Vu que c’est le seul truc qu’on arrive à peu près à organiser, la rédac’ (du moins une bonne partie) s’est de nouveau retrouvée à battre les graviers de la pelouse de Reuilly cette année
Cette année, PEL nous aura donné quelques sueurs froides : Entre les prévisions météo pessimistes et changeantes, ainsi que la charge de travail de Nachcar qui risquait à tout moment d’annuler son déplacement (pour une fois qu’il bosse), notre présence à cet événement incontournable de la capitale comportait plus de cliffhanger que les meilleures séries de Netflix. Mais finalement, on a réussi à se mobiliser et à profiter du (presque) soleil estival, après une bonne douche pendant que nous faisions la queue pour entrer, tout de même.
A peine arrivés (et encore, Smy était encore sur son vélo à ce moment-là), nous voilà alpagués par les équipes de SWAF pour compléter une équipe (une équipe de 1 d’ailleurs), afin de tester Sur les traces de Darwin. Et pour le coup, ça tombait plutôt bien puisque le jeu était sur notre liste. Car oui, cette année on a fait les choses en grand : On avait une liste. D’ailleurs, Darwin sera le seul jeu de cette liste auquel on jouera. Comme quoi, c’est bien la peine qu’on fasse l’effort de s’organiser…
Sur les traces de Darwin
Le jeu se présente comme un familial+, dans lequel on incarne jusqu’à 5 naturalistes, dont la mission est de répertorier les espèces animales découvertes par l’illustre Charles Darwin himself, sur les cinq continents (en vrai 4, l’Amérique du nord et du sud étant réunies en un seul). Chacun son tour, on récupère une tuile sur le plateau central de 3×3 cases afin de compléter son plateau individuel et scorer en fonction des lignes et colonnes complétées, du type d’espèces recensées (volatiles, mammifères, reptiles et insectes), etc.
L’avis de Fylodindon : On débute PEL sur un jeu familial +, très simple à comprendre, fluide et rapide à jouer. Du joli matos, un petit côté encyclopédique à la Wingspan et un vrai plaisir de jeu avec différentes tactiques de scoring possibles et du blocage de l’adversaire assez facilement identifiable. J’ai tellement apprécié cette partie de découverte que j’ai immédiatement acheté une boîte, qui a confirmé ses bonnes vibes dans la soirée jds qui a suivi.
L’avis de Nachcar : Probablement le seul jeu que j’avais repéré avant PEL. Celui qui m’intéressait le plus et dont j’étais certain de pouvoir en faire une partie. Simple, rapide et familial ce fut une belle découverte. Après 5 parties j’hésites grandement à l’acheter afin d’y jouer avec mes chouquettes. Pourquoi j’hésite ? Parce qu’en grandissant elles n’ont plus tellement envie de jouer avec leur vieux père hasbeen.
Stella : Dixit Universe
A peine le temps de retrouver Smy dans la foule, qui avait toutes les peines du monde à associer SWAF à Sorry We Are French, qu’on se fait de nouveau alpaguer dans un moment de flottement et de faiblesse pour venir tester Stella, le nouveau jeu dans l’univers de Dixit. A partir d’un mot, chaque joueur autour de la table doit définir quelles cartes, parmi les 9 présentes face visible, lui fait penser au mot en question. Pour la faire courte, plus il va trouver de mots concordant avec les choix de ses adversaires, plus il va marquer des points.
L’avis de Fylodindon : Quand tu confonds les mots « Classe » et « Chasse » dans un jeu où tu dois associer un mot à une illustration, forcément t’es mal engagé pour la suite. Mais même sans ça, je crois que ce jeu n’est pas compatible avec le fonctionnement de mon cerveau. C’est dommage car il a un petit air de Codename, avec des illustrations un poil enfantines mais plutôt jolies. Par contre, je le trouve beaucoup moins fun que le titre de Iello, malheureusement.
L’avis de Nachcar : J’aime beaucoup Dixit et j’ai apprécié cette (énième) version que je trouve moins longue avec des cartes toujours aussi jolies. Bon jouer volontairement des cartes à coté de la plaque pour faire marrer ses potes ça ne paye pas des masses.
L’avis de Smy : C’est tout mignon et ça se joue bien, je trouve ça d’ailleurs plus réussi que le premier Dixit, auquel je n’ai jamais vraiment accroché. Une petite partie agréable pour commencer le festival.
