Pour notre deuxième expérience en réalité virtuelle, nous nous sommes confrontés à l’Épreuve d’Incarna, un jeu à mi-chemin entre la plateforme, la réflexion et le shooter.
Derrière la façade d’un espace de coworking typiquement parisien se cache Incarna, une mystérieuse entité recrutant des explorateurs d’un nouveau genre pour des desseins encore un peu flous. Seulement, pour s’assurer de ne retenir que le haut du panier des candidats qui se présentent, ils leur font passer au préalable une épreuve visant à tester leur esprit de collaboration.
Manettes en main et le casque vissé sur la tête, nous nous sommes donc laissés aller à y participer, afin de leur prouver nos capacités individuelles et notre propension à œuvrer en équipe (pour cette dernière, ce n’était pas gagné). Sitôt immergé dans leur monde virtuel, Incarna nous équipe d’un arc et d’une sorte de grapin, nous permettant de nous propulser de plateforme en plateforme. Très vite, une première épreuve très simple nous demande d’activer la connexion vers ce nouveau monde et c’est là, en nous voyant nous envoyer des « oeufs » virtuels dans la gueule plutôt que d’activer le début d’aventure, que nos commanditaires ont commencé à se poser des questions sur nos facultés mentales et le bien fondé de cette expérience.
Heureusement, on reprend très vite le fil du jeu. On se retrouve alors dans cet univers à la fois futuriste et végétal, à se téléporter sur des sortes d’étranges nénuphars tout en tirant à l’arc sur des grosses boules volantes ; tout cela sans avoir consommé la moindre drogue en plus. On se confronte donc à des puzzles relativement simple, demandant très souvent à deux, trois, voire quatre joueurs de collaborer. Seulement, dans une équipe comme la nôtre, se coordonner pour tirer en même temps sur quatre cibles distinctes, ça relève de l’exploit. Heureusement, habitués que nous le sommes aux jeux vidéo, nous nous sommes révélés bien plus efficaces lorsqu’il s’agissait d’affronter des ennemis, à tel point que notre GameMaster a jugé bon d’augmenter la difficulté en cours de partie. Et franchement, cette action hystérique a beau se dérouler en virtuel, tirer à l’arc de façon frénétique est usant pour les bras. Moi qui me remettais tout juste d’une tendinite, j’ai sacrément morflé (Mais le jeu en valait la chandelle).
Au final, si ma première expérience en VR m’avait flatté la rétine mais laissé sur ma faim concernant la manipulation, bien trop grossière pour un Escape Game, cette nouvelle tentative m’a bien plus enthousiasmé. Il faut dire aussi que les enseignes VR surfent sur la mode de l’Escape Game pour attirer les foules, mais ils n’ont pourtant pas grand chose en commun avec cette discipline. Clairement, Incarna est davantage un jeu vidéo, ils souhaitent même en faire un RPG à part entière, avec ton propre perso évoluant au fil des parties. A terme, je pense que ce genre d’expériences devrait se démocratiser pour remplacer nos vieilles bornes d’arcade d’antan. Pour en avoir discuté avec eux durant le debriefing, le projet d’Incarna est ambitieux, et je leur souhaite de tout cœur de réussir. Ne serait-ce que pour y revenir…
L’avis de Toma021
Faire des escapes sur la pause déjeuner n’est pas toujours synonyme de bonne idée. Parfois il nous manque du temps et nous ne sommes pas forcement dans les meilleures conditions pour vivre une aventure extraordinaire. C’était un peu le cas quand je suis venu faire Incarna. La tête ailleurs et pris par le temps je n’étais pas parti pour m’immerger dans l’aventure. Et pourtant…
Cette expérience en VR, plus proche du jeu de rôle (comme nous l’a d’ailleurs indiqué notre hôte) que de l’escape-game pur m’a complètement convaincu. Plongé dans un monde virtuel avec mes 3 compères du jour, nous nous sommes marrés comme des fous. Tout d’abord, une petite séquence d’adaptation est la bienvenue afin de se familiariser avec les commandes, puis l’aventure s’emballe nous faisant complètement oublier que l’on est dans un jeu. Nous voilà à 4, prêts à combattre des ennemis, valider des mécanismes et progresser dans notre aventure. Je ne parlerai pas plus pour vous laisser découvrir. La patte graphique est très prononcée et plaisante, les manipulations aisées, l’aventure prenante et j’ai toujours aimé le tir à l’arc. Du coup à part parler d’une très bonne surprise je ne saurai que dire de plus.
L’avis de Smy
Deuxième expérience de jeu VR pour les Polygamer, après Eclipse 4D chez Escape Lab. J’étais depuis le départ assez réticent à voir les Escape Games se mettre à la VR, et donc faire rebasculer dans le virtuel les jeux d’aventures. Un élément fort de l’escape était pour moi le partage avec ses potes, presque plus important que le jeu en lui-même. Et si la première fois j’avais été très étonné par l’immersion et la beauté des décors, il manquait ce que je craignais et les échanges avec les coéquipiers étaient plus que réduits.
Incarna a su s’éloigner des codes des rooms pour revenir au jeu vidéo, et le résultat est largement au-delà de ce que j’imaginais. Notre session a été un très bon moment de collaboration et ce qui va souvent avec chez nous, des échanges ratés, une organisation brouillonne et au final beaucoup, beaucoup de rires… L’aventure est très prenante, on se téléporte à volonté dans les différentes zones du jeu et on se retrouve à la fois à résoudre de petites énigmes et à combattre des ennemis. Le mélange est surprenant, mais parfaitement accrocheur et on se plairait à rester plus longtemps. Nos 37 minutes ont défilé à une vitesse incroyable.
Si cette VR vous tente, préférez des coéquipiers qui ont l’habitude du jeu vidéo plutôt que des joueurs uniquement d’Escape Games qui se trouveront sans doute perdus dans l’univers d’Incarna. Et une fois la bonne équipe composée, foncez, vous ne le regretterez pas !
Toutes les enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite
Et notre petit guide de l’Aventurier !