La sortie d’un nouveau Gran Turismo est toujours un grand évènement. Mais GT Sport est sorti un peu des sentiers battus et la critique ne s’est pas faite attendre. Mais après plusieurs mises à jour majeures, GT est bien de retour.
Sortie de route au démarrage
La simulation automobile est un monde pointilleux où la perfection est de mise. Et la référence absolue dans le domaine reste Gran Turismo qui représente, juste à son nom, toute la rigueur nécessaire au développement d’une vraie simulation. Depuis le premier opus et encore plus le second (qui a vu l’arrivée des bolides européens) le souci du détail est la marque de fabrique de Polyphony Digital. Je me rappelle encore la sortie de GT4 sur PS2, volant en main, en train de découvrir la précision des tracés. Le comportement des véhicules sur chaque bosse, ressentir le poids de chaque véhicule. Puis passage à la PS3 et la précision était toujours poussée plus loin. Mes tours de Nürburgring resteront à jamais gravés dans ma mémoire.
Mais voilà la réputation du soft c’est quand même peu à peu atténuée et face à la montée en puissance de la série Forza, GT ne fait plus toujours l’unanimité ces dernières années. La sortie de GT Sport était l’occasion de remettre les choses à plat avec un premier opus PS4. Sauf que lors de sa sortie le jeu avait un contenu très orienté Online avec un mode entrainement (les fameux permis), un mode arcade et uniquement un mode championnat online. Ce manque de contenu surtout offline avait fait tomber une pluie de critiques sur le jeu. Le « peu » de voitures présentes dans le jeu avait également fait sensation. 170 voitures (presque 10 fois moins que dans le 6). Il n’en fallait pas plus pour que tout le monde tombe sur la licence.
Des arrêts au stand salvateurs
Comme toute course mal engagée, Sony a dû réfléchir vite à sa stratégie et quelques mois plus tard et une bonne dizaine de mises à jour dont la 1.09, le jeu ne ressemble plus du tout à celui qui est sorti. Out le demi épisode faussement solo qui n’était qu’un vaste mode entrainement pour les championnats online et bonjour le retour de la GT League (l’ancien mode Gran Turismo). On y retrouve avec affection et nostalgie la Sunday cup, le 4wd Challenge et autres compétitions habituelles. Nos permis servent enfin à quelque chose et le niveau du pilote (l’xp gagné) sera votre sésame d’entrée pour une vaste collection de compétitions. Il vous faudra évidemment posséder une voiture qui correspond également aux critères de chaque course comme au bon vieux temps.
On se demande quand même comment fonctionne le jeu-vidéo aujourd’hui quand on voit que lors d’une simple mise à jour parue seulement 2 mois après la sortie du jeu, Polyphony Digital ajoute un contenu monstrueux bien plus imposant que l’intégralité de ce qui était présent. Est-ce un constat d’échec de cet épisode (qui encore une fois n’est pas Gran Turismo 7 mais une sorte d’épisode à part basé sur l’expérience Online) auquel le studio à réagit en intégrant du contenu ou est-ce simplement un gros foutage de gueule ? Franchement je ne sais plus. Quand on voit des grands studios nous sortir 4 fois le même jeu avec un skin différent (et encore on est gentil parce qu’avec deux autres de leurs licences on pourrait très bien faire un amalgame un peu plus gros) ou une autre boite nous sortir au prix fort chaque année une mise à jour d’effectifs sans prendre le temps de corriger le contenu, on peut vraiment se poser des questions sur le fonctionnement de l’industrie du jeux-vidéo.
En tout cas, à la façon de Rockstar avec GTA Online, Polyphony Digital a fait le bon choix, celui d’étoffer son contenu et gratuitement au fur et à mesure des mises en lignes. Par exemple cette semaine c’était trois nouvelles compétitions solo, 12 nouveaux bolides et 2 nouveaux circuits. Le tout offert par la maison. Avouez qu’on n’a pas l’habitude mais qu’on ne peut que saluer la chose.
Le multi en pole position
Assez parler du jeu solo pour un jeu qui s’oriente vers le multi avant tout. GT Sport propose de nombreuses courses online où l’on retrouve 23 concurrents en mode course simple ou championnats. En plus de ça, des évènements sont régulièrement proposés par Polyphony.
Les courses sont une belle réussite et la plupart du temps les joueurs respectent le côté simulation. Un système de fairplay vous permet de garantir ce côté-là. En effet, votre conduite sera évaluée et les amateurs de virages coupés et de freinage dans les portières se retrouveront vite entre eux de par leur réputation alors que les amateurs de belle conduite pourront tenter de s’affronter tranquillement.
Si le jeu de base a fait le pari du multijoueur, c’est donc sans surprise que ce mode est une franche réussite. Avec le contenu qui s’étoffe et les circuits supplémentaires, le jeu devient aussi complet qu’on peut le souhaiter.
En conclusion
Il faut déjà retenir que le jeu d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le contenu lors de sa sortie. Près de 6 mois après, oui Gran Turismo est franchement complet et continue de s’approfondir (gratuitement) niveau contenu.
Le gameplay, qui est au centre de la série depuis longtemps, reste pour sa part assez incroyable. Chaque freinage, chaque bosse, chaque virage vous fera ressentir le poids d’un véhicule et si une école de pilotage est présente ce n’est pas pour rien. On apprend à jouer à un GT comme on apprend à conduire pour de vrai. Si vous pensez pouvoir péter les chronos sans entrainement rabattez-vous sur la série Need For Speed.
Visuellement le jeu est assez irrégulier et est capable de vous subjuguer comme de vous laisser dubitatif sur d’autres textures. Si les voitures et les menus sont à tomber (même mieux que chez la concurrence), on notera en course certains décors très pauvres voir quelques textures moyennes par rapport à ce qui se fait aujourd’hui. Par contre les ombres dynamiques sont parfaitement gérées également.