Nos sales pattes sur la bêta de… Etheria Restart

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Le monde du gacha ne jure plus aujourd’hui que sur les jeux en open world, très mal adaptés aux supports mobiles. Alors quand un nouveau gacha tour par tour s’élève de la mêlée, ça me rend forcément curieux…

Le gacha, c’est la vie ! En tout cas c’est la mienne… au point qu’il se positionne désormais souvent devant la plupart des productions vidéoludiques actuelles. Clairement, entre Zenless Zone Zero et Honkai Star Rail en ce moment, ou Epic Seven et Shadowverse il y a quelques années, il y a de moins en moins de place dans ma vie pour les jeux dits traditionnels. Toutefois, depuis deux ou trois ans le gacha a tendance à tomber en décrépitude, copiant la formule indigeste de Genshin Impact jusqu’à l’écœurement (Open World, quêtes insipides, farm ultra chronophage et taux de drop abusifs…). Alors quand un jeu débarque, en remettant le tour par tour et le PVP sur le devant de la scène, alors forcément ça titille ma curiosité et je m’inscris pour poser mes sales pattes sur sa bêta.

Je ne vais pas vous faire l’affront de vous parler de son lore et son scénario, d’abord parce qu’à première vue il n’a pas l’air fou fou, ensuite parce qu’étant en bêta, j’ai rapidement skip les dialogues pour me concentrer sur les combats et les récompenses (potentiellement, je m’intéresserai au scénario à la sortie du jeu). Ce qui va nous intéresser ici donc, c’est son gameplay, ses mécaniques et ses modes de jeu.

Star Rail x Epic Seven

Les animations des sorts ultimes sont généralement assez classes

Côté gameplay et mécaniques de jeu, on est sur du tour par tour relativement classique, avec un chifoumi d’éléments Feu, Eau, Terre d’un côté et Lumière & Obscurité de l’autre. Les personnages alliés et ennemis jouent chacun leur tour en fonction de leur vitesse, et comme souvent les différents buffs vont permettre d’accélérer notre tour ou ralentir celui de l’adversaire. La petite particularité d’Etheria par rapport à la concurrence, c’est que chacun de nos héros sera épaulé d’une « Shell », sorte de petite créature que ne renierait pas la Pokemon Company, qui aura divers effets sur le combat. Il en existe des défensifs, des offensifs et bien évidemment des supports. Comme les personnages, appelés ici Animas, les Shells disposent de passifs en plus de leurs niveaux et capacités de base. Par contre, elles ne joueront pas à tous les tours, puisqu’elles sont affublées d’un cooldown de trois tours.

Le module d’équipement des perso est à la fois complexe et parfaitement lisible.

Côté Animas, ceux-ci ne disposent pas d’arme (ou arte chez Epic Seven, Cone chez Star Rail, Moteur chez Zenless…), les invocations se concentrent donc exclusivement sur les personnages ; ce qui s’avère une excellente chose. Les personages peuvent être élevés jusqu’à 6 étoiles, leur permettant de monter jusqu’au niveau 50. Le stuff est ici appelé Module et sont au nombre de 6 : Attaque, PV et Défense en stat de base d’un côté, les trois autres ayant des stats libres. Là encore, on est sur du relativement classique. Ces modules sont classés sur 7 niveaux, allant du Normal au Mythique, en passant par Rare, Unique ou Épique. Et bien évidemment, il existe toutes sortes de sets afin de combiner de puissants passifs et bonus de statistiques. Pour combattre, les animas ont à leur disposition trois sorts à la manière d’un Epic Seven, avec un sort de base, un sort passif ou actif en fonction du personnage et un sort ultime soumis à cooldown. Enfin, les doublons obtenus de chaque personnage leur permettent d’augmenter leurs stats sur 5 niveaux supplémentaires. Là encore, rien de follement original.

Endgame

Plutôt original, le Théâtre d’Echo est un combat endless en coop

En plus du mode histoire, qui se débloque au fur et à mesure que notre niveau grimpe, Etheria n’est pas avare en mode de jeu ; tant PVE que PVP. En PVE, on trouve ainsi des modes pour gagner des modules et des shells, pour gagner des ressources permettant des les améliorer au d’augmenter le niveau de ses animas, ou encore pour améliorer ses trois sorts. On trouve également un mode permettant de combattre des personnages spécifiques qui, une fois battus au plus haut niveau de difficulté, intégreront notre box (notre roster de personnages, pour les non initiés), un mode Tower où on descend d’étage en étage avec une difficulté croissante et un mode coop’ où on affronte trois boss : Un pour votre team, un pour celle d’un second joueur et un troisième avec une team commune. Ajoutez à cela des modes événements, qui devraient logiquement varier avec le temps. La proposition de base est donc plutôt solide, d’autant que la difficulté est au rendez-vous et permet de mettre à l’honneur un paquet de personnages différentes, tant de niveau SSR que SR d’ailleurs. Dès lors, se confronter à ces modes demande d’investir dans de très nombreux Animas ; ce qui promet de très longues heures de farm et de theorycrafting.

