En Mars je ne travaille pas alors j’ai eu une idée débile, tous les jours je vais faire un jeu du PSN+ extra et dire si ça valait le coup ou non.
Comme je l’ai déjà dit, je déteste une bonne partie des jeux japonais, ne comprenant simplement pas le délire. Plus que détester d’ailleurs, c’est surtout l’incompréhension qui me rebute. Alors, après Onee Chanbara Origin, voici Disaster Report 4, une simulation de vie ? Ou un jeu d’aventure ? Qui se passe pendant un gros tremblement de terre.
On commence par définir notre philosophie, à travers une question à choix multiple sur quel genre de personne on serait durant une catastrophe. Puis, arrive le choix de notre physique, oui on peut personnaliser notre héros. Ensuite, l’intro si fait dans un bus avec une première question morale, cédez-vous votre place à une petite vieille dame qui est devant vous. Étant une personne correcte, bien entendu je lui cède sans arrière pensée. Ce qui me vaut 10 points de moral. Ah… le but du jeu serait donc de mesurer notre moralité.

En tout cas, une chose est sure, le jeu nous interroge sur notre comportement via des lignes de textes et des situations. Je ne sais pas encore si je serai jugé sur le fait de tenir parole ou si les deux sont indépendants dans le système de notation mais je prends mes marques difficilement. Je suis bloqué (après le tremblement de terre) dans une toute petite zone. J’ai perdu un 1/4 de ma vie en tombant sur mes fesses pendant que la terre tremblait et je ne sais pas du tout quoi faire. Il faut dire que les interactions ne sont pas des plus pratiques. Soit les personnages ont une pauvre ligne de texte, soit une cinématique se déclenche quand vous trouver enfin la bonne personne. Du coup je peine à trouver une prof qui a perdu ces petites écolières que je dois retrouver pour elle. Bien sûr, je me rends disponible et parcours, au risque de ma vie, un immeuble de shopping pour retrouver ces petites filles. Bon, elles ne sont pas si petites que ça et très pénibles mais je m’étonne de possibilité de réponses étranges genre « elle me plait » alors que je dois juste les faire se regrouper. Non pas que ça me tente comme réponse mais je cherche toujours à savoir ce que c’est que ce jeu. Et je me méfie toujours des japonais. Au final, rien de déplacé et je finis par rendre service. Ça débloque l’effondrement d’un immeuble où un incendie, je sais plus trop, qui me permet de progresser vers la seconde zone. Ok donc en gros faut trouver comment passer d’une zone à l’autre.

Je recommence donc dans la zone deux avec principalement une scène dans une supérette. Alors même si je suis dans le magasin et que j’ai trouvé quelqu’un de blessé qui me demande juste de l’eau, hors de question de se servir tout seul, nonnnnnnnn, on est japonais on est trop respectueux. Du coup, la logique veut que je fasse exactement ces choses dans l’ordre : Aller aux toilettes pour découvrir qu’une personne à besoin de papier, aller derrière les caisses (où les clients attendent gentiment de payer leurs courses) pour découvrir un employé prostré dans la réserve. Lui demander où est le papier toilette, accepter son chantage de l’info contre le fait d’enfiler un costume du magasin et s’occuper de tous les clients. Aller en caisse et jouer les caissières (on peut en profiter pour voler les clients en augmentant les prix et de déposer l’argent dans la caisse ou dans notre poche, bien sûr cela influence notre moralité). Une fois tous les clients gérés, retourner dans la réserve pour avoir l’info. Le PQ était juste à côté de l’homme blessé qui veut de l’eau… tiens je l’avais pas vu. On y retourne donc et là miracle un bel icône jaune fluo nous indique une interaction. On ramasse le papier et on l’apporte à la personne dans le besoin. Petite cinématique où je doute encore de l’esprit derrière les réponses et je retourne au comptoir. C’était le gérant… avec qui je discute maintenant et qui veut me vendre une bouteille d’eau 3000 yens alors que je viens d’en vendre à 150. Tant pis je l’achète ,me doutant qu’elle va me servir. Je retourne aider la personne blessée. Gagné je peux lui donner la bouteille et elle me donne la clé d’un casier dont je me rappelle plus où je suis censé le trouver. Enfin je retourne voir le gérant et il essaie d’arnaquer une dame avec un bébé je m’y oppose et oh surprise le vrai gérant débarque et me félicite de tenir tête à ce malfrat. La femme repart avec sa bouteille gratuite (je suis la seule à m’être faite niquer) et je peux enfin faire des courses. Bon si j’ai piqué dans la caisse il le remarquera peut-être et je vais encore perdre de la morale si je ne rends pas l’argent.

