Mad Max (le jeu), La Nalyse

0

Vous ne croyiez quand même pas qu’on allait se passer de foutre nos doigts agiles sur le jeu vidéo Mad Max quand même ?

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

Je vous l’introduis tout entier

Mad_Max_20151015174348.jpg
Mad Max, le jeu où le personnage comme sa voiture ont une barre de vie (et une jauge d’essence pour cette dernière).
Après notre débat sur le film Mad Max : Fury Road, le jeu vidéo Mad Max d’Avalanche semblait diviser un peu la rédaction avant même sa sortie. Adaptation de l’univers et non pas du dernier film en date, les suédois livrent ici un jeu plutôt atypique (et loin d’être sans intérêt à mes yeux, au risque de briser le suspense).

Le pitch dans ta potch

Un peu comme d’habitude, Max vient de se faire laminer la gueule et voler sa bagnole. Son objectif est donc de la retrouver quitte à fracasser tout ce qui se trouve sur son chemin.

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

Mad_Max_20151017163720.jpg
Point d’auto-regen (aka reprise de vie pour glands, faut-il le rappeler ?) mais de l’eau et de la nourriture, brièvement transportable, en guise de soin.

Mad_Max_20151016160102.jpg
Max comme sa caisse sont customisables en profondeur (de la barbe à l’échappement). Pour le style mais aussi la performance.

Bizarrement, ce Mad Max est sensé être une préquelle du film Fury Road. A ce titre, le grand méchant est un des fils d’Immortan Joe, le dénommé Scrotus. Pourtant, le jeu est très clairement une adaptation de l’univers des films dans leur globalité et propose même un Max entre Mel Gibson et Tom Hardy, mais avec les traits ni de l’un ni de l’autre. Une incohérence un peu surprenante mais qu’on oublie au final bien vite. Après tout, qui pourra honnêtement vanter les mérites du scénario d’un des films ? Ou faire le lien entre l’histoire des quatre longs métrage qui se rebootent tous les uns les autres. Mad Max le jeu a cette ressemblance flagrante avec ses cousins non interactifs, jusque dans son absence totale de scénario (le pitch plus haut est on ne peut plus véridique). Est-ce un défaut ? Pas le moins du monde dans la mesure où il reprend également l’essence (jeu de mots savant) même de ce que George Miller a pondu : un univers post-apocalyptique dédié au tuning, de la conduite burnée, des paysages magnifiques, des tarés, et de la violence. Avalanche a reproduit de manière extrêmement fidèle et juste l’âme des films. Oubliez Rage, oubliez Borderlands, oubliez Fallout, le plus bel hommage aux films Mad Max c’est Mad Max le jeu.

Mad_Max_20151015170625.jpg
C’est tellement beau qu’un système de capture (de visuels) plutôt cool a été intégré au jeu.

D’ailleurs, pour tout vous avouer, j’ai un peu de mal à comprendre comment on peut lui reprocher – comme l’ont fait les grands journalistes – son absence de scénario, en ayant conscience de celui des films… Mais passons. Mad Max propose/impose à son personnage principal un acolyte bossu surdoué de la mécanique et vétéran de la région, ce qui lui permet d’aller dégoter les pièces manquantes à son épave de fortune pour en faire une tire potable et espérer botter le cul du boss et récupérer son Interceptor. Même s’il sauvera bien un chien, une femme et une gamine au cours de son aventure, Max n’a d’autre idée en tête que de se tirer du coin en avalant les kilomètres à bord d’une monture convenable. La conduite est donc au cœur du gameplay, arcade comme il faut, agréable comme il se doit. Avec ce qu’il faut de pare-choc bélier, de harpons, de brûleurs latéraux, de piques sur carrosserie, de nitro et de rouille, bien entendu. On bourre dans le désert blanc jusqu’à un campement, on descend, on pète la gueule à tout le monde, on récupère du matos, et on recommence. Au passage les phases de combats à pieds calquées (voire plagiées) sur celle des Batman Arkham sont particulièrement efficaces et elles aussi agréables, d’autant que bardées de coups à débloquer d’une violence jubilatoire. (Là aussi je ne comprends décemment pas comment les grands journalistes ont pu descendre ce système alors qu’ils encensaient celui des Batman Arkham, mais passons à nouveau…).

