient de sombres desseins pour l’avenir de l’humanité et la galaxie. Tout ce que je sais, c’est qu’on y jouait de nouveau Titus, l’ultramarine du 1er opus… enfin Nachcar jouait Titus, puisque c’est lui qui hébergeait la partie et qu’il aime bien qu’on l’appelle Chef (ça lui change de son quotidien, avec sa femme et ses deux filles qui le victimisent).

Comme pour le 1er épisode où on passait le plus clair de notre temps à défourailler de l’ork avant de rencontrer quelques forces du chaos à la fin, Space Marine 2 manque cruellement de diversité dans les ennemis qu’il propose. Il y a bien quelques bêtes différentes aux patterns aussi diverses que leur physique désavantageux, mais ça reste essentiellement des tyranides (des espèces d’insectes à la Starship Troopers pour les profanes de 40k), avant de croiser quelques marines du chaos sur le dernier tiers. Pourquoi ne pas avoir inclus quelques orks dans le lot ou toutes sortes d’autres créatures qu’on peut croiser dans l’univers de la licence, comme les araignées mécaniques de la bien nommée planète Meurtre, par exemple ? Bref, c’est dommage et c’est aussi vrai pour les décors en plus, qui s’ils sont plutôt soignés et offrent quelques magnifiques panoramas (surtout avec les nuées dans le ciel et les grosses batailles en background), manquent là encore de variété.

Ce petit défaut mis à part, je ne vois vraiment pas ce qui pourrait vous retenir de jouer au titre de Saber Interactive, tant c’est une réussite sur tous les autres plans. Graphiquement, il est plutôt joli : Les environnements ne sont pas super variés ok, mais ils sont chouettes (faut aimer l’architecture gothique) et le framerate ne tombent jamais malgré des nuées de tyranides façon horde de Left 4 Dead. Côté gameplay, on n’est clairement pas en face du jeu le plus subtil du marché, mais ça colle bien à la licence et c’est parfaitement calibré. On ressent pleinement la lourdeur du personnage dans ses déplacements sans que ça entache le gameplay, et la puissance qui se dégage des combats est palpable ; jouissive même.

On pourrait regretter la durée de la campagne qui ne s’étend que sur une petite dizaine d’heures, mais ce serait sans compter sur tous les à-cotés que le jeu propose. En effet, en plus des missions scénarisées de Titus & co, on retrouve 10 missions annexes, qui se déroulent généralement dans une chronologie simultanée à celle de la team principale. Celles-ci proposent plusieurs niveaux de difficultés et peuvent être jouées en ligne, avec complétion de l’escouade si vous êtes seul ou deux joueurs uniquement. En terminant et rejouant ces missions, on gagne alors tout un tas de points qui pourront nous servir à débloquer des compétences dans l’arbre éponyme, ainsi que tout un tas d’éléments cosmétiques pour jouer à la Space Barbie avec son gros bourrin. On a même le droit à plusieurs classes (6 au total), proposant chacune d’elle son arsenal spécifique et un pouvoir spécial comme un regain de bouclier pour la team, la possibilité de se rendre invisible, de marquer les ennemis, etc. Le seul bémol à ce niveau, c’est qu’on ne pourra pas incarner une Soeur de Bataille, le pendant féminin des Astartes. Enfin, il y a le mode multi compétitif que nous n’avons pas essayé car ça ne nous a pas plus attiré que cela, mais qui rencontre un petit succès de ce que j’ai cru comprendre.

Bref, si le 1er Space Marine était un jeu sympatoche qui se laissait jouer sans déplaisir malgré une réalisation plutôt moyenne, ce deuxième épisode est sorti avec bien plus d’ambition, et le succès grandissant du titre l’a conforté dans ce choix et permis aux développeurs de continuer à proposer du contenu régulièrement. Il s’agit toujours d’un jeu bas du front, on ne va pas se mentir, mais il est bien pensé, bien réalisé et plutôt grisant.
Test réalisé à partir de deux exemplaires achetés sur Steam pour y jouer en coop avec Nachcar