MotorStorm : Apocalypse, ceci ne se passe pas au Japon

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Troisième épisode PS3 du désormais célèbre jeu de courses Arcade, MotorStorm atteint le quasi état de grâce.

Quand l’actualité influence la sortie d’un jeu vidéo

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(Comme d’hab’ je pique les images maison à jv.com pour qu’ils servent à quelque chose.) Il arrive sur les courses que des catastrophes non directement naturelles interviennent, ici un avion qui se crashe.
MotorStorm : Apocalypse garde évidemment son concept de courses Arcade nerveuses off-road à plein et le transpose cette fois dans une ville dévastée par les tremblements de Terre et les tsunamis. Il devait sortir très peu de temps après les tristes événements similaires s’étant déroulés au Japon. Résultat, Sony a repoussé le jeu là-bas, ici ils ont minimisés la promo et n’ont fourni que peu d’exemplaires à la Presse (par exemple nous on n’en n’a pas eu, la version que j’ai utilisé c’est grâce à notre partenaire d’amour Okajeux). Comme s’il ne fallait pas ébruiter le fait qu’un bête jeu de courses qui se déroule dans une ville frappée par des catastrophes naturelles sort dans les bacs, alors qu’en plus le timing de sortie n’est que le pur fruit du hasard.

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Parfois on ne voit pas très bien l’exactitude du décor qui approche, à pleine vitesse c’est fatal.
Ca parait un peu absurde mais dans un sens c’est plutôt agréable et rassurant que dans notre monde industriel pourri une grande compagnie fasse profil bas au risque de perdre de l’argent juste pour ne pas heurter les sensibilités, plutôt que de surfer sur des événements tragiques qui auraient, il faut l’admettre, sans doute boostés les ventes. Regardez Final Escape 4, jeu de survie au milieu des catastrophes naturelles (et surtout dédié au marché japonais), pas encore sorti au moment de la tragédie, les précommandes ont doublé lorsqu’elle fut passée… Malgré tout l’éditeur a annulé définitivement le jeu. Est-ce parce que ce sont des éditeurs japonais qu’ils sont si « compréhensifs » ? (Sega a repoussé Yakuza of the End également, pour les mêmes raisons, et pourtant c’est une attaque de zombies qui retourne Tokyo dans le jeu.) Est-ce que MotorStorm : Apocalypse aurait été repoussé aux Etats-Unis s’il avait du sortir au moment de Katrina ?

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Etre en monster truck et arriver à côté d’une moto… Pur plaisir.
On peut se poser la question, parce qu’à côté de ça notre industrie qui parait soudainement si honorable ne se prive pas d’imiter des conflits militaires parfois pas encore achevés et dont les tenants et aboutissants sont pourtant assez troubles… Jeux édités par des compagnies américaines… Une question de mentalité, de culture ? Peut-être. Il n’empêche que ça me fait doucement rigoler…

Arcade Master

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Les véhicules ont évidemment différentes conduites même si ça reste relativement abstrait (Arcade oblige !).
Revenons au jeu, MotorStorm : Apocalypse prend sans mal le statut incontesté de maître de la course Arcade. Il n’y a que Pure (et Sega Rally dans un genre légèrement différent) qui a réussi à me décrocher presque autant de plaisir que la saga d’Evolution. Le gameplay est rodé et très efficace, très accessible (Arcade oblige), avec une gestion du boost intelligente, la possibilité de foutre des coups sur les côtés, c’est du fun immédiat. Ils ont malheureusement gardé l’espèce de défaut qu’ils traînent depuis le premier épisode où le moindre minuscule nid de poule peut totalement désintégrer notre véhicule, ce qui ne s’accorde pas du tout avec l’esprit Arcade.

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Les cinématiques en motion comics sont nazes.
Le fait d’être à 16 à chaque course et d’avoir des tas de types de véhicules différents en même temps sur les pistes donne déjà cette saveur particulièrement cool à MotorStorm. D’épisode en épisode les développeurs posent en prime une ambiance particulière sur les décors qui va être le point central et multiplier le critère grisant des courses. Après le désert presque « Mad Maxien » et la jungle foisonnante, Apocalypse retranscrit à merveille une ville en plein chaos et injecte l’adrénaline nécessaire à tous bons jeux d’Arcade. Rouler à fond sur des toits de buildings alors qu’ils sont en train de s’écrouler, se tirer la bourre en bord de plage avec un tsunami juste à côté, voir les pistes improvisées se démolir en temps réel et changer la course au fur et à mesure des tours, c’est tout simplement génialement fun en plus d’être très bien réalisé.

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On peut écraser les gens (fous) qui ont décidés de rester dans la ville malgré l’évacuation. En fait qu’ils soient fous c’est un prétexte le principal c’est qu’on peut les écraser !
Qui plus est, la durée de vie solo est agréablement plus élevée que la moyenne même si on peut toujours la critiquer, tout comme critiquer un championnat certes scénarisé (c’est très basique et cliché) mais sans classement et qui donne donc pour simple objectif de se qualifier pour la prochaine course sans autres récompenses que celle du chrono. Reste le online, sa progression et son espèce de système de simili perks à la Call of Duty très intelligemment pensé. Bref, malgré des graphismes très corrects mais loin d’en faire le plus beau jeu de la console (ça aurait pu/du, exclu PS3 merde !), MotorStorm : Apocalypse est donc indispensable à tous fans d’Arcade.

MotorStorm : Apocalypse est probablement le meilleur jeu de courses Arcade de cette génération. On en parle moins que d’autres exclusivités PS3, pourtant c’est à mon sens une saga phare (sans mauvais jeu de mots). Point final.

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