Mad_Max_20151020002750.jpg
Le grand rien…

Mad_Max_20151016155821.jpg
Des caïds tristement répétitifs, eux aussi.

De personnages badass en lieux étonnamment variés, ce qui vient finalement tâcher d’huile et de graisse ce jeu qui aurait pu tutoyer les sommets, c’est sa répétitivité. Ramasser de la ferraille (la monnaie locale) deviendra vite votre fardeau, le jeu vous obligeant à accomplir des sortes de sous-quêtes relou souvent monnayable pour avancer dans votre objectif principal – à ce titre je vous conseille très fortement de monter dès que possible dans chaque forteresse la collecte de la dites ferraille qui se ramassera ainsi même lorsque vous ne jouerait pas, vous verrez, vous apprécierez -, et lorsque vous pensez avoir trouvé en l’annihilation des camps de caïds une occupation salvatrice, leur skin dédoublé à l’identique dans chaque camp finira de vous achever. Mais Mad Max est indiscutablement brillant dans sa direction artistique (c’est beau à crever et pourtant techniquement il n’y a rien de dingue) et d’une certaine manière dans son game design. Son monde ouvert a quelque chose de fascinant, on admire sans cesse le paysage pourtant piétiné par une violence de tous les instants, et on se régale de son cycle jour/nuit et de ses tempêtes de sable complètement folles. Avalanche a définitivement un talent monstre dans le design d’univers. Même les faux murs invisibles (« le grand rien ») ont ce truc un peu inexplicable qui fait qu’on reste béat devant leur beauté. Il n’aurait manqué que de la variété dans les objectifs pour que Mad Max soit un grand jeu. A la place il est cette galette qui ne s’est pas véritablement fait un nom auprès de la critique (sûrement trop mainstream dans son approche – je parle de la critique pas du jeu), mais qui trouvera (a déjà trouvé ?) sa communauté qui en fera (en a déjà fait ?) un jeu culte.

Mad_Max_20151015183025.jpg
J’en chialerais presque tellement c’est beau.

Les trucs à ressortir en société pour susciter de nombreux fantasmes chez les personnes de ton choix

– Cory Barlog (Twisted Metal, God of War 2) devait à l’origine s’associer à George Miller himself pour ce jeu vidéo adapté de l’univers de Mad Max. On se prend à rêver de ce que ça aurait pu être…

– Même le dôme est présent dans le jeu (sans Tina Turner).

– Une fois n’est pas coutume, je ne peux résister au fait de vous balancer plein de screens maison :

Mad_Max_20151015174951.jpg
Chum, le bossu, sert de guide (en plus de mécanicien).

Mad_Max_20151016162342.jpg
Un p’tit screen avec l’interface du jeu ça ne fait pas de mal.

Mad_Max_20151016163133.jpg
Les paysages sont variés, vraiment…

Mad_Max_20151017162127.jpg
… ce qui ressemble à une prouesse pour un décor post-apocalyptique.

Mad_Max_20151017163912.jpg
On a très vite envie de poser avec le système de capture.

Mad_Max_20151017165323.jpg
Mad Max ce n’est pas que des extérieurs…

Mad_Max_20151017165438.jpg
… c’est aussi des intérieurs disons…

Mad_Max_20151020155536.jpg
… chatoyants !

Mad_Max_20151017173338.jpg
Lors d’une tempête de sable, mieux vaut vite trouver un abri. C’est violent et on y voit que dalle.

Mad_Max_20151019192235.jpg
C’est beau putain, c’est beau !

Mad_Max_20151019192840.jpg
On croise aussi quelques vagabonds plus ou moins utiles à Max, pas juste des gangs assoiffés de sang.

Mad_Max_20151020002943.jpg
Le  »grand rien », vue ingame.

Mad_Max_20151020152543.jpg
J’ai écrasé ce mec qui a fini dans le grillage. J’ai voulu immortaliser mon chef-d’oeuvre…

Mad_Max_20151020164802.jpg
Chum ( »cheum » pour les jeunes français amateurs de bons mots) sert aussi de harponneur si besoin est.

Mad_Max_20151020173134.jpg
La fin débloque bien entendu la tenue légendaire de Mad Max, son flingue, mais aussi l’interceptor.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *