Poursuite dans le Métropolitain – Escape Hunt

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En bons parisiens, on se targuait de connaître le métro comme notre poche. On a pourtant découvert une station qu’on ne connaissait pas, jamais rénovée depuis 1920…

Escape Hunt est une enseigne historique du milieu des Escape Games qui est née en 2013 à Bangkok. Si sa première implantation française était à Paris il y a trois ans, elle a depuis ouvert des salles dans neuf autres villes françaises, sans compter les franchises dans le monde entier. Nous n’avions étrangement jamais testé leurs aventures et il faudra attendre le début 2018 pour que nous visitions enfin les locaux d’Opéra, à l’invitation de Thibault.

C’est avec beaucoup de curiosité que nous nous décidons à tester La poursuite dans le Métropolitain, et ce pour plusieurs raisons. C’est une salle qui date de juin 2015 et si certaines aventures d’autres enseignes ont très bien vieilli, ce n’est pas le cas de toutes. La seconde vient de l’inévitable comparaison avec le Métro de The Game que nous risquons de faire, puisque le thème est proche. Et enfin, à force de jouer nous avons fini par comprendre que nous sommes bien meilleurs dans une salle technologique moderne que dans une salle old school avec beaucoup de fouille, notre éternel point faible.

Nous sommes accueillis dans des locaux très cosy qui collent parfaitement avec l’époque de notre mission. Le briefing se passe agréablement et notre GM nous remet un ticket de métro. Étrangement, nos pass Navigo ne sont pas encore acceptés en 1920…

Poursuite dans le Métropolitain

Un mystérieux pickpocket hante les couloirs et stations du métro parisien, nous sommes à sa recherche et nos derniers éléments nous dirigent vers la station Opéra.

escapehunt_metro_3.jpgNous arrivons dans un décor assez réaliste, la pièce est recouverte du carrelage mural très reconnaissable des couloirs du métro (et des salles de bain des parisiens), un immense plan des stations est présent au mur et donne envie d’appuyer sur ses boutons et surtout, une rame est à quai. Le premier wagon en bois laisse découvrir la cabine de pilotage, mais nous ne pouvons pas encore y accéder. L’immersion est réussie, même s’il n’y a peu ou pas de bruitages alors que l’univers s’y prêterait plutôt bien.

De nombreuses énigmes se dévoilent et nous récupérons tant d’éléments que nous devons nous organiser. Si la résolution semble plutôt linéaire, la récupération d’indices et d’objets ne l’est pas, ce qui perturbe forcément notre réflexion. Nous sommes il y a presque un siècle, mais cela n’interdit pas la présence de mécanismes et Escape Hunt l’a bien compris. Certains sont bien dans l’époque, d’autres plus anachroniques, mais nous n’y attachons pas d’importance puisque les manipulations sont assez fun, et nécessitent de la coopération. L’un d’eux nous résiste un peu et c’est seulement après l’avoir résolu que nous trouvons son mode d’emploi, encore un cas de non linéarité de cette salle.

La progression se fait petit à petit, et nous arrivons à ce qui semble être la dernière énigme. Elle est un peu tirée par les cheveux et pour le coup plus du tout dans le thème. Certains membres de l’équipe imaginent une solution qui les décourage avant même d’avoir commencé, mais heureusement pour nous c’est en fait beaucoup plus simple…

Un interphone accroché au mur permet de joindre les équipes de la station. Nous ne l’utilisons qu’une fois, à notre initiative. Nous ne savons pas si le GM intervient lui-même ou s’il faut lui demander de l’aide, et c’est seulement après blocage et face au chrono qui tourne que nous nous décidons à appuyer sur le bouton.

Sans surprise, nous sortons à seulement trois petites minutes de la fin. Il y a beaucoup à faire et nous n’avons pas brillé sur toutes les énigmes. Cela en fait un escape d’un bon niveau de difficulté et qui n’a pas à rougir de son âge. Il n’a pas la parfaite cohérence d’une salle moderne et certaines équipes risquent de trouver la succession d’énigmes illogique, mais il garde pour lui le charme des mécanismes un peu bricolés qui nous donne toujours l’impression d’être des mômes. Il se classe parmi nos « Bonnes salles ».

