Outlive, I Will Survive

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Gérez votre colonie de survivants dans un monde hautement radioactif garanti 0% de zombies, dans ce jeu à mi-chemin entre Fallout Shelter et Dead of Winter.

outlive.jpgSur le papier, Outlive vend du rêve. Surfant sur la mode Fallout Shelter, le jeu de Gregory Oliver nous propose de prendre en main le destin d’un clan de survivants post guerre nucléaire, partant en quête de ressources le jour, et gérant son abri anti-atomique la nuit. En effet, pendant six jours et six nuits, vous allez devoir prouver que vous êtes le roi de la survie, afin d’intégrer les cités sous-marines paradisiaques d’une mystérieuse organisation baptisée « Le Convoi ». On nous promet de la tension due aux rivalités entre les clans et à la raréfaction des ressources ; une course à la survie épique qui, pour une fois, ne nous confrontera pas à des hordes de zombies et autres bestioles mutantes.

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Dans la version non collector, le plateau central est plutôt petit.

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Un petit coin de paradis…
Chaque tour de jeu dure donc 24h. Le jour, vos quatre héros arpentent la ville pour récolter bois, métal, eau, composants électroniques et balles, attirer de nouveaux survivants pour peupler votre abri, ou chasser les quelques animaux encore en vie dans ce monde en déclin. Bien sûr, vous n’êtes pas le seul à avoir eu l’idée géniale de fouiller mines, villes et forêts, et les rencontres entre clans rivaux seront légion. Lorsque ces rencontres impromptues surviennent, les instincts les plus primaires des hommes ressurgissent et les plus forts mettent alors la pression sur les plus faibles pour leur soutirer leur butin.

La nuit, tout le monde rentre à la maison pour assurer l’étanchéité de votre abri contre les radiations et réparer les salles tombées en décrépitude, afin de pouvoir les exploiter et en tirer avantage. Il faut également nourrir votre communauté, recruter de nouvelles têtes, réparer l’équipement déniché en ville et tenter de gérer les crises qui assaillent autant votre clan que celui de vos rivaux.

Avouez que dit comme ça, c’est plutôt sexy non ?

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Le plateau individuel fait irrémédiablement penser à Fallout Shelter.

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Les illustrations sont plutôt réussies.
Sauf qu’en réalité, les ressources ne sont pas si rares que cela, les rencontres entre joueurs pas si tendues non plus, et l’interaction relativement limitée. Il en va de même pour votre abri, qui ne devrait pas vous poser trop de problèmes si vous êtes un habitué de la pose d’ouvriers. Quelques aléas viendront bien sûr gripper votre mécanique bien huilée, mais rien de véritablement insurmontable. La seule bonne surprise vient de sympathiques combos qu’il est possible de réaliser, si vous avez pioché et choisi de bonnes salles complémentaires en début de partie.

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Les événements ont presque plus d’impact sur le score que sur la partie.
L’autre problème majeur à mon sens, ce sont les événements quotidiens qui viendront entraver vos tours de jeu. Non pas que les malus qui les accompagnent ne soient pas le bienvenu pour pimenter les parties, bien au contraire, mais la résolution de ces événements par un clan ou un autre paye beaucoup trop en Points de Survie. Dès que vous l’avez compris, cela devient votre seul et unique but, et à fortiori celui des autres joueurs, si tant est qu’ils soient rompus à l’exercice. Du coup, ça relaie tout le reste, à commencer par la réparation des salles et l’accumulation des survivants, à un rôle secondaire : Un moyen comme un autre de parvenir à vos fins et non une raison d’être.

En définitive, Outlive est un jeu plutôt séduisant sur le papier, avec un matos et des illustrations plutôt pas mal, et une bonne réputation qui plus est. Pourtant, il ne m’a pas spécialement accroché. Il n’a pas vraiment de défauts majeurs, mais il lui manque cette tension propre aux jeux post-apocalyptiques, comme on pouvait la ressentir dans Dead of Winter par exemple. Moins de ressources, plus de rivalité et une difficulté croissante au fil des jours lui auraient sans doute fait le plus grand bien.

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