Ancient Knowledge
Nous sommes d’anciens bâtisseurs, avides de construire des monuments !
L’avis de Smy : Le jeu est présenté sur le stand Iello, sur deux tables de 4 joueurs. Avec 30 minutes par joueur, ça fait 2 heures par partie, on tombe forcément au mauvais moment. Des chronos indiquent sur les deux tables les temps restants, nous reviendrons plus tard…
L’avis de Nachcar : C’est quoi ce jeu ? On irait pas plutôt boire une bière ?
L’avis de Fylo: C’est le second jeu figurant sur notre liste après Darwin. On va boire une bière et on revient pour tenter de s’incruster ?
Pause bière !
Heat : Pedal to the Metal
Un circuit, des Formule 1 : Faut vous faire un dessin ? En gros, on a un deck dans la main qui va nous permettre de gérer notre vitesse et notre stress, ainsi que de brûler du gaz (ou plutôt de l’essence) pour mettre les gaz justement (ou freiner en urgence, c’est selon). Très inspiré de Flamme Rouge, le jeu de Formule 1 à vélo.
L’avis de Smy : Entre un fan de Tuning qui habite à Caen et un ancien Breton fan de mobylettes quand il était ado, ça va être dur de dire non à Heat. Si j’assume mon amitié avec mes potes, ce n’est pas toujours facile de leur faire plaisir. Bref, on pousse des Formule 1 sur un circuit et comme un con je me prends au jeu, je calcule ma vitesse, je vois les virages approcher avec stress, je tente des trucs vus à la télé hyper stratégiques. Un jeu de festival, qui passe bien avec une bière, c’est dans le thème…
L’avis de Fylodindon : Terriblement déçu par Rallyman GT, dont j’avais pledgé la réédition/remake, ça faisait longtemps que je voulais m’essayer à ce Heat ; du coup, j’y ai traîné Smy malgré ses réticences (Nachcar est un homme facile, il dit oui à tout). S’il m’a semblé mieux conçu et moins punitif que le jeu de Holy Grail, il n’en reste pas moins un jeu de course sympathique à jouer une ou deux fois, mais qui ne m’apparaît pas avoir beaucoup d’intérêt sur la durée. Bon, au moins j’ai gagné, c’est l’essentiel !
L’avis de Nachcar : On m’a forcé à y jouer alors que je n’avais pas aimé Flamme Rouge. Je déteste mes potes. Et j’ai envie de faire pipi…
Pause pipi !
Ancient Knowledge
Nous sommes d’anciens bâtisseurs, encore vaillants.
L’avis de Smy : On repasse sur le stand. Ah, un des chronos indique 9 minutes, nous allons pouvoir bâtir ! Comment ça le chrono n’est pas juste ? C’est 39 minutes finalement ? Bon, nous reviendrons plus tard…
L’avis de Nachcar : Nan mais les gros jeux sur un salon ce n’est pas une bonne idée. On irait pas plutôt boire une bière ?
L’avis de Fylo : 39 minutes, ça nous laisse le temps de boire une bière et de commander un sandwich-merguez. Parfait !
Pause bière (mais pas sandwich-merguez… y a trop de monde) !
Next Station: London
Une ville (Londres, mais y a aussi une extension à Tokyo), des stations de métro, des monuments et sites historiques à visiter et des cartes qu’on tire les unes après les autres, surmontées d’une forme géographique (rond, carré, triangle… bref, c’est un jeu Playstation) qui va déterminer quelle station on doit relier. On marque des points en fonction des quartiers visités, le nombre de stations reliées et les sites historiques desservis, tout ça sans jamais croiser ses lignes.
L’avis de Smy : Un peu comme Ancient Knowledge, nous sommes passés plusieurs fois sur le stand Blue Orange et j’avoue que c’est moi qui saoulait les autres pour revenir et réussir à jouer à ce petit jeu. Il me tape dans l’œil depuis sa sortie, sans doute mon coté fan de métro (et fan du jeu Mini métro depuis 6 ans, aussi). Du pur Flip and write (ou Flip and Draw même) tout simple, rapide, accrocheur. Peu d’interactions entre les joueurs, ce qui est à la fois un inconvénient, mais aussi un avantage si on veut jouer à deux puisque les parties ont le même intérêt quel que soit le nombre de joueurs. Je l’achète en repartant de PeL, il sera parfait pour cet été en vacances.