Si vous êtes nombreux, l’aventure est dédoublée, nous avons d’ailleurs pu voir pendant le débriefing la seconde salle qui est agencée assez différemment, mais conserve évidemment le même décor.

L’avis de Fylodindon

escapehunt_metro_1.jpgLe rythme d’ouverture des salles parisienne est tellement effréné que nous ne sommes pas en capacité de le suivre. Malgré tout, on trouve toujours un moment pour se faire une salle plus ancienne, à côté de laquelle nous étions passé à l’époque. C’est donc à l’heure de déjeuner, au moment où nos collègues respectifs se dirigent vers cantines, cafétérias et autres snacks de quartiers, que nous avons choisi de nous faire enfermer dans l’une d’elles. On avait entendu beaucoup de choses sur Le Métro d’Escape Hunt, notamment de la part de Jelypat qui l’avait fait sans nous, le fourbe. Voulait-il nous brosser dans le sens du poil, comme pour s’excuser de nous narguer à chaque fois qu’il part en vacances à l’autre bout du monde (soit une semaine sur deux) ? Toujours est-il qu’il nous annonçait une sortie en moins d’une demi-heure. Il nous prévenait aussi du côté daté de cette salle qui accusait les années (c’est un secteur qui évolue vite, très vite). Dans un cas comme dans l’autre, il s’est bien planté.

En effet, non seulement il nous a fallu tout juste moins d’une heure pour en sortir, mais je ne l’ai pas trouvé si datée que ça. Alors bien sûr, difficile de tenir la comparaison avec le Métro de The Game. Mais les deux salles n’ont finalement pas grand chose à voir entre elles, si ce n’est leur titre. Le décor de la pièce principale est plutôt agréable, avec une mention spéciale pour le plan interactif qui rappellera de bons souvenirs aux parisiens de plus de trente ans. Ça manque toutefois d’ambiance, notamment sonore, pour qu’on se prête réellement au jeu. Mais pour moi, le plus gros problème de cette salle, c’est son absence totale de cohérence entre le pitch qu’on nous sert au départ et le déroulé de la salle. Certes, c’est pas quelque chose auquel nous sommes généralement attaché, on ne s’offusquera pas de devoir associer des symboles de dauphin dans un sous-marin par exemple, mais là c’est tellement n’importe quoi que ça en devient gênant. Autant, la première partie de l’aventure m’a plutôt séduit, avec un joli décor et de chouettes énigmes, autant la seconde m’a complètement perdu tant elle m’a paru bâclée.

L’avis de Toma021

escapehunt_metro_2.jpgTout comme Fylo, je ne suis vraiment pas le premier à réclamer de la cohérence dans une salle. Alors c’est peut-être en train de changer car je me suis fait la réflexion sur plusieurs de nos dernières salles mais oui ce métro là manque clairement de quelque chose à ce niveau. L’aventure est effectivement coupée en deux parties et si tout se passe bien dans la première où nous sommes sur les traces d’un pickpocket, la deuxième partie n’a plus trop de sens au point que nous (moi en tout cas) sommes perdus à ne plus savoir ce que l’on fait, ni pourquoi. Une sensation un peu gênante en ressort sur la fin.

En dehors de ce défaut de cohérence je suis tout à fait d’accord, une fois de plus avec Fylo, pour conclure que la salle est agréable, loin d’être trop simple malgré son âge, avec des énigmes marrantes, des mécanismes amusants et des décors réussis dans un style bien différent d’un autre Métro en effet. Du coup on y passe un bon moment, sans aucun doute, mais sans prétendre à s’imposer sur le marché de l’escape qui devient très concurrentiel.

Le site de Escape Hunt

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