Dernier épisode du 1 jour 1 jeu. Et n’espérez pas une conclusion ou une utilité à ce challenge débile.
Développé par Whitethorn Games et trouvé au fin fond du catalogue, là où aucun raccourci ne vous emmène, Lake était à mes yeux un walking simulator façon Firewatch. J’ai été un peu surpris en arrivant sur le menu et en voyant un mode « infini ». Du coup, c’est quoi ce jeu ?
Première impression, j’en suis encore qu’à la cinématique d’intro et déjà de légers bugs visuels apparaissent, une phrase à été oubliée (les sous-titres sont là mais pas la voix), le framrate est à la ramasse (je suis pourtant pas sur Assassins Creed Shadow niveau graphismes) et le clipping est ultra présent. Hummm, je m’attendais pas à ça.

On commence par un tuto scenarisé, non mais attendez… qu’est-ce que… Une simulation de poste ! C’est une blague.
Ca me fera une bonne rééducation. Je prends mon camion et pars donc sillonner les routes de Providence Oaks dans les années 1980. 3 colis et 4 courriers le premier jour. Je vais peut-être demander ma mutation. Je retrouve tout le plaisir de mon boulot, me promener tranquillement en écoutant la radio. Discuter avec des gens. Rendre des services. En plus, ici, le rythme n’est pas vraiment chronométré, loin de là. Oubliez les 3 minutes par colis, là, je fais ce que je veux. Pire, il n’y a aucun process à respecter et il n’est pas dur d’atteindre les 100% de distribution. C’est bien simple, j’avais l’impression de travailler chez Chronopost en balançant les colis dans les jardins où en les abandonnant devant la porte à la vue de tout le monde.

Au bout de deux jours, je me rends compte que si le planning est si léger, c’est aussi parce qu’on est dans un jeu et qu’il y a autre chose que cette simulation de poste. On est bien sur un genre de walking simulator avec un scénario. Les rencontres sont scriptées (ou pas pour certaines) et on a le choix dans les dialogues pour nouer des relations positives ou plutôt conflictuelles. Autant vous dire que quand l’abrutis du motel à refuser de lever la tête de son écran, la livraison n’a pas été aussi chaleureuse qu’on peut nous le demander. Pareil pour l’auteur prétentieux dans les bois. « Si tu veux pas être dérangé, fallait penser à ne rien commander ». C’est dingue, cette ligne de texte a été écrite pour moi.

Je prends plaisir dans ce mixte entre la simulation de trucs chiants qui ne plait qu’à moi et une petite histoire à côté. D’autant qu’on peut influencer le cour des évènements avec nos choix et ça c’est toujours agréable. Petit retour en arrière, par contre je m’étonne de la qualité technique très moyenne du jeu si c’est pas une simulation de m…

Troisième jour, c’est bon j’ai pris mes marques, je connais les rues par coeur et je peux partir à fond pour réaliser ma tournée. Bon, à fond, c’était sans compter sur les petits chemins de terre. Là, connaissant la politique intérieure de la boite, je peux vous dire que je suis bon pour un courrier de menace de Philippe Dorge, comme quoi au prochain sinistre c’est l’entretien préalable. Oui, on est comme ça nous, on sait remercier les gens qui conduisent 5h par jour pour faire leur boulot.

N’empêche, plus les jours passent et plus je reprends plaisir. J’en oublie mon ancienne vie et me rappelle pourquoi j’aime ce boulot. Même si, ici, ça peut signifier faire l’ambulancier pour des chats, couvrir un collègue qui a des petits problèmes de paris sportifs ou faire de l’administratif pour rendre service à un bucheron. L’heure du choix final approche et je décide donc de rester en poste et de tout laisser en plan.
On arrive à la fin de mon arrêt maladie et il est effectivement temps de retourner à la Poste. Je valide bien entendu mon dernier jeu du 1 jour 1 jeu, qui, par le pus grand des hasards, m’offre une sortie parfaite.
1 Commentaire
Merci pour ce challenge débile et indispensable 🙂