En arène, il convient de s’adapter à l’adversaire, mais on peut très bien jouer en full auto si on est sûr de soi

Du côté du PVP, on trouve un très classique mode Arène en 4v4 où on affronte les défenses d’autres joueurs jouées par l’I.A., ainsi qu’un mode RTA qui se joue de la même manière, mais en temps réel et avec un système de ban d’un Anima adverse. Et enfin un troisième et dernier mode PVP qui n’est autre qu’un tournoi d’arène à 8 joueurs, ouvert exclusivement le week-end. Là encore, on sent l’influence d’Epic Seven et si les whales (littéralement les baleines, aka les joueurs qui claquent un smic par mois dans un gacha) seront forcément favorisées par leur nombre de perso disponibles et leurs possibilités d’avoir du bon stuff, il est bon de noter que les doublons (et donc les bonus associés) ne sont pas comptabilisés en PVP. Ça permet ainsi d’un peu rééquilibrer les forces entre les whales et les joueurs F2P, même si c’est bien évidemment pas parfait. Enfin, s’il existe bien un système de guildes (baptisées Union ici), il n’y a pour le moment qu’un mode PVE de disponible. J’imagine sans mal qu’un mode Guild Wars verra le jour prochainement, vu la vocation PVP du jeu.

Pulls & Rewards

Le jeu est gavé de succès et objectifs prompt à nous récompenser et guider notre progression

A l’heure actuelle Etheria est plutôt généreux, avec toutes sortes d’Event et de succès pour récompenser notre investissement et nos progrès. Après, c’est les débuts ; un moment où tous les jeux se montrent généreux. 1 pour vous appâter, 2 parce que vous débloquez tout un tas de nouveaux trucs. Mais une fois le mode Story terminé, une fois les plus hauts niveaux du endgame atteints, une fois la plupart des succès obtenus, comment le jeu va rétribuer ses joueurs ? Ça reste la question essentielle à déterminer, celle qui fera que ces derniers resteront ou non. Du côté des invocations en tout cas, on a le droit à une bannière sélective et un pool standard de très nombreux personnages SR et SSR à aller chercher. A côté de cela, on retrouve une bannière limitée et une bannière spéciale, qui me fait un peu penser aux bannières Mystiques d’Epic Seven ; à savoir que pour invoquer le perso de cette bannière, il faut des tickets d’invocation différents et bien plus rares.

Le roster est composé de 31 perso féminins et 23 masculins, ce qui est un bon ratio.

Outre l’absence d’armes et donc de bannière associées, le jeu prend également à contre sens la règle dégueulasse instaurée par MiHoYo (et repris par tout le monde derrière), en ne proposant pas ce punitif système du 50/50 où lorsque vous invoquez un personnage 5*/SSR, vous avez 50% de chances seulement d’avoir celui de la bannière. La pity (invocation SSR garantie) est quant à elle fixée à 75 (100 pour la bannière « mystique »), avec à minima un personnage SR toutes les 10 invocations. Enfin, l’achat de tickets d’invocation est plus qu’honorable, avec un ratio de 100 gemmes (la monnaie ingame) pour 1 ticket, de quoi invoquer de très nombreuses fois ; notamment dans les 5-10 premières heures de jeu où les récompenses pleuvent. Toutefois, avec un roster standard de 22 SSR et 25 SR, ça risque de prendre du temps (ou de la chance) d’arriver à choper les personnages qu’on souhaite.

Déjà vu ++

Le mode Story s’appuie sur des déplacements en semi-infiltration pas forcément très ergonomique ni très intéressant à jouer.

En définitive, ce premier (long) contact avec cet Etheria Restart, a confirmé tout le bien que j’espérais de lui. On ne va pas se mentir, le jeu n’invente pas la roue et si la 3D n’est pas dégueu en soi, ce n’est pas non plus le plus beau jeu du moment. J’aime également beaucoup le fait que le farm d’équipements fasse appel à pas mal de réflexion sur les personnages à aligner : Il ne suffit pas d’envoyer ses plus puissants animas du bon élément pour remporter les combats les plus difficiles, mais il est nécessaire de s’adapter aux pattern du boss et jouer davantage sur les bonus/malus que sur le pur DPS. Bien évidemment, un peu à l’image des chasses d’Epic Seven (encore lui), d’ici quelques mois on aura tous montés nos teams et le farm se fera en automatique, mais au moins il y a un minimum de réflexion avant d’y parvenir. Enfin, son aspect Free 2 Play friendly et le fait qu’il se positionne sur le secteur de plus en plus rare du PVP Tour par Tour, fait qu’on lui pardonne son manque d’originalité. Clairement, ce qu’il fait on l’a déjà vu ailleurs, mais il le fait bien ; très bien même. Du coup, il pourra compter sur moi le 5 juin, date de sa sortie officielle. Ma loyauté sur le long terme restera toutefois à acquérir, au rythme des mises à jour et des évolutions qu’il proposera…

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