Retour sur… Lost Planet Extreme Condition

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Je profite de la récente annonce de Lost Planet 2 pour vous ressortir le test du premier, au cas où l’un d’entre vous aurait osé ne pas y jouer. J’vous ai à l’œil bande de scélérats !

A coup de Baygon

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L’acteur Lee Byung-Hun prêtait ses traits et sa voix au héros.
L’histoire se déroule sur E.D.N. III, une planète glaciaire dont l’atmosphère ressemble par beaucoup à celle de la Terre. Il n’en fallait pas plus aux hommes pour partir coloniser cette nouvelle planète et s’approprier ses richesses. Or, au fur et à mesure que la colonie grandissait, l’humanité fut bientôt confrontée à une nouvelle menace : Les Akrids ! Ces aliens insectoïdes, dont certains atteignent des tailles phénoménales, décimèrent les êtres humains les uns après les autres, obligeant les survivants à un exode massif. C’est alors que l’homme découvrit la thermo-enérgie, une source d’énergie extrêmement puissantes qui déclencha une nouvelle ruée vers l’or et donna à l’humanité la force nécessaire pour combattre les Akrids, grâce notamment à leur nouvelle arme : Le Vital Suit (VS) . C’est à ce moment là que vous débarquez dans Lost Planet, en plein conflit entre les hommes et les Akrids. Dans la peau de Wayne, vous découvrez un court niveau tutorial qui verra votre père mourir sous vos yeux, tué par un certain Green Eye, une sorte de scarabée géant aux yeux luisant comme des milliers de lucioles. Touché durant la bataille, vous sombrez dans l’inconscience pour vous réveiller dans la base de pirates des neiges qui deviendront vos alliés. Malheureusement votre mémoire a presque totalement disparu, vous laissant pour seuls souvenirs la mort de votre père et le nom de Green Eye.

C’est fort de café

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Une scène qui n’est pas sans rappeler Alien : le 8ème passager.
Avec l’aide de vos nouveaux alliés, vous partez alors à la rencontre de l’assassin de votre père, bien décidé à vous venger. L’histoire de Lost Planet lorgne donc du coté des ténors de la Science-Fiction, des films comme Starship Troopers ou même Dune pour ce qui est du ver géant. Pas franchement original donc, mais relativement bien pensé pour obtenir une histoire plaisante, bien qu’anecdotique, prétexte à des affrontements musclés avec ces bêbêtes gigantesques. Malheureusement, la mise en scène des cinématiques vient un peu gâcher le scénario. Non pas qu’elles soient mal réalisées, bien au contraire, Capcom y prouve une fois encore leur maîtrise totale. C’est surtout leur mise en avant et le fait qu’elles tombent un peu comme une mouche au milieu d’une soupe qui les rend si grossières. Par exemple une première scène vous montre Wayne à sa base, sirotant un café (il va en boire 27.491 d’ici la fin du mode solo) avant de partir en mission. S’ensuit alors un niveau où notre héros franchit la plaine qui le sépare du chemin vers la montagne. A la fin de ce niveau, et avant de se retrouver en bas de cette même montagne pour la mission suivante, on retrouve Wayne à siroter un nouveau café à sa base. Que doit-on en conclure ? Qu’après avoir traversé la plaine infestée d’Akrids pour arriver au bas de la montagne, il ait choisi de rebrousser chemin pour prendre un café ? C’est un peu dommage car avec un minimum de jugeote, les développeurs auraient pu nous proposer une aventure beaucoup plus immersive.

Maîtrise technique

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Choper la grosse gatling de son mécha, ça c’est la classe !
Graphiquement, Lost Planet ébloui… et ce n’est pas uniquement du au reflet du soleil dans la neige. Même encore aujourd’hui, le titre de Capcom se place sans problème parmi les plus beaux jeux de la console. Les effets pyrotechniques, notamment les effets de fumées et les explosions, sont de toute beauté et contribuent à mettre le joueur sous pression. Le bestiaire est vaste et varié et les créatures rencontrées sont toutes extrêmement bien réussies. Les ennemis sont très nombreux à l’écran et de tailles diverses, rendant parfois l’action confuse par les multiples explosions et les centaines de bestioles excitées qu’il vous faut terrasser. Malgré tout, le frame-rate, lui, ne tombe jamais ; laissant le jeu parfaitement fluide à tout moment. Les intérieurs sont par contre assez décevants et globalement similaires, mais on ne chipotera pas tant le jeu est une merveille d’esthétisme. Même constat pour les animations, que ça soit pour le héros et ses multiples galipettes ou pour les différents Akrids (il faut voir les Chryatis, sorte de grosses mantes religieuses, s’énerver en frappant le sol avec leurs pattes comme des furies). On ressent bien la lourdeur de certaines créatures et la souplesse d’un Wayne pouvant bondir tel un chat pour éviter de se faire griller par un missile. Et que dire de la bande son et de cette musique enivrante dont peu de jeux peuvent se vanter d’avoir. C’est dans des moments comme celui-ci qu’on se rend compte de l’énorme machine qu’est devenu l’industrie du jeu vidéo ; avec des compositions n’ayant rien à envier à celles du cinéma.

Old School

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Le ver, un adversaire d’anthologie, bien que trop peu dangereux.
Mais l’important dans un soft, reste avant tout le plaisir de jeu et, à fortiori, son gameplay. De ce coté là, l’éditeur nippon ne s’est pas trop posé de question et déçoit là où Epic avait su surprendre avec Gears. En effet, Lost Planet représente ce qu’il y a de plus classique dans un jeu d’action. On avance, on bourrine tout ce qui bouge et parfois on fait preuve d’un brin de subtilité avant de bourriner à nouveau. Ceci étant, n’allez pas croire que Lost Planet est un mauvais jeu, car même s’il est old school, il n’en demeure pas moins un exemple de maîtrise absolue. Du coup on pestera deux minutes puis on oubliera aussitôt nos regrets, embarqués que nous sommes par la frénésie de ce jeu où l’expression « rythme soutenu » est un doux pléonasme. Notre héros possède tout de même un panel de mouvements assez étendu, allant de la marche lente et pénible, les pieds engoncés sous une épaisse couche de neige, aux sauts et pirouette pour éviter les tirs ennemis. Il est également armé d’un grappin qui sera bien utile du début à la fin. Lancé en direction du décor, vous pourrez grâce à lui passer les obstacles avec une facilité déconcertante ou vous laisser pendre à quelques mètres au-dessus du sol pour éliminer vos adversaires tranquillement.

Armes lourdes

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J’me souviens quand j’ai vu le rendu des explosions pour la première fois, sur la démo. J’en étais sur le cul.
Associés à ce grappin, vous trouverez tout au long de votre route un grand nombre d’armes différentes, allant du simple fusil d’assaut au lance roquettes, en passant par le fusil à plasma, le fusil de sniper, le fusil à pompe etc., sans oublier les nombreuses grenades, qu’elles soient à fragmentation, à disque ou adhésives. Vous pourrez même vous servir des armes équipant les Vital Suit, des armes presque plus grandes que Wayne lui-même. Mais la crème de la crème reste avant tout ces VS justement, offrant un sentiment de puissance absolue et de fausse sécurité. Ceux-ci sont très nombreux et variés, allant du simple robot marcheur au Mecha transformable en moto-neige ou en char d’assaut, en passant par d’autres robots géant capables de voler quelques instants. Enfin, je n’en ai pas encore parlé mais évoluant sur une planète glaciaire, votre pire ennemi ne sera pas le pirate des neiges, ni même les Akrids, mais bel et bien le froid ! Muni d’un réservoir de thermo-énergie, vous devrez jeter régulièrement un œil sur la jauge représentant le niveau de chaleur restant, car sitôt à zéro, c’est votre jauge de vie qui tombera irrémédiablement. Heureusement, pour recharger en thermo énergie, il suffira de ramasser ces tâches oranges lâchées par les Akrids éliminés, ou encore d’activer l’un des postes de données rencontrés ça et là au cours des missions.

Batailles de boules de neige en ligne

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Qu’est ce que j’ai pu le kiffer ce putain de multi. De loin le meilleur de la console après Call 4.
Enfin avant de conclure, sachez que si Lost Planet n’offre malheureusement pas la possibilité de jouer en coopération, il vous permettra tout de même de jouer jusqu’à 16 joueurs en simultané sur le Xbox Live, via quatre modes de jeu classiques comme le Deathmatch, le TeamDeathmatch, la capture des postes de données ou le mode fugitif, où l’hôte de la partie se retrouvera seul contre tous, devant s’enfuir et se cacher des attaques ennemis pour triompher. Les parties sont presque entièrement paramétrables et vous pourrez même modifier l’apparence de votre avatar, sachant que plus vous grimperez en niveau, plus vous aurez de possibilités de personnalisation. Les maps sont plutôt bien conçues, certaines sont gigantesques, et recèlent de nombreux recoins pour tendre des embuscades ou se planquer le temps de se régénérer. L’ensemble des VS disponibles dans la partie solo se retrouvent également sur le multi, offrant alors une puissance de feu dévastatrice aux joueurs qui arriveront à s’en emparer, et certaines maps permettront même de contrôler des tourelles armées de missiles. Sachez également que les développeurs ont poussé le vice jusqu’à inclure la thermo-énergie dans la partie multi, forçant les joueurs à trouver des points de ravitaillement pour ne pas mourir de froid en cours de partie. Grâce à tous ces points de détails, le multi de Lost Planet se classe parmi les incontournables de la 360. Il est cependant dommage que Capcom n’ait pas plus soigné que ça le lobby et les paramètres optimatch, car se retrouver sur le menu principal à chaque fin de partie et ne pas pouvoir choisir la langue utilisée réduit de beaucoup la convivialité. Dommage également que les Akrids ne viennent pas jouer les trouble-fêtes lors des empoignades entre joueurs.

Lost Planet est une petite bombe, grâce notamment à son action nerveuse, ses monstres colossaux et sa réalisation sans faille. Ajoutez à ça des modes multi exaltants malgré un lobby pitoyable, et vous obtenez un must have vidéoludique. Définitivement l’un de mes jeux cultes sur cette génération.

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