Avec Forza Motorsport 3, la 360 a accouché de la reine des simulations automobiles. Il ne lui manquait qu’un volant à sa mesure, alors Fanatec lui a offert son prince.
Luxe et volupté
Après le test de l’excellent mais néanmoins limité volant Thrustmaster F430 FB, il était temps de passer à la vitesse supérieure. Grâce à l’amabilité de Fanatec, nous sommes aujourd’hui en mesure de passer leur fameux Porsche 911 Turbo S au banc d’essai (compatible PC, PS3 et Xbox 360). Pour commencer, sachez que cet accessoire ne concoure pas dans la même catégorie que le Thustmaster. Ici nous ne sommes pas dans la même gamme de prix (environ 300/350 euros, contre 100 pour le Thrustmaster), les exigences sont donc tout autres. A vous de définir dans quelle catégorie vous vous trouvez, en fonction de votre pouvoir d’achat déjà, mais également de votre goût pour les jeux de courses. Vous faites ce que vous voulez, mais honnêtement, s’offrir un Fanatec pour jouer à Burnout, non seulement c’est débile, mais c’est presque insultant pour tous ceux qui ont œuvré à la conception du volant. Non pas qu’il ne soit pas possible, ni amusant de jouer aux jeux d’arcade avec ce type de périphériques ; c’est juste qu’il prend tout son sens sur une bonne grosse simu comme Forza sur 360, Gran Turismo sur PS3 ou GTR sur PC.
Bref, passé ce préambule, il est plus que temps de déballer la bête. Première bonne surprise, le volant tout cuir a la classe et sent bon le luxe. L’ensemble parait suffisamment costaud pour ne pas se briser au premier virage en épingle abordé un peu trop rapidement. Le pédalier a fière allure et accroche bien au sol, même si l’accélérateur semble un peu trop lâche à mon goût. Il propose d’ailleurs un embrayage fort apprécié des fanatiques de simulation pure et dure. De son coté, le système de fixation est particulièrement bien pensé, avec un système de décrochage rapide des plus ingénieux. Certes, le mieux (notamment pour les joueurs consoles), reste encore de s’offrir le Rennsport Wheel Stand qui permet de fixer, régler et ranger le volant facilement, mais à 100 euros de plus, les moins fortunés se contenteront de l’harnacher à une table. Enfin, sachez que le volant est fourni avec deux leviers de vitesses : Un levier up & down permettant de monter et descendre dans les rapports, et un second levier à six vitesses + marche arrière. Il est même possible de les fixer à droite ou à gauche du volant (si vous voulez vous la jouer à l’anglaise). Malheureusement, ce dernier fait un peu cheap. Il est petit, semble peu solide et on a parfois du mal à trouver les rapports (notamment entre le 1er et le 3ème). Il est donc préférable de se contenter du levier up & down ou de passer par les ailettes situées derrière le volant.
Gros bras
Une fois les divers branchements effectués et le volant solidement fixé, il ne reste qu’à le configurer avant d’entrer en piste. Pour cela, un petit écran led et un bouton très discret en façade permettent de varier les réglages, que ça soit au niveau de la sensibilité, du retour de force, des vibrations de l’ABS et que sais-je encore. Enfin, pour les perfectionnistes, il restera encore à paramétrer les réglages software, directement depuis le menu des jeux concernés. Vous êtes maintenant parés pour entrer en course et, d’emblée, les sensations sont grisantes. Le retour de force est particulièrement violent et garder sa voiture sur la piste (surtout sans les aides à la conduite) devient un vrai combat entre l’homme et la machine. La concentration est alors de tous les instants et chaque micro-rotation du volant est retranscrite à l’écran… pour le meilleur et pour le pire (surtout à haute vitesse). A l’instar du Thrustmaster F430FB, on regrettera l’absence de levier, gâchette ou ailette plus abordable pour le frein à main. Le bouton B (généralement destiné à cet office) est bel et bien présent en façade, mais lors des courses de rallye sur Dirt 2 ou même sur le circuit Fujimi Kaïdo de Forza, on maudira régulièrement son manque d’accessibilité.
Et puisqu’on en est à parler des boutons, là encore le volant s’en sort plutôt bien puisque dans les menus, ceux-ci ainsi que la croix directionnelle discrètement incrustés à la façade permettent de naviguer confortablement. Malheureusement, les gâchettes gauche et droite sont curieusement manquantes (au contraire des gâchettes hautes LB et RB) et l’absence de sticks analogiques rend l’utilisation du mode photo impossible. Ce ne sont bien sûr que des détails, mais à ce prix là c’est toujours frustrant de tomber sur de tels défauts. Toujours est-il que la conduite au volant du Fanatec est sans commune mesure avec celle d’autres périphériques. Même l’illustre G25 de Logitech et son retour de force bruyant se fait souffler la vedette (même si ce dernier bénéficie d’un meilleur levier de vitesse). Au final, même s’il s’agit d’un investissement que tout le monde ne pourra pas se permettre, ceux qui sauteront le pas ne seront pas déçus, notamment les joueurs Xbox particulièrement orphelins de volants de qualité compte tenu de la politique plus que discutable de Microsoft en la matière…
Sur 360, il n’y a pas de débat : Le Fanatec remporte tous les suffrages ! Sur PC et PS3 où il subit la lourde concurrence de ses homologues Thustmaster et Logitech, il s’en sort encore avec les honneurs, grâce à sa finition impeccable et son impressionnant retour de force paramétrable.