Pillards de la Mer du Nord, a plus d’un tour dans la Manche

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Aiguisez vos haches, lustrez vos boucliers et sortez vos plus beaux drakkars, l’heure du pillage à sonné !

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Pour une fois qu’un jeu prend une place convenable sur ma table…
Pillards de la Mer du Nord fut l’un des gros succès de l’année dernière sur Kickstarter. A tel point d’ailleurs que deux extensions ont suivi la même voie il y a peu. Pour ma part, j’avais laissé passer l’opportunité, persuadé que le thème « vikings » très masculin ne collerait pas avec les aspirations romantico-fleur bleue de ma moitié. Mais devant le flot incessant de qualitatifs à son égard, j’ai fini par craquer. Fuck le romantisme !!!

Pour vous dresser rapidement le tableau, vous êtes propulsé à la tête d’un clan viking (vous et jusqu’à trois de vos amis, le jeu se jouant à quatre, max) et vous allez devoir impressionner le jarl (le roi viking quoi) en effectuant des raids sur les villages et places fortes ennemies, de l’autre côté de la mer. L’idée est donc de créer votre équipage de gros gars tatoués et de jeunes femmes avec du poil aux pattes, et de les envoyer tuer, piller, violer tout ce qui bouge. Et si certains d’entre eux venaient à périr, c’est encore mieux, tant qu’ils meurent avec les honneurs et finissent au Valhallah.

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Bien gérer la valse des ouvriers dans le village est le secret pour des pillages rondement menés.
Le jeu se divise donc en deux étapes : La préparation, en envoyant son ouvrier viking dans les différents bâtiments du village. Puis, une fois l’équipage fin prêt, le raid sur les positions ennemies.
La préparation se veut donc de la classique pose d’ouvriers, à cela près qu’en plus d’effectuer une action en envoyant son ouvrier sur un bâtiment, on en effectue une deuxième en récupérant cette fois un ouvrier déjà en place. En gros, il doit toujours y avoir trois ouvriers dans le village et un dans votre équipage. De plus, ces ouvriers sont de trois couleurs distinctes : Noir, Gris ou Blanc. Ces couleurs détermineront les actions qu’il vous est possible d’entreprendre. Ainsi, un port ne pourra être attaqué qu’à l’aide d’un ouvrier Noir ou Gris, quand un Blanc sera nécessaire pour prendre d’assaut les forteresses.
Les raids s’apparentent plus à du deck building.
Ainsi, on forme son équipage de cinq gus aux forces et capacités distinctes, et on attaque les positions encore disponibles sur la map, afin de marquer des points de victoires et récupérer les ressources qui leur sont associées.

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Pour diversifier les parties, les ressources sont attribuées au hasard.

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formez l’équipage le mieux adapté à chaque situation.
Ici pas de chichis, pas de règles pompeuses pour venir ralentir la machine. C’est simple et terriblement efficace. Les cartes sont suffisamment variées pour offrir une certaine replay value, et les ressources sont attribuées aux positions ennemies sur le plateau, aléatoirement à chaque partie. Ajoutez à cela quelques subtilités, comme les offrandes qui vous permettent de gagner des points contre des combinaisons de ressources, ou la jauge de Valkyries qui vous en fait gagner en fonction de vos vikings tombés au combat, et vous obtenez quelques variations plaisantes dans les stratégies que vous pourrez adopter en cours de partie.

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Le coup des pièces en métal, ça provoque toujours ce petit effet
De plus, il faut souligner la qualité du matos. Car outre des jetons provisions en carton un peu cheap, vous retrouverez dans la petite boîte carrée, des pièces de monnaie en métal et des ressources en bois aux formes et couleurs distinctes, auxquelles s’ajouter des cartes au design inspirés et d’autres pions en bois pour illustrer vos ouvriers ou marqueurs de score. Rien que les pièces en métal, quand on sait qu’habituellement c’est une option payante pour les backers sur Kickstarter, ça fait plaisir. Pour une quarantaine d’euros, c’est limite donné.

Bref, Pillards de la Mer du Nord jouit d’une bonne réputation et, contrairement à Outlive qui ne m’avait pas forcément convaincu, celle-ci n’est pas usurpée. C’est un vrai bon jeu, pas forcément le plus complexe, mais il est particulièrement plaisant à jouer. Maintenant, j’attends de voir ce que vont donner les extensions, car j’ai quand même peur qu’en l’état, il finisse par s’essouffler.

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