1 jour 1 jeu, Outlast 2

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En Mars je ne travaille pas alors j’ai eu une idée débile, tous les jours je vais faire un jeu du PSN+ extra et dire si ça valait le coup ou non.

Ok donc je me suis chauffé avec Killer Frequency pour une petite ambiance horreur qui m’a bien fait kiffer. Du coup, comme un con, j’ai réinstallé Outlast II, que j’avais déjà lancé et abandonné une première fois à peine à l’intro du jeu.

Le problème de choisir des « vrais gros jeux » du catalogue c’est qu’il n’y a pas trop de suspens. Bien sûr qu’il sera validé à la fin. Maintenant ce n’est pas pour autant que tout le monde doit l’installer.

À tous les Fylo qui me lisent, n’installez pas ce jeu. Ok, il y a des tordus tout droit sortis d’un film d’horreur sur une secte religieuse d’un village de hillbillies qui vous feront faire des jump scare à tout moment pouvant provoquer chez vous un arrêt cardiaque. Mais ce n’est pas le pire. Ce principe de chasse à l’homme dont vous êtes la proie sans défense, va vous mettre dans un état de stress qui est cent fois plus dur que le jump scare venant mettre fin à votre cauchemar.

J’avais oublié à quel point on peut avoir peur caché sous un lit

À tous les joueurs en famille qui me lisent depuis l’essaie de Tin Hearts, fuyez pauvres fous. Ce jeu n’a clairement pas été déniché dans la catégorie « enfants et famille ». Si on va bien partager des petits flash-back de nos années lycée avec notre futur femme et notre meilleure amie, croyez moi ce n’est pas le genre d’histoire que vous souhaitez raconter à vos enfants… sauf si vous avez une petite vengeance à prendre sur des heures de sommeil qu’ils vous ont fait perdre.

À tous ceux qui ne savent pas faire leur propre machine de linge sale, respectez-vous un minimum. Ok, je ne connais pas votre âge, mais c’est déjà pas glorieux, mais alors quand vous allez laisser des dessous souillés dans le panier de linge sale, là, vous aurez atteint le summum de la honte.

impardonnable… oui comme de ne pas proposer de VO

À tous claustrophobes frustrés d’avoir manqué le premier épisode dans un hôpital psychiatrique à cause de ses couloirs étouffants, et qui pensent pouvoir profiter du 2, de sa campagne verdoyante et de ses labyrinthe de maïs comme dans leur enfance, ceci est un piège, courez ! Non, ce deuxième opus n’est pas plus ouvert. Non seulement des barrières et autre barbelés vont vous maintenir dans un couloir fictif tout du long de l’aventure mais en plus, la nuit elle même vous rendra claustro. On a rarement vu une lune éclairer si peu et votre bonne vieille caméra infrarouge sera votre meilleure alliée pour apercevoir quelque chose dans ce couloir de ténèbres qui vous attend.

À tous les amateurs de films d’horreur, travaillez votre apnée. Car s’il est possible de se cacher sous l’eau pour échapper aux tarés qui vous cherchent, mon argument n’est pas là. Un film d’horreur c’est 1h30 voir 4-5h si vous êtes parti pour un marathon. Là, il vous faudra 10h pour survivre à cette aventure et croyez moi, y’a pas beaucoup de temps mort. Peut-être même pas assez, le jeu en fait beaucoup et sur la durée cette ultra violence malsaine se dessert elle-même. Pour être choqué, il faut une progression dans l’horreur. Quand on vous maintient au bord de la crise cardiaque, plus rien ne finit par se démarquer.

Oh oui plonger dans un tonneau plein de sang pour me cacher, quelle bonne idée

À tous les bonhommes, les vrais (bah ouai on est à l’époque de Trump et Musk, si j’ai envie de parler de ceux qui en ont des grosses paires j’ai le droit) et qui sont fans de MMA, oubliez ce jeu de fillette. Parce que quand on prend un peu de recul, plutôt que d’accepter son statut de victime, on se rend compte que ce jeu est anti-libertariens. À quel moment je dois avoir peur, caché derrière mon caméscope alors que j’ai croisé 30 cadavres avec des lampes torches, des fourches, des machettes ou d’autres armes contendantes. Non mais laissez moi me défendre et vous allez voir ce que vous allez voir, je vais vous en faire un beat ‘em all moi de votre jeu.

À tous les spécialistes du cache-cache qui pensent pouvoir ne faire aucun bruit quand ils sont cachés sous un lit à regarder les bottes de leur agresseur passées juste sous leurs yeux, travaillez votre cardio. Vous oubliez toutes les scènes de course poursuite où Outlast se transforme en Die & retry et où vous devrez connaître le chemin de fuite par cœur pour ne pas finir en saucisse apéritif.

Avant quand je pensais à un labyrinthe de maïs, je pensais à Malido chez mes parents… plus maintenant

Enfin, à tout ceux qui me remercie pour la découverte de Killer Frequency, ne faites pas la même erreur. Vous vous rappeler cette expression de comédie d’horreur que j’ai utilisé, bah là c’est juste horreur. Oubliez le côté comédie, qui sans en être une, apporte toute la légèreté nécessaire pour sourire de la nuit d’horreur que vous traversez. Ici, c’est juste malsain, angoissant, suffocant à vous faire regarder derrière vous dans votre propre maison après avoir joué. Alors soyez moins con que moi, passez votre chemin.

Pour les autres, les vrais durs, qui aiment les films d’horreur et pas seulement entre potes mais aussi seul, chez soi, enfermé dans une petite pièce à la toiture qui craque et au parquet qui grince, en pleine nuit, au casque et qui ont un cœur bien solide et un besoin de sensations fortes, alors là ok. Comme je l’aurai sûrement apprécié y’a 20 ans de cela, Outlast II est fait pour vous et c’est pour vous que je le valide sans hésitation. C’est beau, c’est propre (enfin façon de parler), c’est plutôt bien réalisé, la bande son est parfaite (putain de violons) pour vous mettre dans un état nerveux rare, le principe d’être sans défense est aussi frustrant que réussi. Bref, vous aimez avoir peur, vous allez adorer Outlast 2.

Vous pourrez pas dire que vous n’étiez pas prévenu
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