Persona 4 Arena, le Guilty Gear du noob

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La rencontre entre l’excellent J-RPG d’Atlus et les créateurs des series Guilty Gear et Blazblue, ne pouvait que donner un résultat explosif. Amis de la baston 2D, à vos sticks arcade !

You’re fuckin’ kidding me?

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On retrouve la charte graphique caractéristique de la série.
Presque un an après le Japon et les Etats-Unis, Persona 4 Arena arrive enfin en Europe. Et très honnêtement, on ne comprend pas bien ce retard. Car ce qui génère généralement un report sur notre bon vieux continent, c’est que nous autres européens avons cette fâcheuse manie de parler différentes langues. Dès lors, sortir un même jeu, sur un marché bien moindre que ses homologues japonais et américain, en français, allemand, espagnol et italien, ça coute du temps et de l’argent. Qu’à cela ne tienne, on a l’habitude ! On ne va pas tous se mettre à parler la langue d’Angela Merkel pour obtenir les jeux plus rapidement. M’enfin voilà, le souci avec ce Persona 4 Arena, c’est qu’il est en anglais, vous savez cette langue parlée outre-Atlantique (outre-Manche aussi, mais c’est un autre débat), dans ce grand pays où le jeu est déjà sorti depuis belle lurette. Alors c’est quoi ce délire ? Il vous a fallu dix mois pour imprimer les jaquettes en français ?

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Ronfflllllzzzzzzzz… Ronfflllllzzzzzzzz
Bref, même si cela nous prive de bons nombres de joueurs sur les serveurs, lassés qu’ils sont désormais, cela n’a pas grande incidence (de toute façon, je ne joue jamais en ligne à un jeu de baston). Toutefois, le hic avec le fait que le jeu soit en anglais intégral, c’est qu’on se tape un mode Story qui sera sans doute joué par une demi-douzaine de gugusses, grand maximum. Honnêtement, moi j’ai tenu dix minutes. Car ici, le mode story n’est autre qu’un Visual Novel particulièrement chiant. Autant ça ne me dérange pas dans 999 ou Steins ; Gate, voire même dans Blazblue (les histoires ce celui-ci étant relativement courtes), autant la profusion de texte et l’absence totale de rythme mettent à mal la motivation et toute la bonne volonté que pourraient avoir les joueurs, qui n’ont généralement qu’une envie en jouant à un jeu de combat : En découdre ! Bref, le mode Story passera malheureusement, mais inévitablement, à la trappe chez la grande majorité d’entre nous, qui se rabattra alors sur le mode Arcade, légèrement scénarisé, et bien plus sympa à jouer.

Mon premier jeu de baston

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L’utilisation des Persona aurait pu être plus exploitée.
Niveau contenu, le jeu déçoit donc un peu avec son mode story chiant comme la lune et ses modes de jeux sans doute trop classique pour valoir le coup. D’autant plus que le roster est un peu léger, avec sa douzaine de personnages jouables. Pourtant, avec les différents J-RPG et Tactical-RPG derrière cette licence, il y avait sans doute de quoi l’étoffer d’avantage. Côté gameplay, on sent par contre tout le savoir-faire des créateurs des Guilty Gear et autres Blazblue, avec une différence notable toutefois, celui-ci se veut bien plus accessible. Attention, accessible ne veut pas dire qu’on en a fait le tour en trois parties. Non, comme souvent avec Arc System Works, la marge de progression est assez phénoménale, et maitriser toutes les subtilités du titre demandera de la patience. Toutefois, les coups spéciaux presque tous associés à des arcs de cercles et quasi identiques pour chaque personnages (l’enchainement à faire aux sticks/boutons, par leur résultante), ainsi que l’ultra-efficacité des combos, d’une simplicité enfantine à sortir, font qu’un débutant n’aura guère de mal à vous pourrir la gueule en button mashant comme un porc.

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Comme toujours avec ASW, on ne prend plein les yeux… trop même, parfois.
Idéal pour qui voudrait découvrir, ou redécouvrir, la baston 2D, Persona 4 Arena sera sans doute un peu moins attractif pour l’inconditionnel du genre, qui lui préfèrera les autres productions du studio. Toujours est-il que le soin apporté à la réalisation et l’univers si plaisant de la série Shin Megami Tensei, et plus particulièrement des spin off Persona, font de ce jeu un excellent divertissement qu’on prend plaisir à lancer de temps à autres, pour une petite partie ou deux. Après, comme pour la plupart des jeux du genre, et d’autant plus pour les itérations 2D, l’utilisation du stick arcade est préconisée, pour optimiser l’expérience. Autant dire qu’avec mon pauvre pad, vu que vous ne voulez pas m’offrir un stick bande de rats, je pleure toutes les larmes de mon corps lorsque je veux sortir des combos sympas. Et compte tenu des tarifs prohibitifs pratiqués par les constructeurs de stick arcade, c’est toujours le même problème avec les jeux de baston : Il y a d’un côté les riches qui kifferont leur mère, et de l’autre les pauvres qui ne profiteront jamais véritablement du jeu qu’ils ont acheté jusqu’à 70 boules, pour les moins débrouillards. Les joies du capitalisme quoi !

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