Bref c’est long. Avec un gameplay où faut cliquer à chaque ligne de texte, deviner la logique permettant de faire ce qu’on voulait faire naturellement au début, cliquer sur les portes pour avoir une animation où elle s’ouvre, façon Resident Evil de l’époque, tout ça pour quoi… acheter 3 onigiri. Vraiment pas convaincu du concept. Mais je continue, allant ensuite à la rencontre d’un garçon qui a dépensé toutes ses économies pour venir de loin à un entretien d’embauche qui n’aura pas lieux, sans comprendre comment l’aider, je vais dans un building qui s’effondre pour sauver une femme oubliée au deuxième étage, puis je vais découvrir une bijouterie où je vais gérer très calmement un meurtre et enfin un resto italien… juste pour piquer un costume de cuistot ? J’enchaine avec un bureau de finance où je vais mentir au patron pour une histoire d’actions (oui je suis pas tout blanc, je tente des trucs douteux aussi, si je peux devenir le nouveau millionnaire de la bourse). Bref, tout et n’importe quoi pour souvent vraiment pas grand chose. Surtout dans des bâtiments un peu grands où j’en arrive à prier devant une porte pour qu’elle soit verrouillée, dans ce cas juste une info bulle à fermer en cliquant et pas de cinématique pour la traverser.

Bien sûr le jeu est aussi fait de passages essentiels comme à chaque fois qu’on croise des toilettes, on peut se soulager faisant passer notre statut de petit besoin à aucun besoin et on se sent mieux pour traverser la ville. Vraiment essentiel. Et on peut aussi simplement mourir à chaque nouvelle secousse. Et c’est pas forcément gagné d’avance de deviner ce qui va s’effondrer. Une vraie simulation de vie ! Surtout quand il n’y a pas d’auto-save.
Un peu plus tard je traversais le métro pour sauver une jeune femme prise dans les décombres avant qu’on tombe sur des voyous mal intentionnés (le pervers n’est jamais loin quand même dans ces jeux) et que je vive l’une des pires scènes du jeu qu’il m’est été donnée de jouer, enfin si l’on reparle pas de Alan Wake 2. Ligotée, j’ai dû ramper sur les fesses en évitant la ronde bien trop rapide et donc refaire 4 fois la même évasion. Vu que je suis vraiment une bonne personne, je suis même retournée délivrer la fille qui était avec moi. Puis, on a voyagé un moment ensemble, j’ai aidé un chat à qui j’ai acheté de la nourriture au même faux manager de supérette sur qui je suis retombée. Il m’a d’ailleurs soutiré 100.000 yens pour une clé dont j’avais besoin pour la suite. Mais bon, j’aime me faire enculer apparemment. Ah oui pour la blague j’ai nourri le chat sur une passerelle qui semble s’être effondrée juste derrière moi pour m’empêcher de faire demi-tour. J’espère qu’il va bien ou qu’il sait nager. Arrivée au port maritime ma nouvelle copine m’a abandonnée comme une… j’ai trouvé ça un peu dur mais tant pis j’ai décidé de refaire ma vie. Sauf que je retombe dessus 20m plus loin. Son futur mari n’est pas au rendez-vous et soit il l’a abandonnée soit il ne s’en est pas sorti. Ça me permet de lui faire un câlin avec une arrière pensée pour me rapprocher d’elle (oui y’a deux choix différents câlin avec ou sans arrière pensée) et voilà que je prends 5 points d’immoralité !

Passons. Ah oui et un mec est mort pour nous sauver mais ça c’est un détail. Du coup on ramasse une clé dans sa main en le laissant là, écrasé par un auvent. On s’enfuit par un chemin improbable en passant sur le toit du bâtiment puis on saute ensemble dans un bateau de survie. Elle est triste et je pense que je vais pouvoir la convaincre de sortir avec moi et hop je reprends 5 points d’immoralité ! C’est dur.
Une dernière scène me traumatise toujours plus sur le gameplay quand je dois diriger le bateau puis on accoste et on rencontre quelques nouvelles personnes, je vous passe les détails. Là, enfin, le jour 1 se termine.

Vraiment lassé par ces 10h de jeux j’espère toucher au but. Je prends le temps de vérifier combien de jours dure l’aventure et découvre que j’ai fait que 1/6e du jeu. D’autres sites annoncent une quinzaine d’heures. Dans tous les cas s’en est trop pour moi. Je suis pourtant très curieux de connaître la fin de cette aventure. Le but de la chose. Mais là non je peux pas remettre ça sur 5 autres journées entières. Tant pis ce jeu restera un mystère.
Bien sûr je ne valide pas Disaster report 4. Pourtant j’en ai vécu un vrai aujourd’hui. Par contre un remake HD qui serait jouable, fluide et beaucoup moins moche pourquoi pas. Non, en vrai c’est difficile d’imaginer qu’on puisse apprécier. C’est pas totalement nul mais tout le monde n’a pas mieux à faire que de jouer à ça ? Finalement j’ai pas beaucoup avancé et reste dans l’incompréhension la plus totale.

