Arcade Paradise, ou comment réussir une simulation de laverie automatique

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Oui ! Incarner Ashley, qui reprend la laverie automatique de papa peut devenir passionnant… mais comment ?

Arcade Paradise est un jeu de simulation rétro tout droit sorti des années 90 (et encore). On incarne donc Ashley, un espèce de bon à rien dont le père, magnat des affaires, désespère qu’il fasse quelque chose de sa vie.  Il lui donne donc l’opportunité de reprendre sa vie en main en lui cédant l’exploitation de la laverie familiale, premier investissement du père, afin qu’il puisse marcher dans ses pas, car bien sûr, c’est la seule chose intéressante à faire que de réussir sa vie professionnellement et surtout en respectant la vision de papa.

Ahhhh King Wash

Mais revenons un peu en arrière car ce n’est pas comme cela que tout a commencé. Voyant le jeu débarquer dans le PS+, je jette un oeil, comme souvent, aux trailers ou captures pour voir un peu de quoi il en retourne. Et là, je tombe sur une pépite. L’un des pires trailer que j’ai jamais vu. Je vous laisse en profiter un peu, même si après coup, il me semble moins catastrophique que lors du premier visionnage :

En tout cas, ni une ni deux, je clique sur installer le jeu après avoir vu ça.

C’est parti pour… une simulation de laverie

Petite désillusion, car même si j’apprécie ces « simulator », franchement une laverie avec des graphismes super moches, ça fait beaucoup. Surement poussé par l’ennui, je continue tout de même à ramasser les paniers de linges, appuyer sur X pour regarder des images moches de vêtements tomber dans la machine, attendre trois minutes, ramasser le linge, le mettre dans le séchoir, attendre trois minutes, ramasser le linge et le déposer sur l’étagère du linge propre.

Un intérieur de rêve…

Vu que la laverie n’est pas tout à fait notre idéal, on en profite tout de même pour caser une borne d’arcade pour occuper les clients pendant les machines.

L’idée est assez simple, plus on fait d’argent et plus on réinvestit dans les bornes. Une fois toutes les bornes disponibles achetées, notre soeur nous contacte pour nous expliquer qu’elle nous soutient et qu’elle pourrait s’arranger pour agrandir les locaux. On recommence alors notre expansion jusqu’à une nouvelle extension de la laverie. Etc… Papa est très fier, en pensant que ce sont des machines à laver et tout va pour le mieux.

… pour des activités encore plus passionnantes

Une partie gestion sympathique

Les machines de la salle sont toutes jouables. Oui Arcade Paradise, comme son nom l’indique, est surtout une sorte de compilation de jeux d’arcade. Sauf qu’au lieu de caser ça dans un emballage dégeux, Nosebleed Interactive, nous a donc pondu cette simulation de laverie scénarisée.
On devra donc gérer toutes ces machines afin de les rentabiliser au mieux. Un bonus de propreté donnera envie aux clients d’utiliser la borne, justifiant les heures passées à déboucher les toilettes, ramasser les chewing-gums et autres détritus abandonnés dans notre commerce.
On devra ensuite remplir des objectifs pour chaque machine, afin d’augmenter sa popularité. Puis réfléchir au positionnement des bornes, étant donné qu’un jeu populaire boostera le nombre de parties jouées sur ses voisins. Et enfin vérifier la difficulté du jeu et le prix de la partie pour trouver le meilleur équilibre et donc le meilleur bénéfice.

Ça commence à avoir de la gueule

Le système est très bien fichu et nous incite ainsi à tester tous les jeux. Avec plus d’une trentaine de bornes, le choix est large et il y en a pour tous les goûts. On ne parle pas de classiques sous licences mais plutôt de copies de jeux bien connus. Franchement ça ne m’a pas dérangé du tout, le principal étant de retrouver ce plaisir des jeux anciens. Avec l’avancée, je me suis même laissé prendre dans l’enrobage avec la laverie et l’histoire de famille.

Les 1000 bornes

On retrouve dans le jeu un copie de Pac-Man en version plus gta (faut le vivre pour comprendre).

Une copie inspirée de Qix (pour l’anecdote, les devs ont même ajouté un bug connu du jeu d’origine).

Un breakout/arkanoid avec un teckel, j’adore l’idée.

Un fatal fury ou double dragons.

Un bubble-bobble.

Jouer à un jeu dans un jeu dans un jeu… Inception

Un jeu de course en défilement vertical.

Un jeu de shoot comme un metal slug.

Une copie d’Asteroids.

Un bomberman.

Un Gradius ou R-type like mais à défilement vertical.

Un jeu contre des extra-terrestres communistes !!!!!!! (un genre d’Invaders).

Du Tetris avec des fruits.

Un jeu ou on coupe un arbre, j’adore… faut juste faire droite gauche pour éviter les branches mais le tout chronométré. C’est tellement simple et addictif.

Un très bon jeu de manutention où faut empiler des caisses sur des palettes.

Un jeu où l’on incarne un mineur qui creuse (bon c’est moins passionnant que Steamworld Dig).

Mais aussi un billard, un jeu de fléchette, un babyfoot, un tape tape taupe, un air hockey et autres classiques qui ne sont pas vraiment des jeux-vidéo.

Et plein d’autres que je vous laisse découvrir. En tout ils sont plus de trente et non 1000 mais ma blague du mille bornes ne fonctionnait pas sans en rajouter un peu. Franchement il faut surtout retenir que la plupart sont vraiment sympas à jouer et qu’on se prend facilement au jeu pour au moins réussir quelques objectifs avant de passer au suivant.

On remarque également que les développeurs ont créé un peu leur univers puisque certains personnages sont communs à de nombreux jeux proposés comme woodgale, woodboy ou le teckel. Une sorte de licence inventée et surexploitée.

Ce que l’on peut regretter

La partie laverie un peu longue au début même si l’on peut complètement s’en passer. C’est assez rentable niveau argent mais ceux que ça pourrait décourager peuvent se concentrer sur les bornes. Avec le principe de popularité d’un jeu, passer son temps à jouer est aussi rentable même depuis le premier jour.

Les améliorations un peu chères qui ralentissent la progression (mais qui incitent à jouer à tout). Pour débloquer une amélioration il faudra la payer en livre sterling. Une seconde monnaie que l’on gagne uniquement en remplissant les objectifs journaliers. Ça engendre une progression lente dans ce domaine même si ça incite les joueurs à utiliser toutes les bornes.

Le baby-foot qui est la pire expérience imaginable. Désolé, aucun argument pour repêcher cet horrible adaptation.

Le manque de personnalisation de la salle (moquette, décors…). C’est un détail mais quitte à nous transformer le jeu en simulation de laverie/salle d’arcade, laissez nous un peu de liberté. Même GTA Online qui a sa salle d’arcade propose plus de personnalisation que ce jeu qui entièrement basé la dessus, dommage.

Bon ça va au final j’ai pas grand chose à critiquer.

Y’a même un passage où notre père nous envoie bosser à l’usine et où on scotche des cartons… ils sont forts

En conclusion

C’est étonnant mais Arcade Paradise est une franche réussite. Le contenu est assez riche pour tenir sur la longueur, l’ambiance est sympa et l’on demande qu’une chose, s’étendre et avoir toujours plus de machines. Si on était 30 ans en arrière ça me donnerait presque envie de lancer ma salle. La petite histoire donne envie de finir le jeu là où on aurait sûrement abandonné plus vite une simple compilation. En gros pas grand chose à redire.

 

Test réalisé sur une borne d’arcade avec un émulateur PS5 pour profiter de mon abo PS+ Extra.

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