Depuis le temps que cette licence me fait de l’oeil je peux enfin découvrir si je vais être déçu ou non par ce qui nous attend.
La licence
Pour ses 10 ans, Five nights at Freddy’s passe en mode célébration et propose des démos, un livre dont vous êtes le héros, une collaboration à venir avec Dead by daylight mais pour moi c’est surtout l’occasion de retrouver l’opus « Security Breach » offert dans le PS+ du mois d’Aout.
FnaF SB (ça ira plus vite) est le 9e opus de la saga. Rien que ça. Si tous les premiers étaient des genres de point & click, celui-là est en 3d, une sorte de survival horror en monde semi-ouvert où l’on incarne un enfant bloqué dans le fameux centre commercial Freddy Fazbear’s Mega Pizzaplex, sorte de parc d’attraction avec 4 animaux vedettes, Glamrock Freddy, Glamrock Chica, Montgomery « Monty » Gator and Roxanne « Roxy » Wolf. Sauf que l’on va se faire poursuivre par la responsable de la sécurité et les animatroniques toute la nuit. On aura donc une succession de missions afin de pouvoir survivre une nuit entière.
La saga est assez emblématique pour les fans (en même temps, sinon ils ne seraient pas fans). Les théories fleurissent sur le net pour expliquer la moindre chose croisée dans le jeu, comme pour les meilleurs films énigmatiques. Alors que les jeux, eux, sont un peu tous mal notés. Alors au final qu’est ce que ça vaut ?
Une nuit d’angoisse
Dès le début de l’aventure, on comprend que l’on n’a pas affaire à un triple A au gameplay soigné. Alors qu’il s’agit ici du premier épisode en monde « ouvert » et plus ambitieux, le gameplay se rapproche plus d’un Hello Neighbor que d’un Assassin’s Creed. Le petit Grégory (oui c’est le prénom de notre héros) se déplace de manière classique avec le stick, il peut sauter même si cela sera presque inutile dans le jeu et il peut interagir avec la touche carré. Ajoutez la lampe torche, une fois débloquée et le pistolet de laser-game et vous avez fait le tour.
Mais l’intérêt du jeu n’est pas vraiment là. Tout du long de l’aventure, il faudra donc parcourir le centre commercial sans se faire attraper par les animatroniques. Votre meilleure chance, sur le papier, est de vérifier les caméras de surveillance pour étudier leurs rondes et passer au bon moment sans entrer dans leur ligne de vue. Votre Fazwatch (montre interactive) vous permet d’ailleurs de surveiller les caméras et d’avoir la carte des bâtiments, une fois débloquée. Sauf que, comme je le disais, rien n’est particulièrement bien fait. La carte ne contient pas les noms des pièces et elle ne sert donc presque à rien. Combien de fois, Freddy (le seul animatronique qui nous aide durant l’aventure et donc, nous donne les objectifs de missions) m’a dit d’aller à tel endroit en passant par là et moi j’avais pas la moindre idée de quoi il parlait en regardant la carte. On se retrouve donc avec des objectifs du style « rejoindre Freddy aux pièces détachées » et bon courage pour trouver où c’est. Vous promettant beaucoup d’aller-retours un peu perdu. Pénible pour un jeu où l’on est censé se faire discret.
Aller je vais continuer dans les critiques négatives. Si vous trouvez enfin votre chemin, l’autre difficulté est donc d’éviter les ennemis. Il y a les 3 principaux mais aussi plein de robots de service qui font des rondes équipés de lampes torches. Niveau I.A., le jeu ne vole pas bien haut. Les fameux robots ne voient que dans la zone de leur lampe de poche. Et les 3 animatroniques courent en ligne droite vers vous quand ils vous aperçoivent. Au final, on se rend assez vite compte qu’il est plus facile de courir partout en faisant attention à sa jauge d’endurance que de se prendre la tête avec les caméras de surveillance. Dommage car ça enlève beaucoup du stress voulu.
Autre point négatif sur l’infiltration, la jauge de discrétion de Grégory qui s’affiche quand on s’accroupit. Bleue quand on est tranquille, jaune recherché et rouge détecté. Dans les faits la jauge reste parfois bloquée sur le rouge alors que l’on est caché et que personne ne nous cherche. Un détail mais qui casse encore un peu le côté infiltration.
Enfin, le fonctionnement même du jeu est un peu trop biaisé pour être agréable par moment. Par exemple on peut se débarrasser d’un animatronique dans une zone et partir se cacher 6 salles plus loin, si on se fait repérer par un robot de service, il donne l’alerte et l’animatronique en question réapparait juste à côté de vous. Une fois de plus, rien de bien réaliste. On finit même par en jouer parfois pour les placer dans la zone voulue, perdant encore le coté ambiance stressante.
Enfin j’ai trouvé l’aventure un peu longue par rapport au plaisir pris en jeu. On est surement content quand on paie le jeu mais en jeu offert, j’aurai préféré une aventure plus rapide à boucler.
Rien à sauver à part sa peau ?
Mais non tout n’est pas à jeter. L’ambiance générale du titre est sympa et un peu sous utilisée dans les jeux-vidéo en général, le côté enfants à la Grounded qui permet un style plutôt fun. Les jump-scare, un peu la base du jeu, fonctionnent parfaitement, surtout les premiers quand on est pas encore habitué et surtout si vous jouez au casque. Le jeu fait aussi l’effort de proposer 6 fins différentes, ce qui est toujours intéressant d’autant que sa cible de fans à l’air d’adorer tout fouiller dans le jeu et explorer des pistes narratives.
Et pour revenir sur l’ambiance, certains passages sont quand même très sympa. Je pense par exemple à la garderie avec le soleil et la lune. Entre la piscine à balle avec un animatronique qui nage dedans et la nuit dans l’aire de jeux, ce passage est un vrai régale de stress. D’autres bonnes trouvailles comme les ennemis robots désossés qui avancent à la façon d’un 1-2-3 soleil. Ils vous coursent quand vous êtes de dos et sont statiques dès que vous les regardez. De quoi vous demander si vous êtes pas fou la première fois que vous les voyez. Et l’ambiance ça fait beaucoup dans un survival horror. Donc même si c’est vite résumé, c’est une bonne partie du jeu.
En conclusion
Five nights at Freddy’s SB, n’est franchement pas dingue. J’ai du mal à comprendre l’engouement autour de la licence. Si l’ambiance est chouette et que le jeu pourrait en profiter pour être vraiment sympa, sa réalisation est quand même assez limitée et son attrait l’est aussi. En plus, si certains passages sont très réussis d’autres sont franchement pénibles et le concept est un peu gâché par le niveau de réalisation qui nous incite à jouer à l’opposé du jeu d’infiltration horrifique en courant partout sans réfléchir et donc en perdant le côté stressant du titre.
Test réalisé sur ma PS5 via mon abo PS+. Oui oui de mon plein gré et sans obligation.