Le jeu de Treasure aura pris son temps pour parvenir jusqu’à nous, mais aux vues des améliorations apportées, on pardonnera aisément ce retard.
Attention ! Je tiens à préciser auprès des aigris, des enragés et autres pourfendeurs de l’injustice que le texte qui suit est traité avec humour… un humour de merde, certes, mais un humour tout de même. Le suicide et l’épilepsie sont des fléaux qui déciment des familles – tout comme les Kevin et le rétro-gaming – et nous nous associons à leur douleur.
Chronique d’une mort annoncée
Bonjour, je m’appelle Kevin et je suis épileptique. J’ai confié mes mémoires à Fylodindon pour qu’il puisse témoigner de mon histoire, car j’ai décidé de mettre fin à mes jours. Après une première vaine tentative avec Geometry Wars, j’ai entendu parler d’un nouveau traitement soit disant très efficace : Sin & Punishment ! Rien que le nom (Vice et Châtiment pour les anglophobes), ça laisse rêveur. Un ami à moi avait réussi son coup avec le premier, mais comme il n’était disponible qu’au Japon, je suis passé à coté. Bien sûr, il est sorti depuis sur la Virtual Console de la Wii, mais vous savez, le rétro-gaming ce n’est pas trop mon truc. Grâce à l’import, j’aurai aussi pu profiter de la sortie du second opus l’année passée, mais parait-il que son adaptation occidentale devait être plus séduisante… alors j’ai pris sur moi et je l’ai attendu. Tant qu’à mourir, autant le faire avec classe, non ? Grand bien m’en a pris, car il est vrai que les textures de cette version européenne n’ont plus rien à voir à celles de son homologue nippon… elles sont beaucoup plus fines et donnent alors d’avantage l’impression d’être sur Wii plutôt que sur PS2. Et tout cela sans perdre une once de framerate ! Du coup, je plains les épileptiques japonais.
Chronique d’une mort annoncée (suite)
Tout commence avec l’histoire abracadabrante de deux gamins qui s’écrasent à bord de leur vaisseau sur une planète inconnue. A priori, un mystérieux et ténébreux individu cherche à s’emparer de Kachi, une jeune fille aux capacités surnaturelles. Le choix nous est donné de l’incarner, elle ou Isa qui contrairement à ce qu’on pourrait penser est un garçon. C’est marrant comme les japonais ont cette fâcheuse manie de nous faire constamment incarner des gosses de douze ans. A croire qu’il n’y a aucun adulte dans leur pays. Bref, Kachi a plus de classe avec son skate-board façon Retour vers le Future 2, mais pour gagner en immersion et donc assurer au mieux la réussite de mon suicide, mieux vaut opter pour Isa. Et c’est parti pour un p’tit niveau tuto à bord du vaisseau. Ce premier contact me permet de me faire une première idée de la nervosité du titre. Pour le moment ça ne bouge pas encore suffisamment pour me déclencher une crise, mais c’est prometteur. Et ces promesses vont vite se révéler justes, dès l’impressionnant second niveau et cette bataille entre les buildings d’une ville fourmillant de vies. J’étais à deux doigts d’y passer, mais les galipettes têtes en bas et les mouvements de caméra incessants ont eu raison de mon petit déjeuner… et du coup, de ma crise.
Chronique d’une mort annoncée (suite et fin)
Heureusement, tout ça n’est que le début et les occasions d’observer des myriades d’ennemis virevoltant un peu partout à l’écran, à grand renfort de lasers scintillants et autres armes particulièrement agressives, non seulement pour les héros, mais aussi pour nos yeux, sont légion. De plus, il faut noter que le jeu se marie parfaitement bien avec le couple Wiimote/Nunchuk de la Wii. On vise, on tire et on bouge : C’est très basique, même si en réalité on peut aussi frapper au corps à corps ou faire des roulades aux quatre coins de l’écran, mais à mon sens la complexité est l’ennemi juré du shoot’em up. Et puis trop réfléchir à une maniabilité tortueuse aurait trop fait travailler mon cerveau, qui ne se serait sans doute pas laissé aller à la crise d’épilepsie aussi aisément. Là au moins je suis tranquille. Je suis gâté même, car si les niveaux en eux-mêmes sont déjà bien speed et me font l’impression d’avoir une bombe à retardement dans le crâne, que dire des boss et de leurs furias démentielles, véritable ode à l’épilepsie. D’ailleurs je sens que… oui, ah… ah… argh !
La rédaction de Polygamer tient à s’excuser pour la gêne occasionnée par l’interruption soudaine de cette critique, indépendante de notre volonté.
Dix ans après le premier volet, Treasure renouvelle l’exploit en nous offrant l’un des meilleurs shoot’em up de la décennie.
1 Commentaire
Sin & Punishment 2, qui aime bien châtie bien
ah… treasure!! une de mes boites fetiches ça!! radiant silvergun et ikaruga~