L’avis de Fylodindon : Les Flip & Write, Roll & Write et tout ce qui finit par Write, c’est vraiment pas ma came. Celui-ci ne me ferait pas kiffer le genre, même si je dois reconnaître ne pas avoir passé un mauvais moment. C’est typiquement le petit jeu familial pour jouer en vacances quand le métro parisien (même si londonien ici pour le coup) nous manque.
L’avis de Nachcar : Tout comme Fylo je ne suis pas un grand amateur de « ce que vous voulez » & Write. Ce ne sera pas avec ce jeu que je changerai d’avis. On trace des lignes, on essaie de ne pas bloquer nos futures lignes de métro et on joue dans notre coin. Ce n’est pas pire que Voyage au centre de la terre testé lors de PEL 2022 mais ce n’est définitivement pas un genre pour moi.
Kauri
Entre deux bières, on se promène du côté des tentes réservées aux « pros » et, pendant que Nachcar se fait expliquer les règles des Aventuriers du Rail (oui oui), Smy et Fylo découvrent Kauri, d’un éditeur qu’aucun d’entre nous ne semblait connaitre (Débâcle jeux). Le jeu se présente comme une sorte de Root familial, où chaque joueur va incarner un rôle avec des règles spécifiques, dans la conquête ou la préservation (selon qui vous jouez) d’une île tropicale. Fraîchement débarqué sur l’île, l’Anglais va de suite chercher à la conquérir en déboisant au maximum. Le Possum, petit rongeur débarqué lui aussi du bateau de l’anglais, va bouffer les kiwis (les oiseaux, pas le fruit) jusqu’à ce que l’Anglais, pris de remords, se mette à le chasser. Le Kiwi quant à lui, va tenter de survivre à ces deux plaies pendant que la Mauri (une sorte de Pocahontas en gros), va chercher à défendre son territoire face aux Anglais.
L’avis de Fylodindon : Un jeu asymétrique à la Root, sans la complexité de Root, avec un habillage esthétique qui marque bien son appartenance au Familial +. Le matos est plutôt bien réalisé, même si les cartes sont un peu trop fines à mon goût, les règles sont plutôt simples à appréhender et le jeu est fluide et pas inintéressant à jouer. Je pense par contre qu’il perd en intérêt et en équilibre, si on n’y joue pas à quatre. Pour exemple, en tant qu’Anglais (le perso qui déboise l’île), j’avais une carte qui m’était inutile car uniquement jouable contre la Mauri… qui n’était pas de la partie.
L’avis de Smy : J’aime bien les jeux Familial +, pour leur mélange de fun, de stratégie et de on-ne-va-pas-encore-passer-8-heures-autour-de-la-table-chez-Nachar-pour-Twilight-Imperium. Et ils sont bien adaptés aux festivals en plus. Cette année on a réussi à être moins nazes que d’habitude et à demander des pass «Presse», on peut accéder aux tentes gardées par d’immenses vigiles qui nous fouilleraient presque pour voir si on n’a pas piqué un Meeple qui ne sortirait qu’en 2025. On se retrouve devant Kauri, le plateau est déjà préparé, plein de superbes Meeples de Possums (les mammifères), de Kiwis (les oiseaux), et d’Anglais (un peu comme nous mais avec plus de bière) qui veulent tout raser sur l’ile pour construire des Pubs. Le coté asymétrique est super agréable et la partie très sympa. L’asymétrie fait ressortir le coté le plus convivial et chaleureux de nous trois : on détruit chacun l’habitat de l’autre, on se balance des éruptions volcaniques, une ile presque paradisiaque donc, surtout avant que l’Anglais accoste.
L’avis de Nachcar : J’ai gagné alors… On n’irait pas boire une bière pour fêter ça !?
Pause bière !
Ancient Knowledge
Nous sommes d’anciens bâtisseurs, morts depuis longtemps sous la poussière des tables.
L’avis de Smy : ☠️
L’avis de Nachcar : Du coup on va boire une bière ?
L’avis de Fylo : A la mémoire de Smy, mort dans l’exercice de ses fonctions ! Je peux boire sa bière, du coup ?
Pause bière !
