Shinobi revient sur nos consoles pour rendre hommage aux bornes d’arcade. Et ça fonctionne plutôt bien.
Développé par Lizardcube et édité par SEGA, Shinobi revient après 14 ans d’absence. Le studio Français, qui a déjà déterré Street of rage pour un retour fracassant en 2020, remet ça avec une touche artistique forte et un respect de la trilogie d’origine.
Ce nouvel épisode possède un drôle de pitch avec l’armée Ene Corp, derrière le seigneur Ruse, qui fait la guerre pour dominer le monde. J’avoue que j’ai plus trop de souvenirs des premiers épisodes mais apparemment ça a toujours été un peu what the fuck. En tout cas on est loin d’un environnement de Ninja dans un Japon classique. Mais peu importe, l’intérêt du jeu n’est pas là.
Dans sa construction, le jeu est à peu près aussi original que dans son pitch. Entre l’action platerformer classique, fidèle aux bornes d’arcades, tout en lorgnant sur le metroidvania, Shinobi jongle avec réussite entre les genres. Le jeu est découpé en niveaux, que l’on peut revisiter à notre guise pour compléter toutes les zones d’abord inaccessibles à cause des capacités qu’il faudra débloquer au fur et à mesure de l’aventure. Une fois fini, un pourcentage vous indiquera votre progression en indiquant ce que vous avez manqué parmi les différents secrets/trésors à découvrir.
Mais ce côté Metroidvania est plus là pour prolonger le plaisir et pour l’évolution de notre personnage que pour la trame principale. En effet, vous pourrez parcourir d’une traite les niveaux pour suivre l’histoire du célèbre ninja Joe Musashi sans vous préoccuper des aller-retours nécessaires à ce genre de jeu.
Côté gameplay c’est très classique
Le point le plus mis en avant dans le jeu est sans aucun doute les combats. On commence gentiment avec une attaque rapide et une attaque puissante. Sans oublier les kunais, que l’on peut lancer à la façon des étoiles de ninja de la version d’origine.
Mais très vite, les combats vont être plus poussés avec différents combos qui viennent s’ajouter à notre panoplie d’attaques ainsi que des capacités spéciales, appelées Ninpo ou encore des super-pouvoirs, les ninjutsu. Ces deux derniers fonctionnent avec des jauges qu’il faut charger, avant de pouvoir les utiliser et vous serviront principalement contre les boss ou certains adversaires plus coriaces que la moyenne.
L’autre moitié du jeu consiste en un jeu de plateforme qui devient de plus en plus dur en avançant. Si au début on a l’impression de retrouver le Shinobi de la master system, très vite les environnements vont se complexifier et les plateformes vont devenir de plus en plus difficiles d’accès. Il faudra jouer de sauts, double sauts, dash au sol ou en l’air ainsi que du grappin ou des rebonds sur les murs pour parvenir à traverser des zones semées d’embûches et de pièges mortels.
Les développeurs ont la bonne idée de nous faire réapparaître juste à l’endroit de notre chute (ou au début de la zone pour les enchaînements d’actions) ce qui permet de ne pas se décourager devant la difficulté croissante du titre à ce niveau. Si le travail sur les mouvements et led animations reste classique, le jeu est une réussite totale niveau graphismes. La direction artistique du titre est déjà très intéressante mais la profondeur des décors et les différents calques superposés rendent le tout franchement sympa.
En conclusion
Sans rien révolutionner, Shinobi vient, comme Fatal Fury avant lui, remettre un classique au gout du jour tout en restant fidèle à son côté ultra-arcade. Si le côté combats est largement favorisé et plus développé, le jeu de plateforme n’est pas en reste avec des passages tendus remplis de pièges mortels. Le titre tire également vers le metroidvania pour les plus courageux qui visent les 100% ou toutes les améliorations du personnage mais j’avoue que je n’ai pas été convaincu au point d’aller jusque là.
Testé sur PS5, discrètement dans le noir, grâce à un code confidentiel obtenu gracieusement du vénérable clan Sega.