Zau : Tales of Kenzera, Baba où t’es ?

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Disponible Day One dans le Gamepass ET le PS+ Extra, Zau : Tales of Kenzera me faisait de l’oeil, comme un peu tous les metroidvania. Partons pour un voyage au coeur des traditions africaines.

Original…

Tales of Kenzera est un jeu édité par EA originals, et développé par Surgent Studio.Voilà, ça ne nous en apprend pas beaucoup plus étant donné que c’est leur premier jeu. Le studio est fondé par un acteur, Abubakar Salim, qui a largement contribué au jeu puisque l’histoire s’inspire de ses origines, qu’il joue lui même l’acteur principal que vous incarnez, Zau, et que le thème principal en est le deuil, la perte de son père l’ayant largement inspiré.

La forêt est magnifique

Une fois le contexte replacé, parlons un peu du jeu. L’univers coloré nous met dans la peau de Zau, un jeune chaman d’Amandla qui a donc du mal a faire le deuil de son père. Il part au sanctuaire des souvenirs à Patakatifu, rencontrer Kalunga, un dieu de la mort qui n’est pas tout à fait comme ceux croisés par Kratos. Ici on est plus dans le spirituel pour amener Zau à grandir, à avancer. En tout cas, il est assez curieux de ce jeune garçon et l’accompagnera tout du long de son voyage afin de réalisé un rituel pour rencontrer son baba.

C’est ce rituel qui nous transporte dans les différents biomes que sont la montagne Ikakaramba, la forêt de Kivuli, le désert d’Isthoka et enfin le royaume des morts. Tous ces décors sont plus jolis les un que les autres. Profitant du style de jeu action 2d, le titre joue en permanence sur les couleurs, la profondeur de champ et les décors vivant à perte de vue. J’ai eu un petit faible pour les forêts qui sont vraiment splendides avec quelques effets cinématographiques bien placés pour assurer une mise en scène assez spectaculaire.

Quelques effets de mise en scène font bien leur office

On note également la qualité de la bande son, assez originale car on doit bien avouer qu’il est rafraîchissant et dépaysant de vivre une aventure basée sur la culture africaine qui n’est pas la plus représentée. On a plus l’habitude de sauver des mondes post-apocalyptiques ou d’affronter des robots en tout genre. Ici rien de tout ça. À la façon d’un Ori l’aventure est plus poétique, remplie d’esprits, d’ombres et de ténèbres, symbolisée par la corruption qui touche les terres, la puissance dévastatrice d’un volcan ou autre image liée à la nature.

… ou pas tant que ça

Tales of Kenzera est un Metroidvania, je ne crois pas l’avoir dit jusqu’ici mais vous devez connaitre le genre du jeu si vous vous y intéressez j’imagine. Et il répond à tous les codes du genre. les uns après les autres. Comme une check-list bien faite où l’on a bien pensé à tout faire. Mais surtout pas une case de plus. Rien qui ne sort du cadre.

Quand vous arrivez là, vous pouvez être sur que l’arène se verrouille et c’est parti pour un affrontement de plusieurs vagues d’ennemis

On retrouve donc le saut, le double saut, maintenir le saut pour planer, s’accrocher et se propulser grâce à des artefacts. On fera des allers retours pour prendre des passages jusqu’ici inaccessibles (il n’y en a d’ailleurs pas beaucoup le jeu est assez linéaire). On passera sur des passerelles qui s’effondrent sous nos pieds à des murs sur lesquels il faudra rebondir. Sans oublier le dash (et même une sorte de super dash qui permet de passer certains murs spéciaux) dont on va abuser durant toute la partie.

En plus des compétences spéciales qui vont nous permettre d’avancer plus loin, on gagnera des points de compétences permettant de remplir notre arbre de progression, apprenant quelques nouveaux coups et renforçant certains autres. Pour la blague j’ai fait les 3/4 du jeu en zappant cette petite option qui est « cachée » dans les menus. Je trouvais que le jeu devenait dur (alors qu’il ne l’est pas du tout) et je pestais sur le manque d’évolution du personnage quand je suis tombé dessus. Il n’empêche que si cette évolution est bien présente aussi, comme dans tous les jeux du genre, elle reste assez limitée.

La traditionnelle scène où l’on fuit un boss que l’on ne peut affronter

Les combats eux sont pas mal, enfin surtout au début. Partagé entre les deux masques laissés par votre baba, celui de la lune et du soleil, vous alternerez entre des attaques de glace et de feu. Certains ennemis étant protéger par un bouclier qu’il faudra casser avec des attaques spécifiques. Le principe fonctionne bien mais la richesse des coups n’est pas au rendez-vous et on se retrouve vite à faire un peu toujours la même chose. D’autant que même avec l’arbre de compétences on n’ajoutera pas beaucoup de variété. Plus une montée en puissance qui permettra de lisser la difficulté. D’ailleurs même cette dernière est assez irrégulière.

Le jeu se parcourt sans encombre sauf certaines arènes qui ne sont qu’une succession de vagues d’ennemis dans un endroit bloqué momentanément. Bien souvent plus énervantes que difficiles. J’ai souvent du mal avec ça dans les jeux. Soit on fait de la difficulté un argument, comme les souls, les rogues et bien d’autres. Soit on essaie de raconter quelque chose et même en proposant un challenge intéressant on évite les pics soudain qui ne feraient que déplaire à certains joueurs. D’autant plus quand on les voit arriver à des kilomètres vu que toutes les arènes du jeu sont quasi faites à l’identique.

Avec l’histoire sous forme de conte africain on en oublierait presque que le protagoniste habite Night City

Au final

Sans rentrer dans le top du genre, loin de là, le titre de Surgent Studio tire son épingle du jeu. Original dans son décor et son ambiance, Zau : Tales of Kenzera l’est beaucoup moins dans sa construction. Mais ce n’est pas bien grave. Cochant tous les cases classiques du genre, il remplit un cahier des charges surtout très bien réalisé. Et c’est là son point fort. Avec une narration touchante, des décors très jolis et une musique agréable il n’en faut pas plus pour nous accompagner dans un voyage spirituel au milieu des légendes inspirées de la tradition bantoue.

 

Test réalisé grâce à mon abo PS+ Extra perso, sur ma PS5. Ouai c’est tout même pas une petite blague.

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