Maps of Misterra
Encore un jeu sur une île déserte, mais cette fois le but n’est pas de la conquérir ou de la préserver, mais juste de la cartographier. Débarqués sur la plage, jusqu’à 4 célèbres cartographes vont devoir progresser sur l’île, en établissant toutes sortes de théories sur l’environnement qui les entoure, avant de les valider… ou non. L’originalité (et la difficulté d’ailleurs) du jeu, c’est que si faire les bonnes déductions nous rapportera des points supplémentaires, le juge de paix c’est la carte que vous dessinerez et ramènerez dans votre pays. En effet, personne n’ira vérifier la véracité de vos propos, donc n’hésitez pas à mentir si ça vous arrange.
L’avis de Fylodindon : Dernier jeu de la journée, sur lequel lorgnait Nachcar. On y incarne des cartographes qui découvrent une île nouvelle. Entre mensonges (sa carte personnelle) et réalité (la topographie de l’île), le jeu n’est pas forcément évident à appréhender au début et on s’emmêle les pinceaux sur la façon de scorer (surtout quand on joue pour faire profiter l’adversaire comme un con, hein Nachcar ?), mais les mécaniques fourmillent de bonnes idées. C’est typiquement le genre de jeu sur lequel je pourrais faire 200 parties… que je perdrais toutes d’ailleurs.
L’avis de Smy : On est passés plusieurs fois devant le stand, j’ai plusieurs fois vu un mec avec un haut de forme, je me suis plusieurs fois dit qu’il me faisait penser à l’Acariâtre (un «Polygamer friends» qui a même écrit ici des trucs sur les Escape games), mais mon cerveau n’a jamais terminé son cheminement jusqu’à réaliser que oui, ça devait être lui. En fin de journée, on y retourne et là je le reconnais, c’est bien lui et il est l’un des auteurs du jeu (comme quoi, il a bien fait d’arrêter d’écrire ici pour enfin se consacrer à conquérir le monde). Il nous présente son Maps of Misterra et le principe me plait bien, même si je suis un peu perdu au départ. Le déclic se fait en pleine partie, j’entrevois une double stratégie, pas mal aidée par Nachcar et je m’envole tranquillement vers la victoire. Un jeu super original qui me plait bien.
L’avis de Nachcar : Fortement intrigué par ce jeu dont le but est de cartographier une île. Mon cerveau à eu du mal à assimiler que notre carte pouvait être différente de ce qu’est réellement l’île (déformation professionnelle). Très intéressant. A voir après plusieurs parties mais j’ai l’impression qu’il est possible de bien pourrir les stratégies des adversaires. Ce qui n’est pas pour me déplaire.
Les jeux pas essayés mais à surveiller
Les envies de Smy : C’est con, on aurait du passer sur le stand de Ancient Knowledge. Et je crois que j’avais un pote sur le salon qui vennait de sortir un jeu, il a même fait des escapes avec nous en 2016-2017.
Les envies de Fylo : Comme expliqué en préambules, cette année on avait fait une liste des jeux auxquels on voulait jouer. A l’arrivée, on a joué à l’un d’eux (Darwin) et vu un autre (Ancient Knowledge). Le reste était curieusement aux abonnés absents. Ou alors, on est tous les trois aveugles… ou bourrés… ou les deux. Les jeux en question : After Us, Malhya (qu’on avait pu tester y a deux ans), From the Moon (La Boîte de Jeux était curieusement peu présent) et Expéditions.
Les envies de Nachcar : J’aurai aimé rejouer à Malhya afin de voir les évolutions graphiques et ergonomiques depuis que j’ai pledgé le KS mais le jeu semblait absent. J’aurai également voulu me lancer dans le second scénario de Heredity (qui nous avait fait très bonne impression l’année dernière) mais après avoir discuté avec les très sympathiques personnes de chez Darucat ils nous a été conseillé d’attendre la sortie prévue pour Octobre de cette année. On a hâte ! Pour finir j’aurai bien posé mes fesses à une table sur le stand Lucky Duck Games afin de jouer à Vindication qui me titille depuis quelques temps et/ou Return to Dark Tower dont le matériel est plus qu’attirant. Ah et j’ai failli oublier, je suis très curieux et intrigué par Ticket to Ride Legacy dont la sortie est programmée pour novembre.
** Illustration de couverture honteusement chipée sur le site officiel de Paris Est Ludique, à mettre au crédit du génialissime Martin Vidberg…